Antoine Valois-Fortier et Étienne Briand étaient réunis mardi sur le toit du mat du Stade olympique afin de faire la promotion du Grand Prix de judo du Canada, mais les deux hommes sont en lutte en vue d’un billet pour les Jeux de Tokyo en 2020.

Les deux tentent de se qualifier pour les Jeux olympiques dans la catégorie des moins de 81 kg.

Pourtant, Briand n'est pas un nouveau venu. Il avait tenté de se qualifier, sans succès, pour les Jeux de Rio, mais dans la catégorie de poids inférieur.

« Je perdais un peu ce qui faisait de moi un bon judoka. Je n’étais pas aussi explosif après la coupe de poids. Lorsque tu perds cinq ou six kilos, tu n’es pas la même personne », a souligné Briand.

En 2016, il prend donc la décision de revenir dans sa catégorie de poids dite « normale ».

Combattre chez les 81 kg, signifie rivaliser pour une place aux Jeux de Tokyo avec le médaillé de bronze des Jeux de Londres.

« Beaucoup de gens ont cru que j’étais fou et même certains pensaient que j’allais arrêter le judo », a-t-il avancé.

Briand était bien loin de s'arrêter. Au contraire, il fait tout pour atteindre son rêve olympique, sans en faire une obsession.

« Je n’ai aucun regret. Si je suis dû pour y aller, je vais y aller. Si je dois avoir une médaille au Championnat du monde, mais pas de participation aux Jeux olympiques, je vais la prendre », a maintenu Briand.

Ni Valois-Fortier ni Briand ne voient cette rivalité comme un obstacle.

« Je pense que ça vient sortir le meilleur en chacun de nous. On se pousse à des niveaux qu’on ne se serait sans doute pas poussés autrement. Je ne sens pas une pression supplémentaire », a précisé Valois-Fortier.

« Je n’ai aucun regret. Dès mon premier tournoi dans cette catégorie, j’ai dit que j’aurais dû le faire avant », a renchéri Briand.

Le Grand Prix du Canada est donc une bonne occasion pour l’un des deux judokas de se rapprocher de l’objectif Tokyo.