NEW YORK - L'ex-sprinteuse américaine déchue, Marion Jones, doit connaître vendredi à New York la durée de sa peine, trois mois après avoir admis s'être dopée lors des Jeux olympiques de Sydney, aveux qui lui ont valu de perdre ses cinq médailles et d'être rayée des annales olympiques.

Le ministère public a indiqué jeudi qu'il se satisferait d'une peine de six mois de prison, mais le juge de l'affaire, qui n'est pas lié par ce réquisitoire, a fait savoir qu'il pourrait condamner l'athlète à une double peine.

Le 5 octobre dernier, au lendemain d'un article du Washington Post évoquant une lettre d'aveux de sa main, la sprinteuse de 31 ans, déférée devant un tribunal de New York, avait reconnu s'être dopée à la THG entre septembre 2000, date des Jeux de Sydney, et juillet 2001. "C'est avec une grande honte que (...) je vous dis que j'ai trahi votre confiance. Je quitte l'athlétisme que j'ai adoré profondément", avait-elle alors affirmé, en pleurs.

Dans la foulée, elle avait annoncé sa retraite et remis les cinq médailles de Sydney au Comité olympique américain, avant que la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) annule tous ses résultats postérieurs à septembre 2000 et que le Comité international olympique (CIO) la destitue officiellement des titres remportés à Sydney sans pour autant redistribuer ses médailles.