LE CAIRE (PC) - A défaut de médailles, les 11 judokas de l'équipe canadienne rapporteront d'Egypte, où les championnats du monde ont pris fin dimanche, beaucoup d'expérience et des leçons à tirer sur leur préparation, selon l'entraîneur Nicolas Gill.

Même si les quatre Canadiens en action lors de la dernière journée des Mondiaux n'ont obtenu aucun classement - Frazer Will chez les 60 kg, Isabel Latulippe chez les 48 kg, ainsi que Olia Berger et Alexandru Ciupe dans la classe ouverte-Gill a préféré voir les choses de manière positive.

"C'est vrai qu'il n'y a pas eu de grandes performances en général mais il faut reconnaître que, sur le plan individuel, la jeune Isabel Latulippe s'est bien tirée d'affaire, a-t-il indiqué. Après avoir gagné son premier combat, elle a perdu contre la roumaine (Alina Dumitru) qui est championne d'Europe en titre. Elle a quand même réussi à lui tenir tête et c'est un bon signe pour Isabel."

Ciupe, pour sa part, n'a pas eu de chance en classe ouverte en affrontant dès le départ l'Iranien Mahmoud Miran.

"C'est un gigantesque bonhomme de 320 livres dont la différence de poids a évidemment joué en sa faveur, a noté Gill. La veille, on en avait parlé et j'avais dit à Alexandru : n'importe qui sauf lui! Malheureusement il l'a eu dès le premier tour."

En jetant un regard sur l'ensemble de la compétition, qui a rassemblé depuis jeudi au Caire les meilleurs judokas au monde, l'entraîneur québécois, lui-même triple médaillé aux Mondiaux, s'est dit satisfait.

"La confirmation de Marie-Hélène Chisholm qui se classe en cinquième position, soit au même rang que lors des derniers Jeux olympiques, et la capacité d'Amy Cotton de pouvoir rivaliser avec les meilleures au monde (7e place) sont des points très positifs, tout comme la prestation d'Isabel Latulippe.

"On aurait souhaité que l'un de nos gars nous surprenne de la même façon mais ce n'est pas arrivé. En terme de préparation, il y a un petit quelque chose qui leur a manqué. Au niveau de la préparation psychologique, il y a peut-être des choses à revoir de ce côté-là. Un grand rendez-vous comme les championnats du monde, ça met surtout en évidence les choses que chacun devra travailler pour pouvoir s'améliorer.

"Il y en a qui passent l'examen avec brio et d'autres pour qui ç'a été plus difficile mais, chose certaine, tout le monde a grandi."