L'AMA lance un SOS sur les dangers du dopage
Amateurs mardi, 22 mars 2005. 15:14 dimanche, 15 déc. 2024. 14:37
TUNIS (AP) - Les dirigeants de l'Agence mondiale antidopage (AMA) ont lancé mardi à Tunis un appel pressant pour la sensibilisation aux dangers auxquels s'exposent les athlètes en s'adonnant au dopage.
La délégation de l'AMA était venue participer à une conférence internationale sur le sport et la santé organisée à Hammamet dans le cadre de l'Année internationale du sport et de l'éducation physique (AISEP 2005), proclamée par les Nations Unies dans une résolutions initiée par la Tunisie.
Au cours d'une conférence de presse, le président de l'AMA, le Montréalais Richard Pound, a insisté sur l'action d'éducation qui doit être menée par toutes les parties concernées, gouvernements, mouvement sportif, presse et société civile, pour lutter contre ce fléau.
Il a avancé le taux de 1 à 2 % d'augmentation des cas de dopage enregistrés, des chiffres qui, selon les responsables de l'AMA, sont loin de la réalité, beaucoup d'athlètes fuyant les contrôles.
"Beaucoup de personnes ne comprennent pas encore les problèmes du dopage", a déclaré Pound.
Le Canadien a prôné le dialogue avec les sportifs pour leur faire prendre conscience des risques qu'ils courent et a exhorté les parents à s'impliquer en faisant comprendre à leurs enfants qu'ils ne doivent pas tricher.
"Même aux Jeux Olympiques, il y a des athlètes qui ne sont pas au fait du problème", a-t-il noté.
Plus tranchant, le directeur médical de l'AMA, Alain Garnier, a dressé un constat alarmant en relevant que le dopage ne se limitait pas aux élites, mais existait à tous les niveaux de pratique.
"Malheureusement, le dopage de très jeunes sportifs est une réalité dont nous devons tenir compte et il peut se produire dans tous les sports", a-t-il déploré.
En réponse à une question relative aux sports les plus touchés par le dopage, M. Garnier s'est refusé à "montrer du doigt telle discipline ou telle autre".
Selon lui, "il est difficile d'apporter une réponse objective et représentative, dans la mesure où le nombre de contrôles est différent d'un sport à l'autre, tout comme le nombre de pratiquants".
Il a cependant épinglé le cyclisme où, selon "les statistiques brutes, il y a beaucoup plus de cas de dopage que dans d'autres sports, mais aussi plus de contrôles".
Les efforts doivent être désormais axés sur l'éducation et aussi la recherche, a par ailleurs préconisé le président de l'AMA. Il a fait remarquer que durant les quatre dernières années, 14 millions de dollars avaient été consacrés à la recherche pour tester les diverses substances anabolisantes.
MM. Pound et Garnier ont évoqué, à cet égard, le scandale Balco, du nom de la compagnie américaine qui vendait des compléments alimentaires contenant une substance méconnue alors, la THG. Il a salué le rôle joué par l'agence fédérale américaine antidopage qui a détecté cette substance.
La THG fait partie des "produits designers" fabriqués pour le dopage, tout comme le DMT, saisi en 2005 à la frontière américano-canadienne, grâce à la collaboration du laboratoire de Montréal. M. Garnier a, dans ce contexte, dénoncé les réseaux mafieux qui opèrent dans des laboratoires clandestins.
M. Pound a ajouté qu'une convention internationale antidopage serait adoptée en octobre prochain lors de la conférence générale de l'UNESCO.
La délégation de l'AMA était venue participer à une conférence internationale sur le sport et la santé organisée à Hammamet dans le cadre de l'Année internationale du sport et de l'éducation physique (AISEP 2005), proclamée par les Nations Unies dans une résolutions initiée par la Tunisie.
Au cours d'une conférence de presse, le président de l'AMA, le Montréalais Richard Pound, a insisté sur l'action d'éducation qui doit être menée par toutes les parties concernées, gouvernements, mouvement sportif, presse et société civile, pour lutter contre ce fléau.
Il a avancé le taux de 1 à 2 % d'augmentation des cas de dopage enregistrés, des chiffres qui, selon les responsables de l'AMA, sont loin de la réalité, beaucoup d'athlètes fuyant les contrôles.
"Beaucoup de personnes ne comprennent pas encore les problèmes du dopage", a déclaré Pound.
Le Canadien a prôné le dialogue avec les sportifs pour leur faire prendre conscience des risques qu'ils courent et a exhorté les parents à s'impliquer en faisant comprendre à leurs enfants qu'ils ne doivent pas tricher.
"Même aux Jeux Olympiques, il y a des athlètes qui ne sont pas au fait du problème", a-t-il noté.
Plus tranchant, le directeur médical de l'AMA, Alain Garnier, a dressé un constat alarmant en relevant que le dopage ne se limitait pas aux élites, mais existait à tous les niveaux de pratique.
"Malheureusement, le dopage de très jeunes sportifs est une réalité dont nous devons tenir compte et il peut se produire dans tous les sports", a-t-il déploré.
En réponse à une question relative aux sports les plus touchés par le dopage, M. Garnier s'est refusé à "montrer du doigt telle discipline ou telle autre".
Selon lui, "il est difficile d'apporter une réponse objective et représentative, dans la mesure où le nombre de contrôles est différent d'un sport à l'autre, tout comme le nombre de pratiquants".
Il a cependant épinglé le cyclisme où, selon "les statistiques brutes, il y a beaucoup plus de cas de dopage que dans d'autres sports, mais aussi plus de contrôles".
Les efforts doivent être désormais axés sur l'éducation et aussi la recherche, a par ailleurs préconisé le président de l'AMA. Il a fait remarquer que durant les quatre dernières années, 14 millions de dollars avaient été consacrés à la recherche pour tester les diverses substances anabolisantes.
MM. Pound et Garnier ont évoqué, à cet égard, le scandale Balco, du nom de la compagnie américaine qui vendait des compléments alimentaires contenant une substance méconnue alors, la THG. Il a salué le rôle joué par l'agence fédérale américaine antidopage qui a détecté cette substance.
La THG fait partie des "produits designers" fabriqués pour le dopage, tout comme le DMT, saisi en 2005 à la frontière américano-canadienne, grâce à la collaboration du laboratoire de Montréal. M. Garnier a, dans ce contexte, dénoncé les réseaux mafieux qui opèrent dans des laboratoires clandestins.
M. Pound a ajouté qu'une convention internationale antidopage serait adoptée en octobre prochain lors de la conférence générale de l'UNESCO.