Malgré son jeune âge, Jonathan Toews possède déjà un impressionnant curriculum vitae. Sa carrière de hockeyeur l'a fait voyager aux quatre coins de l'Amérique du Nord et c'est pour cette raison



Malgré son jeune âge, Jonathan Toews possède déjà un impressionnant curriculum vitae. Sa carrière de hockeyeur l'a fait voyager aux quatre coins de l'Amérique du Nord et c'est pour cette raison qu'il sera en terrain connu lors des Jeux olympiques de Vancouver.

Avant d'effectuer ses premiers coups de patin dans la Ligue nationale de hockey avec les Blackhawks de Chicago en 2007, Toews avait déjà fait sa marque sur la scène internationale. Il faisait notamment partie de l'équipe canadienne qui avait participé aux Championnats du monde de hockey junior en 2006. Fait intéressant, ce tournoi était organisé à Vancouver et la finale était présentée au GM Place devant une salle comble (18 630 spectateurs). Le même endroit (qui sera rebaptisé Place hockey du Canada en février) où seront disputés les matchs de hockey masculin des prochains Jeux d'hiver.

« Pour la majorité d'entre nous à l'époque, cette compétition était la plus importante de nos carrières. Participer à ce tournoi avait toujours été un rêve pour moi et c'était très spécial puisque c'était organisé au Canada cette année-là », raconte Toews.

« L'atmosphère à Vancouver était incroyable et je crois que la foule sera encore plus survoltée lors des Jeux olympiques. Le hockey est une passion pour tous les Canadiens et ils auront la chance de voir les meilleurs joueurs au monde dans leur propre pays. »

Toews a de nouveau représenté le Canada au Mondial junior en 2007, où il a en a mis plein la vue. En plus de mener son équipe à la conquête de la médaille d'or, il a terminé en tête des pointeurs canadiens et a été nommé au sein de l'équipe d'étoiles du tournoi.

Ses performances ont attiré l'attention de Steve Yzerman, le directeur général de l'équipe canadienne qui allait participer aux Championnats du monde sénior quelques mois plus tard. Le jeune homme était avec quelques-uns de ses camarades sur le campus de l'Université du Dakota du Nord lorsqu'il a reçu l'invitation d'Yzerman.

« Lorsque j'ai signé mon premier contrat dans la LNH, je venais de compléter ma deuxième année à l'université. Malgré cette situation, Steve m'a contacté pour participer à cette nouvelle aventure », explique-t-il.

« Au sein d'Équipe Canada, j'étais le seul joueur à n'avoir jamais participé à une rencontre au niveau professionnel. C'était bizarre! L'occasion était idéale pour moi d'apprendre des vétérans présents afin de voir ce qu'il me manquait pour faire ma place au niveau supérieur. Cette expérience m'a très bien préparé à l'aube de mon premier camp d'entraînement à Chicago. J'étais confiant de me tailler une place avec les Blackhawks la saison suivante »

Les conseils qu'il a reçus ont porté fruit. En moins de trois campagnes complètes dans le circuit Bettman, il présente une moyenne de près de 60 points par saison en plus d'être devenu le troisième plus jeune joueur de l'histoire de la LNH à être nommé capitaine de son équipe. C'est donc sans surprise qu'Yzerman ait de nouveau fait appel à lui pour les Jeux de Vancouver. Il voudra certainement répéter l'exploit que son patron a réalisé en 2002. L'équipe masculine avait remporté l'or aux Olympiques de Salt Lake City. Un moment que la grande majorité des Canadiens, dont Toews, a regardé attentivement au petit écran.

« J'étais chez moi à Winnipeg avec des amis lors de la finale du hockey masculin. Mon joueur préféré était Joe Sakic et il avait marqué le but gagnant face aux États-Unis. Cette victoire était incroyable et c'est spécial de penser que j'aurai l'occasion de refaire la même chose cette année », mentionne-t-il.

Un parcours presque parfait

Le Franco-Manitobain n'a connu que les grands honneurs sur la scène internationale. En plus de ses trois médailles d'or (deux au niveau junior et une au niveau sénior), Toews a mené l'équipe canadienne des moins de 17 ans sur la plus haute marche du podium en 2005 alors qu'il était à l'école secondaire. Il avait été par ailleurs nommé Joueur le plus utile du tournoi.

La seule fois où il n'a pas été couronné champion en représentant le Canada est survenue il y a deux ans lors des Championnats du monde présentés à Québec et Halifax. Le Canada s'était alors incliné contre la Russie en prolongation lors du match ultime. Cette défaite a eu un goût doublement amer pour Toews. Plusieurs membres de sa famille étaient présents au Colisée Pepsi pour l'occasion puisque sa mère est originaire de la Beauce.

« Malgré cette défaite, j'ai eu beaucoup de plaisir à jouer à Québec. La majorité de membres de ma famille n'ont pas vraiment l'occasion de me voir jouer en personne. Encore aujourd'hui, je passe une semaine chaque été à Sainte-Marie avec eux », admet-il.

À seulement 21 ans, Toews sera le deuxième plus jeune joueur (derrière Drew Doughty, 20 ans) de l'équipe olympique canadienne. Malgré la présence de nombreux vétérans au sein de cette formation, il pourrait s'avérer la carte cachée de l'entraîneur-chef Mike Babcock. Ses accomplissements parlent d'eux-mêmes.