PARIS (AFP) - La liste des substances et méthodes interdites de l'Agence mondiale antidopage (AMA) et son protocole pour les autorisations d'usage thérapeutique (AUT) ont été adoptés par la Convention de l'Unesco contre le dopage qui a achevé mercredi à Paris sa première réunion de travail.

Ces deux documents ont été adoptés sans amendement.

La constitution d'un Fonds pour l'élimination du dopage a également été une étape importante des travaux des représentants des quelque 40 signataires et des observateurs d'une centaine de pays appelés à rejoindre la Convention après ratification.

Ce fonds, basé sur des contributions volontaires, servira à l'éducation et la prévention, ainsi qu'à la mise en place des règlements et des structures - agences nationales antidopage - dans les pays les moins avancés où la lutte antidopage en est à ses balbutiements.

"La Convention de l'Unesco est un bon baromètre", note ainsi Olivier Niggli, directeur juridique de l'AMA. "Cela montre (le peu de) priorité accordée à la lutte antidopage par certains pays. Même dans le cadre de leur politique de santé publique."

Anecdotique en ce qui concerne la plupart des débats destinés à impliquer des états qui n'en ont pas l'habitude, la Convention est cependant un outil impératif pour inscrire la lutte antidopage dans le droit international et donner un caractère contraignant au code antidopage de l'AMA.

Elle est également un passage obligé pour tous les pays qui souhaiteront à l'avenir postuler à l'organisation de jeux Olympiques, de Championnats du monde ou d'Europe.

A ce titre, les Etats-Unis qui n'ont pas ratifié de convention de l'Unesco depuis plusieurs années, devraient faire une exception même si la date de leur signature, qui dépend d'un vote du Congrès, n'est pas encore connue.

La prochaine Conférence de la Convention devrait avoir lieu dans deux ans à Paris. Le ministre des Sports russe Vyacheslav Fetisov, élu lundi à la tête du bureau de suivi, assurera jusque-là la présidence de la Convention.