L'athlète québécois qui a montré son derrière est retourné chez lui
Amateurs jeudi, 23 août 2001. 17:07 dimanche, 15 déc. 2024. 12:30
LONDON (PC) - Daniel Blouin, cet athlète québécois qui a été privé de la médaille de bronze au 3000 mètres steeple parce qu'il a montré ses fesses à une partie de la foule mercredi soir, a été renvoyé chez lui par la mission du Québec, jeudi matin.
"Il a pris le train de 6h45. Je suis allée moi-même le reconduire à la gare", a indiqué le chef de mission, France Vigneault. Avant d'aller au lit mercredi soir, l'athlète de Le Gardeur, âgé de 22 ans, avait déjà été informé de son expulsion de la délégation québécoise.
"Nous l'avons rencontré, en compagnie du capitaine de l'équipe d'athlétisme (Simon Croteau), dès que les juges ont confirmé sa disqualification."
Blouin, que ses coéquipiers qualifient de clown, venait de créer la surprise au 3000 mètres steeple en obtenant la troisième place quand il a fait "une lune" sur la piste. La traduction anglaise de la dépêche de La Presse Canadienne (PC) a rapporté de façon erronée qu'il avait posé le geste sur le podium.
"J'ai fait ça juste pour faire rire mes coéquipiers qui me criaient de le faire dans les gradins, a-t-il expliqué, mercredi soir, avant de connaître le dénouement de l'incident. Honnêtement, je ne pensais pas que ça ferait toute une histoire."
Pas repentant
Le jeune homme n'affichait aucun remords quand il a accordé sa seule entrevue au journaliste de la PC, mercredi soir. Il n'était pas plus repentant jeudi matin, selon Vigneault, qui a présenté des excuses au nom de la délégation qu'elle représente.
"Il est évidemment très déçu de la tournure des événements parce qu'il perd une médaille, un excellent temps qui ne sera pas homologué et tout le reste.
"Mais il ne réalise pas l'importance de son geste. Pour lui, c'est un geste anodin, une farce, qu'il a fait dans un moment d'euphorie", a dit Vigneault.
L'équipe du Québec lui a permis d'en appeler de la décision des organisateurs parce qu'on estimait que sa conduite n'avait pas été "non-sportive" au cours de l'épreuve, qu'elle n'avait pas eu de conséquences sur le résultat.
Mais l'arbitre en chef, Elaine Lake, une des quelques dizaines de personnes seulement qui ont vu Blouin faire son acte irréfléchi, ne l'entendait pas de la sorte.
Les trois membres du comité d'appel de la compétition ont évoqué l'article 145 des règlements de la Fédération internationale d'athlétisme amateur (FIAA), qui stipule que tout athlète posant un geste disgracieux ou inapproprié en piste risque la disqualification.
Vigneault a mentionné que Blouin ne s'en serait pas tiré sans sanction même si les juges lui avaient accordé la médaille de bronze.
"J'ai tenté de lui faire comprendre qu'un athlète universitaire de haut niveau comme lui devait mieux gérer ses émotions. J'ai pris cette décision afin de préserver l'image de l'athlète de haut niveau. Je n'ai toutefois pas eu le sentiment qu'il a saisi le message."
Quant aux membres de l'équipe d'athlétisme, ils ne souhaitaient pas son expulsion.
"Ils estiment que la punition est sévère, mais ils respectent notre décision", a résumé Vigneault.
"Il a pris le train de 6h45. Je suis allée moi-même le reconduire à la gare", a indiqué le chef de mission, France Vigneault. Avant d'aller au lit mercredi soir, l'athlète de Le Gardeur, âgé de 22 ans, avait déjà été informé de son expulsion de la délégation québécoise.
"Nous l'avons rencontré, en compagnie du capitaine de l'équipe d'athlétisme (Simon Croteau), dès que les juges ont confirmé sa disqualification."
Blouin, que ses coéquipiers qualifient de clown, venait de créer la surprise au 3000 mètres steeple en obtenant la troisième place quand il a fait "une lune" sur la piste. La traduction anglaise de la dépêche de La Presse Canadienne (PC) a rapporté de façon erronée qu'il avait posé le geste sur le podium.
"J'ai fait ça juste pour faire rire mes coéquipiers qui me criaient de le faire dans les gradins, a-t-il expliqué, mercredi soir, avant de connaître le dénouement de l'incident. Honnêtement, je ne pensais pas que ça ferait toute une histoire."
Pas repentant
Le jeune homme n'affichait aucun remords quand il a accordé sa seule entrevue au journaliste de la PC, mercredi soir. Il n'était pas plus repentant jeudi matin, selon Vigneault, qui a présenté des excuses au nom de la délégation qu'elle représente.
"Il est évidemment très déçu de la tournure des événements parce qu'il perd une médaille, un excellent temps qui ne sera pas homologué et tout le reste.
"Mais il ne réalise pas l'importance de son geste. Pour lui, c'est un geste anodin, une farce, qu'il a fait dans un moment d'euphorie", a dit Vigneault.
L'équipe du Québec lui a permis d'en appeler de la décision des organisateurs parce qu'on estimait que sa conduite n'avait pas été "non-sportive" au cours de l'épreuve, qu'elle n'avait pas eu de conséquences sur le résultat.
Mais l'arbitre en chef, Elaine Lake, une des quelques dizaines de personnes seulement qui ont vu Blouin faire son acte irréfléchi, ne l'entendait pas de la sorte.
Les trois membres du comité d'appel de la compétition ont évoqué l'article 145 des règlements de la Fédération internationale d'athlétisme amateur (FIAA), qui stipule que tout athlète posant un geste disgracieux ou inapproprié en piste risque la disqualification.
Vigneault a mentionné que Blouin ne s'en serait pas tiré sans sanction même si les juges lui avaient accordé la médaille de bronze.
"J'ai tenté de lui faire comprendre qu'un athlète universitaire de haut niveau comme lui devait mieux gérer ses émotions. J'ai pris cette décision afin de préserver l'image de l'athlète de haut niveau. Je n'ai toutefois pas eu le sentiment qu'il a saisi le message."
Quant aux membres de l'équipe d'athlétisme, ils ne souhaitaient pas son expulsion.
"Ils estiment que la punition est sévère, mais ils respectent notre décision", a résumé Vigneault.