(RDS)-Le sprinter canadien Glenroy Gilbert a mis un terme à sa carrière athlétique sur une triste note quand le relais 4X100 canadien ne s'est pas qualifié pour la finale de cette épreuve lors des championnats du monde d'athlétisme qui se terminaient dimanche à Edmonton en Alberta.

Gilbert était le vétéran de l'équipe canadienne du relais manquait cruellement d'expérience face aux puissances mondiales. On sait que l'ancien champion mondial Donovan Bailey et le Québécois Bruny Surin n'ont pas participé aux qualifications en raison de blessures.

"Je m'en vais à la maison et je vais probablement pleurer un petit coup," a expliqué le coureur de 32 ans originaire d'Ottawa après sa dernière course. "Quand tu cours depuis aussi longtemps, tu ne penses à ton avenir, tu ne penses qu'à te préparer pour le prochain sprint. Je ne sais pas vraiment ce que je vais faire dans l'avenir."

Les Canadiens ont été dans l'obligation de trouver un remplaçant de dernière minute pour Okiki Akinremi après une vague de qualification samedi, lui qui s'est blessé à un muscle. C'est Nicolas Macrozonaris de Laval qui a eu la difficile tâche de prendre la relève au sein de l'équipe canadienne. C'est Anson Henry de Pickering en Ontario qui a effectué le dernier 100 mètres lors de la demi-finale.

L'équipe canadienne a terminé au sixième rang de la demi-finale avec un temps de 39,16 secondes, loin derrière les États-Unis qui allaient plus tard remporter la médaille d'or.

L'échange du témoin entre Gilbert et Jermaine Joseph a tué les chances du Canada lors de la course. "J'ai fait quelques mauvais pas et ça nous à coûté une place en finale," a dit Joseph.

Avec la retraite de Glenroy Gilbert, l'équipe canadienne ne ressemble en rien à celle qui a gagné la médaille d'or au 4X100 mètres aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996. "Notre équipe est jeune et pleine d'espoir. Dans les prochaines années, je l'espère, nous serons de nouveau parmi l'élite mondiale," a mentionné Joseph.

"Il faut toutefois avouer que cela pourrait prendre quelque temps toutefois," a-t-il ajouté.

Gilbert, un des membres de l'équipe canadienne des plus respectés et porte-drapeau lors des cérémonies d'ouverture, a exprimé le souhait de demeurer au sein de l'équipe nationale comme entraîneur. "Il est évident que j'aimerais effectuer ce type de boulot. Si athlétisme Canada veut m'impliquer, j'en serai vraiment heureux."

"Les championnats du monde ont été une excellente opportunité pour les jeunes coureurs," a expliqué le nouveau retraité de l'athlétisme. "Ces jeunes ont été en mesure de prendre de l'expérience et de courir sous pression. Ils étaient dans leur pays, ne l'oublions pas."

"C'est plus difficile de courir à la maison. Je pense que lorsque plein de gens t'applaudissent comme ça été le cas à Edmonton, c'est plus difficile," a dit Gilbert. "Quand tu cours dans un autre pays, ce n'est pas pareil, nous passons inaperçus, mais pas ici."