La menace de retraite du patineur russe Evgeni Plushenko lancée après qu'il eut terminé au deuxième rang jeudi chez les hommes doit être prise au sérieux.

S'il quitte, il laissera un héritage



La menace de retraite du patineur russe Evgeni Plushenko lancée après qu'il eut terminé au deuxième rang jeudi chez les hommes doit être prise au sérieux.

S'il quitte, il laissera un héritage considérable à son sport estime l'analyste de RDS, Alain Goldberg. « Il a été le précurseur des combinaisons avec les quadruples sauts et sa présence a apporté beaucoup au patinage. On serait chanceux de le voir de retour. Sa présence a permis aux amateurs de voir comment le patinage avait progressé. »

La dernière édition du championnat olympique a démontré l'évolution du patinage artistique depuis que Plushenko a remporté l'or à Turin en 2006. On voit d'ailleurs de plus de plus de patineurs réussir le quadruple saut, qui devrait éventuellement faire son apparition au patinage féminin alors qu'on peut s'attendre à ce que les hommes tentent des quintuples.

Plushenko est déçu et il ne s'est pas gêné pour le faire savoir après l'annonce des résultats qui courronaient l'Américain Evan Lysacek. Le Russe est passé à côté de son objectif d'une deuxième médaille d'or de suite. Son amertume laissait voir que l'heure d'une nouvelle retraite avait peut-être sonné. «Ses propos sont normaux dans les circonstances. S'il n'était pas furieux, ça voudrait dire qu'il n'est pas un fier combattant. »

S'il quitte, la relève russe devrait se concentrer autour d'Artem Borodulin, une copie conforme de Plushenko, qui a pris le 13e rang. « Il a le même style, même modèle. Il sera aussi bon que Plushenko, s'il améliore ses pas. Il doit améliorer sa glisse aussi. »

Selon Goldberg, le règne d'Evan Lysacek ne devrait pas s'étirer très longtemps car comme le tsar russe l'a déjà fait après Turin. Lysacek devrait tenter de transformer sa médaille d'or en argent sonnant en joignant les rangs d'une troupe professionnelle. « Il gagnera plus d'un million dans la prochaine année et il doit en profiter parce qu'il n'a pas les mêmes moyens physiques que Plushenko, qui saute deux à trois fois plus haut que lui.»

Patrick Chan doit mieux s'entourer

Goldberg loue l'effort du Canadien Patrick Chan qui a terminé au cinquième rang, un gain de deux places par rapport au programme court de mardi. « Il a été courageux mais il n'a pas réussi à ajuster son patinage. Il a un avenir, mais il doit s'ajuster. »

Et le moyen de s'ajuster, selon lui, est d'ajouter un superviseur général pour l'ensemble de son patinage à son équipe déjà existante. Un superviseur apporterait une expertise pour doser les choses au travail fait par la chorégraphe Lori Nichol maintenant devenue l'entraîneur du patineur torontois, qui fait aussi équipe avec Christy Krall.

La relève est bonne

Selon Goldberg, la compétition olympique a démontré que la relève pousse et qu'elle est bonne. Il cite notamment le médaillé de bronze, le Japonais Daisuke Takahashi, son compatriote Takahiko Kozuka, le Français Florent Amodio ainsi que Javier Fernandez, de l'Espagne.

« Ils vont apporter de nouvelles façons de patiner et plein de belles choses sont à venir. »