L'IAAF cherche à son tour à contrer les naturalisations mercantiles
Amateurs vendredi, 19 mars 2004. 17:12 dimanche, 15 déc. 2024. 06:54
BRUXELLES (AP) - Suivant l'exemple de la FIFA, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a annoncé vendredi qu'elle envisageait une modification de ses règlements afin d'empêcher les athlètes de changer de nationalité à des fins mercantiles.
L'IAAF a cependant précisé que le nouveau système ne serait pas en vigueur cet été pendant les Jeux olympiques d'Athènes.
La polémique sur les naturalisations mercantiles a pris de l'importance depuis que le Kenya a annoncé qu'il ne laisserait pas son ancien champion du monde du steeple chase Saif Saeed Shaheen participer aux Jeux (13-29 août) sous les couleurs du Qatar.
En vertu des règlements actuels, un athlète doit attendre trois ans après sa naturalisation avant d'être autorisé à concourir pour un autre pays, à moins qu'un accord soit conclu pour supprimer ce délai. Le Kenya a annoncé qu'il ne laisserait pas Shaheen, anciennement connu sous le nom de Stephen Cherono, courir à Athènes.
"Depuis Cherono, le sujet est devenu brûlant", a déclaré le secrétaire général de l'IAAF, Istvan Gyulai.
Shaheen a dit que le Qatar avait accepté de lui verser 1 000 dollars par mois jusqu'à la fin de ses jours pour qu'il change de nationalité. Il a été autorisé à participer aux championnats du monde de Paris - Saint-Denis l'année dernière, où il est devenu le premier athlète non-Kenyan à remporter le steeple chase en 16 ans.
"Acheter une nationalité? Nous n'aimons pas ça", a ajouté Gyulai.
Un groupe de travail de l'IAAF réfléchit actuellement à la mise en place de nouvelles règles. Un point sur ses travaux sera fait lors d'une réunion prévue la semaine prochaine à Athènes.
"Nous pensons instaurer une durée minimum de résidence dans le pays", a déclaré le président de l'IAAF, Lamine Diack, avant de préciser que cette période pourrait aller de un à trois ans.
Mais un changement de la réglementation ne pourra pas intervenir avant le prochain congrès de l'IAAF, programmé un an après les JO d'Athènes à Helsinki.
D'autres athlètes de premier plan, comme le Danois Wilson Kipketer ou l'Espagnol Niurka Montalvo, ont changé de nationalité. Kenyan d'origine et naturalisé Danois, Kipketer n'avait pas été autorisé à représenter son nouveau pays sur 800 mètres aux JO d'Atlanta en 1996. Quatre ans plus tard, Cuba n'avait pas autorisé l'Espagnol d'origine cubaine Niurka Montalvo à participer au concours du saut en longueur des Jeux de Sydney.
Également concernée par ce problème, la FIFA a décidé cette semaine que les joueurs de football ayant adopté une nouvelle nationalité sans avoir de lien avec leur nouveau pays ne seraient pas éligibles en sélection nationale. La FIFA a en effet jugé qu'un joueur ne pouvait changer de nationalité qu'à condition qu'un de ses parents ou grands-parents soit né dans ce pays, ou que le joueur y ait vécu pendant au moins deux années consécutives.
L'IAAF a cependant précisé que le nouveau système ne serait pas en vigueur cet été pendant les Jeux olympiques d'Athènes.
La polémique sur les naturalisations mercantiles a pris de l'importance depuis que le Kenya a annoncé qu'il ne laisserait pas son ancien champion du monde du steeple chase Saif Saeed Shaheen participer aux Jeux (13-29 août) sous les couleurs du Qatar.
En vertu des règlements actuels, un athlète doit attendre trois ans après sa naturalisation avant d'être autorisé à concourir pour un autre pays, à moins qu'un accord soit conclu pour supprimer ce délai. Le Kenya a annoncé qu'il ne laisserait pas Shaheen, anciennement connu sous le nom de Stephen Cherono, courir à Athènes.
"Depuis Cherono, le sujet est devenu brûlant", a déclaré le secrétaire général de l'IAAF, Istvan Gyulai.
Shaheen a dit que le Qatar avait accepté de lui verser 1 000 dollars par mois jusqu'à la fin de ses jours pour qu'il change de nationalité. Il a été autorisé à participer aux championnats du monde de Paris - Saint-Denis l'année dernière, où il est devenu le premier athlète non-Kenyan à remporter le steeple chase en 16 ans.
"Acheter une nationalité? Nous n'aimons pas ça", a ajouté Gyulai.
Un groupe de travail de l'IAAF réfléchit actuellement à la mise en place de nouvelles règles. Un point sur ses travaux sera fait lors d'une réunion prévue la semaine prochaine à Athènes.
"Nous pensons instaurer une durée minimum de résidence dans le pays", a déclaré le président de l'IAAF, Lamine Diack, avant de préciser que cette période pourrait aller de un à trois ans.
Mais un changement de la réglementation ne pourra pas intervenir avant le prochain congrès de l'IAAF, programmé un an après les JO d'Athènes à Helsinki.
D'autres athlètes de premier plan, comme le Danois Wilson Kipketer ou l'Espagnol Niurka Montalvo, ont changé de nationalité. Kenyan d'origine et naturalisé Danois, Kipketer n'avait pas été autorisé à représenter son nouveau pays sur 800 mètres aux JO d'Atlanta en 1996. Quatre ans plus tard, Cuba n'avait pas autorisé l'Espagnol d'origine cubaine Niurka Montalvo à participer au concours du saut en longueur des Jeux de Sydney.
Également concernée par ce problème, la FIFA a décidé cette semaine que les joueurs de football ayant adopté une nouvelle nationalité sans avoir de lien avec leur nouveau pays ne seraient pas éligibles en sélection nationale. La FIFA a en effet jugé qu'un joueur ne pouvait changer de nationalité qu'à condition qu'un de ses parents ou grands-parents soit né dans ce pays, ou que le joueur y ait vécu pendant au moins deux années consécutives.