L'EPO pourrait prévenir la mort des neurones
Amateurs vendredi, 10 août 2001. 10:37 samedi, 14 déc. 2024. 00:40
PARIS (AFP) - Une hormone produite par les reins, l'érythropoïétine ou EPO, qui stimule la production de globules rouges, pourrait avoir une autre application thérapeutique: protéger le cerveau contre la mort des neurones qui survient notamment lors d'une attaque cérébrale, selon une étude américaine sur des rats.
L'EPO, disponible sous forme de médicament, est utilisée couramment pour traiter l'anémie des insuffisants rénaux ou corriger celle induite par certains traitements anti-cancéreux comme la greffe de moelle osseuse. Elle est également prise comme dopant par des athlètes qui veulent améliorer leurs performances.
L'EPO pourrait un jour aider les patients frappés par un accident vasculaire cérébral ou souffrant de maladies neurodégénératives telles les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson, suggèrent les travaux des chercheurs.
L'hormone EPO protège certains neurones de la destruction auto-programmée, ou suicide cellulaire, que les savants appellent "apoptose", selon cette étude publiée dans la revue scientifique britannique Nature, datée de jeudi.
Selon les chercheurs, l'EPO n'est pas seulement produite par les reins, mais aussi dans le cerveau en cas de stress, une ischémie par exemple.
La libération de substances toxiques (radicaux libres, monoxyde d'azote) pouvant déclencher la mort des neurones intervient en cas de privation d'oxygène, d'inflammation et même dans des maladies dégénératives avec altération des fonctions cérébrales comme l'Alzheimer ou le Parkinson.
L'ischémie correspond à une diminution ou à l'arrêt des apports sanguins artériels, donc d'oxygène, dans une région plus ou moins étendue d'un organe comme le coeur ou le cerveau. Sa gravité et sa persistance peuvent entraîner une destruction des tissus, appelée infarctus.
L'équipe des docteurs Stuart Lipton et Murat Digicaylioglu de Californie (Burnham Institute, La Jolla) et de leurs collègues d'Harvard à Boston (Massachusetts) ont traité des cellules de rats avec l'EPO et obtenu une protection contre la mort des neurones qu'aurait du induire le manque d'oxygène.
Les chercheurs décrivent comment l'EPO prévient ces dommages nerveux dans le cerveau. Ce phénomène intervient par l'intermédiaire d'échanges complexes de signaux entre les cellules qui passent par deux réseaux communiquant entre eux et peuvent activer des gènes pour limiter les dégâts.
L'érytropoïétine se retrouve "sous les projecteurs" parce qu'elle "pourrait être utilisée pour la prévention des pertes de cellules nerveuses dans certaines maladies neurodégénératives ou après un accident vasculaire cérébral", note le Dr Ulrich Siebenlist du National Institute of Allergy and Infectious Diseases à Bethesda (Maryland) dans un commentaire publié dans le même numéro de Nature.
Une attaque cérébrale, comme celle qui vient de frapper l'acteur français Jean-Paul Belmondo, survient le plus souvent lors de l'obstruction d'une artère par un bouchon ou caillot ou lors d'une hémorragie cérébrale.
L'EPO, disponible sous forme de médicament, est utilisée couramment pour traiter l'anémie des insuffisants rénaux ou corriger celle induite par certains traitements anti-cancéreux comme la greffe de moelle osseuse. Elle est également prise comme dopant par des athlètes qui veulent améliorer leurs performances.
L'EPO pourrait un jour aider les patients frappés par un accident vasculaire cérébral ou souffrant de maladies neurodégénératives telles les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson, suggèrent les travaux des chercheurs.
L'hormone EPO protège certains neurones de la destruction auto-programmée, ou suicide cellulaire, que les savants appellent "apoptose", selon cette étude publiée dans la revue scientifique britannique Nature, datée de jeudi.
Selon les chercheurs, l'EPO n'est pas seulement produite par les reins, mais aussi dans le cerveau en cas de stress, une ischémie par exemple.
La libération de substances toxiques (radicaux libres, monoxyde d'azote) pouvant déclencher la mort des neurones intervient en cas de privation d'oxygène, d'inflammation et même dans des maladies dégénératives avec altération des fonctions cérébrales comme l'Alzheimer ou le Parkinson.
L'ischémie correspond à une diminution ou à l'arrêt des apports sanguins artériels, donc d'oxygène, dans une région plus ou moins étendue d'un organe comme le coeur ou le cerveau. Sa gravité et sa persistance peuvent entraîner une destruction des tissus, appelée infarctus.
L'équipe des docteurs Stuart Lipton et Murat Digicaylioglu de Californie (Burnham Institute, La Jolla) et de leurs collègues d'Harvard à Boston (Massachusetts) ont traité des cellules de rats avec l'EPO et obtenu une protection contre la mort des neurones qu'aurait du induire le manque d'oxygène.
Les chercheurs décrivent comment l'EPO prévient ces dommages nerveux dans le cerveau. Ce phénomène intervient par l'intermédiaire d'échanges complexes de signaux entre les cellules qui passent par deux réseaux communiquant entre eux et peuvent activer des gènes pour limiter les dégâts.
L'érytropoïétine se retrouve "sous les projecteurs" parce qu'elle "pourrait être utilisée pour la prévention des pertes de cellules nerveuses dans certaines maladies neurodégénératives ou après un accident vasculaire cérébral", note le Dr Ulrich Siebenlist du National Institute of Allergy and Infectious Diseases à Bethesda (Maryland) dans un commentaire publié dans le même numéro de Nature.
Une attaque cérébrale, comme celle qui vient de frapper l'acteur français Jean-Paul Belmondo, survient le plus souvent lors de l'obstruction d'une artère par un bouchon ou caillot ou lors d'une hémorragie cérébrale.