MONTRÉAL - La fédération française de judo a révélé qu'elle travaillait avec les autorités sportives pour protéger les victimes à la suite d'une série de cas présumés de violences et d'agressions sexuelles.

Dans un communiqué dans la foulée d'une enquête du journal Le Parisien, la fédération a déclaré qu'elle était « malheureusement concernée depuis longtemps ».

Dans son enquête la semaine dernière, Le Parisien a fait état de plusieurs cas, dont des accusations d'agression sexuelle et de viol. Une femme a déclaré au journal qu'elle avait été violée à plusieurs reprises pendant des mois par son instructeur de judo il y a 10 ans alors qu'elle n'avait que 13 ans.

« Notre fédération condamne fermement et combat toutes les violences et en particulier les violences sexuelles contre les jeunes, a annoncé la fédération de judo. Nous remercions les athlètes qui ont rompu le silence et ainsi permis aux victimes de s'exprimer plus librement. »

La fédération a affirmé qu'elle surveillait tous les cas mentionnés par le journal.

Les accusations sont les dernières d'une série qui a secoué le sport français ces derniers mois.

En août, le ministère français des Sports a déclaré que plus de 20 entraîneurs travaillant avec la fédération de patinage ou ses clubs avaient été identifiés à la suite d'une enquête sur des accusations d'agression sexuelle, de harcèlement ou de violence.

L'enquête a été lancée en février à la demande du ministère des Sports après que la décuple championne de France Sarah Abitbol ait déclaré dans un livre qu'elle avait été violée par l'entraîneur de patinage Gilles Beyer de 1990 à 1992, alors qu'elle était adolescente. Ses révélations ont conduit à la démission du responsable de longue date de la fédération de patinage, Didier Gailhaguet, qui a nié avoir protégé l'entraîneur.

À la suite des accusations d'Abitbol, davantage de patineurs se sont prononcés pour dénoncer la violence sexuelle des entraîneurs sur une période de 30 ans.