LONDRES - Les dirigeants du Comité international olympique (CIO) et du Comité olympique des États-Unis (COEU) envisagent s'adresser au plus haut tribunal sportif afin de se pencher sur une disposition des lois anti-dopage qui pourrait empêcher le sprinter américain LaShawn Merritt de défendre son titre au 400 mètres lors des Jeux de Londres, en 2012.

Les représentants des deux organisations seraient sur le point de conclure une entente visant à demander au Tribunal Arbitral du Sport (TAS) de trancher, et ce de façon définitive, sur l'un des principaux éléments du programme anti-dopage du CIO, selon ce qu'ont révélé à l'Associated Press des dirigeants bien au fait de la situation.

Ces dirigeants se sont exprimés sous le sceau de la confidentialité car les pourparlers étaient toujours en cours.

Les deux parties demandent au TAS de faire part d'une décision aussi rapidement que possible, pour éviter une confusion de dernière minute et les disputes judiciaires dans les mois et semaines précédant les Jeux, qui doivent s'amorcer le 27 juillet 2012. Une éventuelle décision sera importante car elle pourrait affecter d'autres athlètes.

Le litige résulte d'un règlement du CIO qui interdit à tout athlète victime d'une suspension pour dopage pour une période d'au moins six mois de participer aux Jeux olympiques suivants. Ce règlement a été approuvé par le CIO en 2007 et est entré en application tout juste avant les Jeux d'été de Pékin, en 2008.

Médaillé d'or du 400 mètres à Pékin, et champion du monde en 2009, Merritt a écopé une suspension de 21 mois, l'an dernier, après avoir subi un test positif pour une substance se trouvant dans un produit visant à accroître la masculinisation.