VANCOUVER - Des collectifs de militants anti-olympiques, protestant contre le coût des Jeux de Vancouver (12 au 28 février), ont organisé dimanche des "jeux Olympiques de la pauvreté" qui ont réu



VANCOUVER - Des collectifs de militants anti-olympiques, protestant contre le coût des Jeux de Vancouver (12 au 28 février), ont organisé dimanche des "jeux Olympiques de la pauvreté" qui ont réuni plusieurs centaines de personnes dans un quartier défavorisé de Vancouver

"Six milliards de dollars pour trois semaines de compétition, c'est sûrement génial pour la ville, mais cela n'apporte rien à la population moyenne", a dit à l'AFP Robert Bonner, un Amérindien Cree, qui milite dans le groupe Carnegie Community action project.

A cinq jours de l'ouverture des Jeux, une dizaine de collectifs anti-olympiques et anti-pauvreté entendaient attirer les regards sur la situation du quartier Downtown Eastside, qui abrite une importante population de sans-abris et connaît des problèmes chroniques de précarité, de drogue et d'alcoolisme.

La parodie anti-olympique s'est jouée sur la scène d'un centre communautaire, devant plusieurs centaines de personnes, notamment des familles et des sans-abris.

En guise de cérémonie d'ouverture, les organisateurs avaient prévu trois mascottes déguisées en rat, cafard et puce de lit, et une distribution de faux billets dans la salle. Des sans-abris, des militants, des figures du quartier se sont succédé pour incarner des personnages satiriques, tels que "Jock Rogue", en référence au président du Comité international olympique, Jacques Rogge, et simuler des épreuves de hockey et de ski aux noms grinçants tels que "Un miracle sur la glace" ou "le slalom des promesses non tenues".

"Les Jeux ont généré des hausses de loyer et des programmes immobiliers de haut standing dans le quartier Downtown Eastside, cela a créé des déplacements de personnes qui ne pouvaient plus se loger. En même temps, nous avons le salaire minimum le plus bas du Canada", affirme Dave Diewert, membre de Streams of Justice, un des groupes organisateurs.

Les militants anti-olympiques estiment que les dépenses faites pour les Jeux, estimées à 6 milliards de dollars canadiens (3,9 Mds d'Euros), auraient pu notamment financer 12.720 nouveaux logements sociaux et subventionner une hausse des minima sociaux pendant cinq ans.

Certains de ces groupes participeront à la manifestation anti-olympique annoncée pour le 12 février, jour de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques de Vancouver.