Le judoka canadien Étienne Briand a été capable du meilleur comme du pire, samedi, au Grand Prix de Düsseldorf, en Allemagne. En action chez les moins de 81 kg, l’athlète de Sept-Îles a conclu au septième échelon.

« Je n’ai pas d’explications ni d’excuses », a mentionné le Québécois.

Tout avait pourtant bien commencé pour Briand, qui avait remporté ses trois premiers combats de la journée face à Safarbek Murodov, du Tadjikistan, Pape Doudou Ndiaye, de la France, et Gaajadamba Bayanmunkh, de la Mongolie.

« J’ai géré des combats difficiles. Mes trois premiers combats se sont très bien passés, tant dans mon judo que physiquement et mentalement. Contre le Français, j’ai fait monter les pénalités et j’ai réussi à lui faire prendre une disqualification. Contre le Mongol, j’ai parfaitement géré mon avantage en fin de combat », a-t-il souligné.

Les choses se sont toutefois corsées par la suite quand il a perdu en prolongation contre le Moldave Dorin Gotonoaga. « C’est un combat que j’ai vraiment bousillé. Je gagnais le combat, mais je me suis fait contrer alors qu’il ne restait que 30 secondes au temps règlementaire. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait cette attaque. Nous sommes allés en prolongation. Je crois que j’ai perdu ma concentration et il en a profité pour marquer. »

Sa journée n’était cependant pas terminée. Qualifié pour le repêchage, Briand a fait face à l’Allemand Benjamin Muennich. S’il menait par deux waza-ari alors qu’il y avait moins de deux minutes d’écoulées au combat, le judoka, qui a eu 24 ans le 22 février dernier, s’est fait surprendre par son adversaire, qui a marqué ippon.

« Je ne sais pas si c’était la frustration du combat précédent ou parce que j’avais trop confiance parce que je venais de marquer deux fois. Je me suis laissé dans un corps-à-corps et ça pouvait aller d’un côté comme de l’autre. Ce n’était vraiment pas une stratégie à adopter », a-t-il regretté.

Étienne Briand a des leçons à tirer de sa journée à Düsseldorf. « J’ai rarement perdu des combats qui étaient des victoires aussi certaines que celles-là.

Surtout pas deux fois dans le même tournoi. Je veux comprendre ce qui s’est passé au niveau mental, car au niveau physique et au niveau judo, il n’y a pas un combat que j’aurais dû perdre aujourd’hui. Je veux mettre ça derrière moi au plus vite. »

Le Grand Prix de Düsseldorf se terminera dimanche. Marc Deschênes (-100 kg) sera le seul Canadien en action. Le Québécois se frottera au Géorgien Varlam Liparteliani à son premier combat.

Courte journée pour Justin Karn

Le parajudoka Justin Karn était pour sa part du côté d’Heidelberg pour l’Open d’Allemagne. Le Montréalais a été éliminé dès sa première sortie, alors qu’il était opposé à l’Espagnol Sergio Ibanez.

« Justin a dominé le combat, mais n’a pas été capable de marquer en temps règlementaire », a expliqué l’entraîneur de l’équipe nationale de parajudo, Andrzej Sadej.

Les deux combattants se sont rendus jusqu’en prolongation pour déterminer lequel des deux avancerait au tour suivant. Karn a cédé la victoire à Ibanez lorsqu’il a reçu une pénalité.