JO : un sport en péril
Jeux olympiques lundi, 11 févr. 2013. 11:47 jeudi, 12 déc. 2024. 09:44LAUSANNE, Suisse - Le comité exécutif du Comité international olympique se réunit cette semaine, à Lausanne, afin de décider quel sport remplacer au programme des Jeux d'été.
Le pentathlon moderne, un sport ancré dans la tradition et inventé par le fondateur des Jeux olympiques modernes, Pierre de Coubertin, devrait faire l'objet d'intenses analyses quand le comité exécutif tentera d'identifier quel sport remplacer du programme des Jeux d'été, qui en compte 26. L'arrivée d'une nouvelle discipline est prévue à compter des JO de 2020, qui seront attribués cet été.
Pour l'aider dans son analyse, le comité exécutif pourra étudier un rapport interne sur l'évaluation de tous les sports présents aux Jeux de Londres, l'été dernier.
Ce rapport porte sur près d'une quarantaine de critères, dont les cotes d'écoute, les ventes de billets, la politique antidopage, la particiaption globale et la popularité. Comme ce rapport n'offre pas de classement, la décision finale du comité exécutif, composé de 15 membres, sera essentiellement basée sur des facteurs politiques, émotifs et sentimentaux.
Parmi les sports considérés comme les plus vulnérables, le pentathlon moderne fait partie des JO depuis les Jeux de Stockholm, en 1912, où George S. Patton - le futur général américain - a terminé en cinquième place.
Le pentathlon moderne comprend l'escrime, l'équitation, la natation, la course et le tir: les cinq qualités requises par un officier de cavalerie du 19e siècle. La fédération internationale fait pression pour que le sport conserve son statut olympique.
Le président de l'Union internationale de pentathlon moderne, Klaus Schormann, a déclaré que son sport a un plus grand attrait grâce à sa nouvelle formule de compétition sur une journée, tandis qu'elle maintient les traditions du passé et l'héritage de De Coubertin.
« Le Mouvement olympique a toujours besoin de l'histoire, a-t-il dit à The Associated Press. Vous ne pouvez pas seulement dire que vous êtes tourné vers l'avenir. Vous pouvez avoir un avenir quand vous avez une stabilité basée sur l'histoire. Nous continuons de développer, de modifier, d'être innovateurs et créatifs. Nous sommes très fiers de ce que nous avons accompli jusqu'ici et voulons le faire pour la prochaine génération d'athlètes qui seront des Jeux de 2020. »
Le taekwondo, l'art martial coréen présent aux Jeux depuis 2000, est aussi mentionné dans la liste des sports menacés d'exclusion. Le sport a innové avec un nouveau système de pointage pour éliminer les controverse à Londres et les médailles d'or, généralement remportées par des Coréens, ont été distribuées chesz huit différentes nations.
L'avenir de la lutte, du badminton et du tennis de table fait aussi l'objet de spéculations.
Les derniers sports retirés du programme olympique ont été le baseball et le softball, qui ont pris part à leurs derniers JO à Pékin, en 2008. En 2016, le golf et le rugby effectueront un retour.
Le baseball et le softball font front commun pour tenter d'être réadmis à compter de 2020. Leurs adversaires sont le karaté, le squash, les sports en patins à roues alignées, l'escalade sportive, le wakeboard et le wushu. Le sport qui sera retranché mardi se joindra à cette liste. Lors de sa réunion de mai, en Russie, le comité exécutif du CIO soumettra une liste de sports proposés pour une admission aux JO de 2020. Le vote sera tenu lors de l'assemblée générale annuelle du CIO, en septembre, à Buenos Aires, en Argentine.
Cette semaine, le CIO discutera également de la crise du cyclisme, entraînée par les révélations de dopage de Lance Armstrong, qui ont mené à sa suspension et au retrait de tous ses titres, notamment ses sept conquêtes consécutives du Tour de France. Armstrong s'est aussi vu retir. sa médaille de bronze des Jeux de Sydney, en 2000, mais elle n'a toujours pas été retournée au CIO.
Aussi au programme: les préparatifs en vue des Jeux de Sotchi - qui prendront leur envol dans moins d'un an - et ceux des Jeux de Rio de Janeiro, en 2016. Le CIO choisira aussi les finalistes pour l'organisation des JO jeunesse de 2018. Les villes de Buenos Aires, Glasgow (Écosse), Guadalajara (Mexique), Medellin (Colombie) et Rotterdam (Pays-Bas) sont en lice.