L'aviron ne mène plus le Québec...
Amateurs vendredi, 17 août 2001. 17:24 jeudi, 12 déc. 2024. 05:23
LONDON (PC) - C'est l'aviron qui nous mène qui nous mène, dit la chanson, mais le refrain sonne faux au Québec. Une seule médaille, c'est tout ce que les avironneurs québécois ont remporté aux Jeux du Canada. La moisson n'avait pas été meilleure à Brandon, il y a quatre ans.
Deux médailles de bronze en deux Jeux donc, les deux ayant été obtenues dans la même épreuve - le deux en pointe féminin.
A-t-on atteint le creux de la vague? Montréal est pourtant dotée d'un bassin et d'installations hors pair à l'Ile Notre-Dame.
La situation ne s'améliorera pas tant qu'il y aura des "chicanes" entre les clubs de la province, estime un des entraîneurs de l'équipe du Québec à London, Serge Beauregard.
"J'en ai gros sur le coeur", a déclaré Beauregard, vendredi matin, au bord du Lac Fanshawe.
"Il devrait y avoir moins de politique dans notre sport et une plus grande ouverture d'esprit. Moi, ma politique c'est sur l'eau que je la fais. Ça ira mieux quand tous les clubs comprendront que l'aviron ça se passe sur l'eau, pas dans les bureaux."
Beauregard, qui a pris part aux Jeux de 1969 comme athlète ainsi que ceux de 1989 et 1993 à titre d'entraîneur ou de gérant, est responsable du club de Laval.
Selon lui, les clubs servent très mal les intérêts des jeunes en tirant tous et chacun la couverte de leur côté.
"On s'entre-déchire tellement. Il y a même des clubs qui font du maraudage auprès d'athlètes. On n'avance pas, on recule."
L'Association québécoise devrait faire preuve de plus de leadership, croit-il. Le sport n'est pas mal subventionné par le gouvernement du Québec, ajoute-t-il, mais l'argent est mal distribué.
"Nous n'avons aucun soutien de la part de l'association, a-t-il déploré. Les mauvais résultats que nous avons eus ici sont également attribuables à une mauvaise planification."
Des propos qu'a sensiblement repris le jeune gérant Guillaume Pilette, qui a participé aux Jeux de Kamloops en 1993 quand le Québec a gagné six médailles.
"Il n'existe aucun programme préparatoire aux Jeux du Canada. Et il n'y a pas de cohésion entre les clubs au Québec. L'aviron réussit à survivre uniquement grâce aux efforts de passionnés parce qu'on manque d'équipement et d'entraîneurs."
Lavigne quatrième
La déception était grande, vendredi, à la suite de la quatrième place en skiff féminin de Lysanne Lavigne, qui représentait le seul espoir de médaille d'or du Québec.
Convaincu qu'elle avait fini deuxième, Beauregard a même affirmé que "Lysanne n'a pas gagné la médaille d'argent, elle a perdu l'or".
Quand on lui a fait remarquer qu'elle avait aussi perdu l'argent et le bronze, l'entraîneur est demeuré bouche bée.
Lavigne, âgée de 18 ans, a encaissé l'échec moins durement. Plus légère des finalistes à 123 livres, le fort vent de face l'a davantage affectée.
"Les filles plus lourdes sont avantagées dans des conditions de vent contre. Moi, je rivalise habituellement avec des athlètes de mon poids. Mais je savais que ce ne serait pas le cas ici."
Lavigne, qui s'est entraînée avec l'équipe nationale à London au cours de l'été, a effectivement été deuxième pendant les trois quarts de l'épreuve de 2000 mètres, avant d'être doublée par l'Ontarienne et l'Albertaine.
"Le vent soufflait plus fort dans les 500 derniers mètres.
"C'est sûr que j'aurais aimé faire un podium aux Jeux du Canada, a-t-elle repris. Je visais même plus haut, mais je n'ai aucun contrôle sur les conditions de course."
Deux médailles de bronze en deux Jeux donc, les deux ayant été obtenues dans la même épreuve - le deux en pointe féminin.
A-t-on atteint le creux de la vague? Montréal est pourtant dotée d'un bassin et d'installations hors pair à l'Ile Notre-Dame.
La situation ne s'améliorera pas tant qu'il y aura des "chicanes" entre les clubs de la province, estime un des entraîneurs de l'équipe du Québec à London, Serge Beauregard.
"J'en ai gros sur le coeur", a déclaré Beauregard, vendredi matin, au bord du Lac Fanshawe.
"Il devrait y avoir moins de politique dans notre sport et une plus grande ouverture d'esprit. Moi, ma politique c'est sur l'eau que je la fais. Ça ira mieux quand tous les clubs comprendront que l'aviron ça se passe sur l'eau, pas dans les bureaux."
Beauregard, qui a pris part aux Jeux de 1969 comme athlète ainsi que ceux de 1989 et 1993 à titre d'entraîneur ou de gérant, est responsable du club de Laval.
Selon lui, les clubs servent très mal les intérêts des jeunes en tirant tous et chacun la couverte de leur côté.
"On s'entre-déchire tellement. Il y a même des clubs qui font du maraudage auprès d'athlètes. On n'avance pas, on recule."
L'Association québécoise devrait faire preuve de plus de leadership, croit-il. Le sport n'est pas mal subventionné par le gouvernement du Québec, ajoute-t-il, mais l'argent est mal distribué.
"Nous n'avons aucun soutien de la part de l'association, a-t-il déploré. Les mauvais résultats que nous avons eus ici sont également attribuables à une mauvaise planification."
Des propos qu'a sensiblement repris le jeune gérant Guillaume Pilette, qui a participé aux Jeux de Kamloops en 1993 quand le Québec a gagné six médailles.
"Il n'existe aucun programme préparatoire aux Jeux du Canada. Et il n'y a pas de cohésion entre les clubs au Québec. L'aviron réussit à survivre uniquement grâce aux efforts de passionnés parce qu'on manque d'équipement et d'entraîneurs."
Lavigne quatrième
La déception était grande, vendredi, à la suite de la quatrième place en skiff féminin de Lysanne Lavigne, qui représentait le seul espoir de médaille d'or du Québec.
Convaincu qu'elle avait fini deuxième, Beauregard a même affirmé que "Lysanne n'a pas gagné la médaille d'argent, elle a perdu l'or".
Quand on lui a fait remarquer qu'elle avait aussi perdu l'argent et le bronze, l'entraîneur est demeuré bouche bée.
Lavigne, âgée de 18 ans, a encaissé l'échec moins durement. Plus légère des finalistes à 123 livres, le fort vent de face l'a davantage affectée.
"Les filles plus lourdes sont avantagées dans des conditions de vent contre. Moi, je rivalise habituellement avec des athlètes de mon poids. Mais je savais que ce ne serait pas le cas ici."
Lavigne, qui s'est entraînée avec l'équipe nationale à London au cours de l'été, a effectivement été deuxième pendant les trois quarts de l'épreuve de 2000 mètres, avant d'être doublée par l'Ontarienne et l'Albertaine.
"Le vent soufflait plus fort dans les 500 derniers mètres.
"C'est sûr que j'aurais aimé faire un podium aux Jeux du Canada, a-t-elle repris. Je visais même plus haut, mais je n'ai aucun contrôle sur les conditions de course."