Les judokas canadiens Antoine Valois-Fortier et Arthur Margelidon ont tous deux remporté une médaille d’argent dans leur catégorie respective au terme d’une journée « presque parfaite », samedi, au Grand Prix de Zagreb, en Croatie.

Antoine Valois-Fortier n’a pas eu la tâche facile chez les moins de 81 kg. Après avoir signé trois victoires pour atteindre la demi-finale, le Québécois avait rendez-vous avec le numéro un mondial, l’Iranien Saeid Mollaei.

« Mollaei compte parmi les meilleurs au monde et Antoine (Valois-Fortier) a connu un excellent combat. Il a été patient et il a fini par marquer à la fin de l’affrontement pour se rendre en finale », a expliqué l’entraîneur Michel Almeida au sujet de ce duel qui a été remporté par waza-ari.

Pour conclure sa journée, Valois-Fortier faisait face au Japonais Takanori Nagase, dans une reprise de la finale qui avait été présentée au Grand Prix de Montréal, le 6 juillet dernier. Encore une fois, c’est le Japonais qui a eu le dessus dans un combat âprement disputé.

Malgré ce résultat, Almeida était très fier de son athlète qu’il considère maintenant comme l’un des meilleurs stratèges au monde. « Il a connu une excellente journée, même mieux qu’à Montréal. Il démontre que son niveau de compétition s’élève constamment. Il a été très offensif dans sa finale, mais il n’a jamais été capable de marquer. Ce sont des détails, mais je suis très content pour lui », a-t-il fait valoir.

« Je suis content de ma journée, surtout de ma victoire en demi-finale! J’ai encore rencontré ma bête noire en finale et le résultat me déçoit quelque peu, mais je pense que je suis sur la bonne voie pour les mondiaux qui auront lieu dans un mois au Japon », a pour sa part commenté Valois-Fortier.

Également en action chez les moins de 81 kg, Étienne Briand (-81 kg) a remporté son premier combat, mais a vu son parcours prendre fin à la suite d’une défaite face au Sud-Coréen Seungsu Lee, éventuel cinquième.

De son côté, Arthur Margelidon (-73 kg) a amorcé sa journée avec trois victoires par ippon aux dépens d’Akylbek Serik (Kazakhstan), Daniel Williams (Grande-Bretagne) et Salvador Cases Roca (Espagne).

Le Canadien a ensuite vaincu le Russe Musa Mogushkov par waza-ari, ce qui lui a permis d’atteindre la finale où il a été confronté à l’Israélien Tohar Butbul. À l’image de son compatriote Valois-Fortier, Margelidon n’a pu compléter son parcours parfait en s’inclinant par waza-ari.

Par contre, aux dires d’Almeida, ce résultat est loin d’être négatif pour Margelidon qui a fait preuve de discipline tout au long des hostilités.

« Il a connu toute une journée! Il a été moins offensif qu’à l’habitude parce que nous avions une stratégie établie et il l’a suivie à la lettre. Il a été excellent dans son positionnement et cette compétition est un succès pour lui, même s’il ne termine pas avec l’or. »

Kelita Zupancic (-70 kg) a été l’unique autre représentante canadienne à obtenir un classement en finissant cinquième de sa catégorie. Elle a remporté ses deux premiers combats, mais une défaite contre la Néerlandaise Sanne Van Dijke l’a reléguée au repêchage, où elle a vaincu la Polonaise Daria Pogorzelec par ippon.

Cette victoire lui a permis de combattre pour le bronze face à l’Autrichienne Michaela Polleres qui s’est montrée trop forte pour la Canadienne.

« Je suis content de la performance de Kelita (Zupancic). Elle ne termine pas avec une médaille, mais elle démontre une belle progression. Pour elle, c’est un pas de plus vers son objectif de devenir championne du monde », a conclu Almeida.

Seule autre Canadienne en lice, Catherine Beauchemin-Pinard (-63 kg) n’a pu trouver le chemin de la victoire et a été éliminée dans la ronde préliminaire.

L’action reprendra dimanche à Zagreb, alors que les Canadiens Zachary Burt (-90 kg), Shady El Nahas (-100 kg) et Kyle Reyes (-100 kg) tenteront de remporter les grands honneurs de leur catégorie respective.

Les juniors prennent de l’expérience à Berlin

Julien Frascadore (-66 kg) a été le seul Canadien à atteindre le repêchage, samedi, à la Coupe européenne junior présentée à Berlin, en Allemagne. Après avoir perdu son premier duel contre le Géorgien Luka Kapanadze, éventuel médaillé d’argent, Frascadore a eu le dessus sur l’Allemand Lukas Romahn pour atteindre le deuxième tour du repêchage.

Il a toutefois dû s’avouer vaincu face à l’Espagnol Rosendo Laine Ramirez dans un combat qui aurait pu tourner en sa faveur.

« Il a réussi à marquer un waza-ari, mais son adversaire est revenu dans le combat avec un ippon et il l’a finalement emporté. Il faisait très chaud et Julien (Frascadore) a manqué d’énergie », a expliqué l’entraîneur Jean-Pierre Cantin qui, malgré deux défaites, était somme toute satisfait du travail accompli par son protégé.

« Il a fait face à d’excellents rivaux aujourd’hui (samedi) et il n’a pas fait de mauvaises choses. À son premier combat, il a perdu contre un gars qui a fait la finale et il n’a pas mal paru. C’est bon pour lui et il prend de l’expérience. »

Les seules autres athlètes à obtenir une victoire pour le Canada ont été Isabelle Harris (-63 kg) et Coralie Godbout (-78 kg), deux judokas qui en sont à une première année chez les juniors et qui ressortiront grandies de cette journée.

« Isabelle (Harris) et Coralie (Godbout) viennent tout juste de joindre les rangs juniors et de petites erreurs techniques ont provoqué leur élimination. On voit souvent ce genre de situation chez les judokas qui passent des cadets aux juniors et, maintenant, elles savent ce qu’il faut pour passer au prochain niveau. Elles ont subi l’élimination, mais c’est une journée d’apprentissage pour elles. »

Également en action lors de cette première journée d’activités à Berlin, Camelia Pitsilis (-63 kg), Hakim Chala (-60 kg) et Mitchell Markwat (-66 kg) ont vu leurs parcours prendre fin dès le premier combat.

À la suite de leur élimination respective, les judokas canadiens se sont rejoints dans les gradins où ils ont pu observer les meilleurs athlètes de la journée, une étape primordiale pour le développement selon l’entraîneur canadien.

« Nous aurions aimé terminer avec plus de victoires, mais elles ne sont pas venues. Par contre, se battre c’est une chose, mais la journée est loin d’être terminée quand on est éliminé. Après, le cerveau embarque! On se doit de regarder les autres combats pour voir ce que font les gagnants. C’est aussi ça prendre de l’expérience. »

Dimanche, ce sera au tour de Taeya Koliaska (-52 kg), Kelly Taylor (-57 kg), Alexandra Gagnon (-57 kg), Alexandre Arencibia (-81 kg) et Ian Ryder (-100 kg) de fouler les tatamis de Berlin.