Karine Sergerie se couvre d'or
Amateurs lundi, 16 juil. 2007. 15:31 jeudi, 12 déc. 2024. 06:53
RIO DE JANEIRO - La Québécoise Karine Sergerie a pris sa revanche aux Jeux panaméricains lorsqu'elle a raflé la médaille d'or dans la catégorie des 67 kg de l'épreuve de taekwondo disputée lundi dans un pavillon du centre des congrès de Rio.
Et il faut la comprendre.
C'est son absence des Jeux de Saint-Domingue en 2003 qui l'avait privée d'une participation aux Jeux olympiques d'Athènes l'année suivante, puisque les Jeux panaméricains faisaient partie du processus obligatoire de sélection. L'athlète de Sainte-Catherine, en Montérégie, n'a rien oublié de cette amère désillusion.
"Bien que ce tournoi ne compte pas vraiment pour ma sélection en vue des Jeux de Pékin, cette fois-ci, j'étais résolue à bien faire. Car la dernière fois, mon absence à ces jeux m'avait coûté mon laissez-passer olympique. Je suis contente d'être ici. J'ai acquis de l'expérience et, en plus, la compétition était relevée."
Mais la championne du monde avoue que la pilule a été dure à avaler.
"Pour être honnête, ça fait seulement quelques mois que j'ai digéré l'affaire. Cela a pris du temps. Mais ça m'a rendue plus forte. Je sais maintenant ce que je veux. J'ai toujours voulu aller aux Jeux olympiques et je sais ce qu'il faut pour y aller. Oui, cet épisode m'a poussée dans le derrière."
Petite frayeur
Lundi, Sergerie, âgée de 22 ans, a facilement dominé la Guatémaltèque Heidy Juarez (8-2) en finale. Elle s'était montrée encore plus expéditive en demi-finale, l'arbitre mettant fin au combat avant la fin quand la Québécoise a pris une avance de 7-0 sur la Portoricaine Asuncion Ocasio.
En fait, c'est en quarts de finale, contre la Cubaine Taimi Castellanos, qu'elle a connu une petite frayeur. Elle s'en est tirée avec une courte victoire de 1-0.
"Je pense que je me suis mis trop de pression pour ce match contre la Cubaine, a confié Sergerie après la conquête de sa médaille d'or. Je l'avais affrontée en Colombie l'an passé pour me qualifier pour cet événement et le résultat avait également été serré. Après ce combat, je me sentais beaucoup mieux. J'étais davantage moi-même cet après-midi."
Cette médaille de Sergerie était la troisième du Canada à ces jeux, après celles d'argent de Shannon Condie et de bronze d'Ivett Gonda.
Sergerie, étudiante en sciences humaines au Cégep Vanier, a réécrit l'histoire canadienne du taekwondo en mai dernier en remportant la médaille d'or aux Championnats du monde WTF à Pékin.
Maintenant, elle entend se préparer sérieusement en fonction d'une compétition de sélection mondiale prévue à Manchester, en Angleterre, en septembre, qui pourrait lui permettre d'assurer sa place au sein de l'équipe olympique canadienne.
"Mon objectif est de me qualifier pour Pékin dès cette compétition de sélection mondiale même s'il y aura par la suite une autre occasion, lors d'un tournoi de la zone panaméricaine.
Adepte du taekwondo depuis l'âge de 5 ans, on se demande bien ce qui a pu attirer une jeune enfant vers ce sport peu connu au Québec.
"Mes parents ont tout essayé avec moi, la danse, la peinture et plusieurs activités pour m'occuper parce que j'étais très active. Et comme ils ont toujours été impliqués dans les arts martiaux, je les ai accompagnés."
Le taekwondo est d'ailleurs une affaire de famille chez les Sergerie puisque son père, Réjean, est aussi son entraîneur.
"Et ma mère aussi m'offre son soutien inconditionnel."
Élimination rapide
Sébastien Michaud, de Québec, constituait également un espoir de médaille à ces jeux, lui qui a décroché le bronze aux championnats du monde. Mais il a subi une défaite dès son premier combat face au Mexicain Jose Luis Ramirez.
"Je m'attendais à un meilleur résultat, a-t-il reconnu. Personne n'aime perdre mais je suis capable de passer par-dessus.
"Je connaissais les adversaires que je devais affronter. Je crois avoir fait ce qu'il fallait mais des éléments extérieurs sur lequel je n'avais aucun contrôle ne m'ont pas aidé. D'abord, je n'avais pas mon entraîneur. L'arbitrage a aussi été assez inégal sur mon plateau. Mais j'estime avoir fait un bon combat contre le Mexicain, j'ai réussi des frappes de la bonne distance mais on ne m'a pas donné mes points."
Et il faut la comprendre.
C'est son absence des Jeux de Saint-Domingue en 2003 qui l'avait privée d'une participation aux Jeux olympiques d'Athènes l'année suivante, puisque les Jeux panaméricains faisaient partie du processus obligatoire de sélection. L'athlète de Sainte-Catherine, en Montérégie, n'a rien oublié de cette amère désillusion.
"Bien que ce tournoi ne compte pas vraiment pour ma sélection en vue des Jeux de Pékin, cette fois-ci, j'étais résolue à bien faire. Car la dernière fois, mon absence à ces jeux m'avait coûté mon laissez-passer olympique. Je suis contente d'être ici. J'ai acquis de l'expérience et, en plus, la compétition était relevée."
Mais la championne du monde avoue que la pilule a été dure à avaler.
"Pour être honnête, ça fait seulement quelques mois que j'ai digéré l'affaire. Cela a pris du temps. Mais ça m'a rendue plus forte. Je sais maintenant ce que je veux. J'ai toujours voulu aller aux Jeux olympiques et je sais ce qu'il faut pour y aller. Oui, cet épisode m'a poussée dans le derrière."
Petite frayeur
Lundi, Sergerie, âgée de 22 ans, a facilement dominé la Guatémaltèque Heidy Juarez (8-2) en finale. Elle s'était montrée encore plus expéditive en demi-finale, l'arbitre mettant fin au combat avant la fin quand la Québécoise a pris une avance de 7-0 sur la Portoricaine Asuncion Ocasio.
En fait, c'est en quarts de finale, contre la Cubaine Taimi Castellanos, qu'elle a connu une petite frayeur. Elle s'en est tirée avec une courte victoire de 1-0.
"Je pense que je me suis mis trop de pression pour ce match contre la Cubaine, a confié Sergerie après la conquête de sa médaille d'or. Je l'avais affrontée en Colombie l'an passé pour me qualifier pour cet événement et le résultat avait également été serré. Après ce combat, je me sentais beaucoup mieux. J'étais davantage moi-même cet après-midi."
Cette médaille de Sergerie était la troisième du Canada à ces jeux, après celles d'argent de Shannon Condie et de bronze d'Ivett Gonda.
Sergerie, étudiante en sciences humaines au Cégep Vanier, a réécrit l'histoire canadienne du taekwondo en mai dernier en remportant la médaille d'or aux Championnats du monde WTF à Pékin.
Maintenant, elle entend se préparer sérieusement en fonction d'une compétition de sélection mondiale prévue à Manchester, en Angleterre, en septembre, qui pourrait lui permettre d'assurer sa place au sein de l'équipe olympique canadienne.
"Mon objectif est de me qualifier pour Pékin dès cette compétition de sélection mondiale même s'il y aura par la suite une autre occasion, lors d'un tournoi de la zone panaméricaine.
Adepte du taekwondo depuis l'âge de 5 ans, on se demande bien ce qui a pu attirer une jeune enfant vers ce sport peu connu au Québec.
"Mes parents ont tout essayé avec moi, la danse, la peinture et plusieurs activités pour m'occuper parce que j'étais très active. Et comme ils ont toujours été impliqués dans les arts martiaux, je les ai accompagnés."
Le taekwondo est d'ailleurs une affaire de famille chez les Sergerie puisque son père, Réjean, est aussi son entraîneur.
"Et ma mère aussi m'offre son soutien inconditionnel."
Élimination rapide
Sébastien Michaud, de Québec, constituait également un espoir de médaille à ces jeux, lui qui a décroché le bronze aux championnats du monde. Mais il a subi une défaite dès son premier combat face au Mexicain Jose Luis Ramirez.
"Je m'attendais à un meilleur résultat, a-t-il reconnu. Personne n'aime perdre mais je suis capable de passer par-dessus.
"Je connaissais les adversaires que je devais affronter. Je crois avoir fait ce qu'il fallait mais des éléments extérieurs sur lequel je n'avais aucun contrôle ne m'ont pas aidé. D'abord, je n'avais pas mon entraîneur. L'arbitrage a aussi été assez inégal sur mon plateau. Mais j'estime avoir fait un bon combat contre le Mexicain, j'ai réussi des frappes de la bonne distance mais on ne m'a pas donné mes points."