WILMINGTON, N.Y. -- L'étape de Coupe du monde de ski acrobatique présentée à Lake Placid, cette semaine, revêtira beaucoup plus d'importance pour certains skieurs canadiens et québécois que po



WILMINGTON, N.Y. -- L'étape de Coupe du monde de ski acrobatique présentée à Lake Placid, cette semaine, revêtira beaucoup plus d'importance pour certains skieurs canadiens et québécois que pour d'autres. Quand se mettront en branle les épreuves de bosses, sauts et ski cross à compter de jeudi, certains des skieurs présents sur place joueront rien de moins que leur place aux prochains Jeux olympiques de Vancouver.

Sans expliquer le - très - complexe processus de qualification, sachez que 18 athlètes représenteront le Canada dans ces trois disciplines et qu'un maximum de 10 athlètes d'un même sexe peuvent se qualifier. De ce nombre, un maximum de quatre athlètes par sexe par discipline peuvent obtenir leur ticket pour Vancouver. Les quatre meilleurs résultats entre le 1er septembre 2008 et le 24 janvier 2010 - pas plus de deux provenant de la saison dernière - servent à marquer des points pour se qualifier.

Une fois ce calcul effectué, certains athlètes se sont présentés à Lake Placid en n'ayant en tête que de ne pas se blesser. C'est le cas notamment pour les sauteurs Steve Omischl, Warren Shouldice et Kyle Nissen; les bosseurs Jennifer Heil, Alexandre Bilodeau, Kristi Richards et Vincent Marquis; et les skieurs cross Ashleigh McIver, Julie Murray et Stanley Hayer.

Les bosseurs Pierre-Alexandre Rousseau et Maxime Gingras, même s'il n'étaient pas officiellement qualifiés, se trouvaient dans une position confortable: pour rater leur qualification, il aurait fallu que les skieurs cross David Duncan et Davey Barr montent sur le podium des deux courses présentées cette semaine, à Blue Mountain et Lake Placid.

Duncan et Barr on toutefois terminé l'épreuve de Blue Mountain en neuvième et 13e place respectivement mercredi, signifiant pratiquement que les deux Québécois seront des Jeux de Vancouver.

"C'est mathématiquement possible, mais je n'aborde pas cette course nerveusement, avait admis Rousseau, mardi. D'ailleurs, je ne sortirai pas l'arsenal lourd cette semaine. Je garde ça pour couronner 13 ans de carrière sur le circuit de la Coupe du monde à Vancouver." Tout indique qu'il pourra aller de l'avant avec cette stratégie.

Gingras a par contre vécu cette épreuve plus difficilement. "Les dernières semaines ont été particulièrement éprouvantes, très stressantes. Je ne me rappelle pas avoir été plus nerveux en haut de la piste qu'avant de prendre le départ à Deer Valley (la semaine dernière)."

Le skieur de St-Hyppolite avait tout de même bien fait avec des 14e et quatrième places en Utah. D'ailleurs, à ses quatre dernières courses, il n'a jamais terminé plus bas que le 14e rang. Il vise un top-8 cette semaine.

Pour d'autres, ce sera plus compliqué. La sauteuse Sabrina Guérin, pour une, n'a pas le droit à l'erreur, elle qui occupe actuellement le 19e rang de ce classement multidisciplinaire.

"C'est stressant. J'avais bien commencé la saison (septième et 13e places à Changchun), mais par la suite, ça s'est gâté (17e à Calgary et Deer Valley). Alors je dois bien faire cette semaine. Je vise une place parmi les neuf premières."

Même pour Chloé Dufour-Lapointe, 17e avant les courses décisives, ce ne sera pas chose facile. Il semble toutefois que ce ne soit pas le ski qui soit en cause dans son cas.

"On aurait dû être en train de préparer Vancouver, mais à la place, on tente encore d'assurer notre qualification, a indiqué son entraîneur, Michel Dorion. Mais c'est dans la tête que ça se passe avec elle. Cette qualification la stresse beaucoup. Je dirais que son ski la classe parmi les six premières sur le circuit, mais mentalement, je la place au 15e rang.

"Ce n'est pas un reproche, c'est normal. Tu ne peux pas demander à une fille de 18 ans d'être aussi aguerrie que des filles qui ont du 'millage' comme Jennifer Heil ou Kristi Richards. Chloé amasse toutefois tout un bagage d'expérience et l'avantage qu'elle a ce week-end, c'est qu'on doit la sortir du top-18, contrairement à d'autres, qui doivent y grimper."

C'est le cas d'Audrey Robichaud. La skieuse de Val-Bélair occupe actuellement le 21e rang de ce classement temporaire, mais ce sera difficile pour elle de se tailler une place à Vancouver: elle doit absolument grimper sur le podium pour avoir une chance d'obtenir sa qualification.