BAGDAD - L'unique athlète irakien devant participer aux Jeux olympiques de Pékin, un haltérophile, a été contrôlé positif et suspendu par la Fédération internationale d'haltérophilie, a annoncé jeudi à l'AFP le président de la Fédération irakienne.

Cette dernière a toutefois obtenu le droit de remplacer Mohammed al-Juaifri, qui devait participer dans la catégorie des moins de 105 kilos.

Agé de 27 ans et originaire de Kout, au sud-est de Bagdad, il a été contrôlé positif à un corticoïde et suspendu mercredi par la Fédération internationale d'haltérophilie, a indiqué le président de la Fédération irakienne, Mohammed Saleh Kazem.

L'athlète avait obtenu sa qualification pour les JO de Pékin (8-24 août) en avril, au Japon, où il avait remporté la médaille d'or des Jeux asiatiques.

"Les résultats (du contrôle antidopage) ont montré que l'haltérophile avait utilisé un antidouleur interdit (...) pour soulager une douleur à un genou, 20 jours avant les championnats asiatiques", a déclaré M. Kazem.

La Fédération internationale d'haltérophilie doit se réunir le 15 juin en Colombie pour définir la sanction exacte à l'encontre de l'athlète irakien.

Elle a d'ores et déjà autorisé les Irakiens à présenter un autre haltérophile: il pourrait s'agir de Mohammed Swaray, un Kurde irakien.

L'Irak est en proie à des violences quotidiennes depuis 2003.

Son comité national olympique vient d'être suspendu provisoirement par le Comité international olympique (CIO), en réaction à un décret du gouvernement irakien, daté du 21 mai, remplaçant ce comité par un nouvel organisme dirigé par le ministre irakien de la Jeunesse et des Sports.

Le gouvernement irakien, accusé d'"interférence" dans les mouvements sportifs du pays, a annoncé jeudi matin que l'Irak allait faire appel de la décision du CIO.

Le responsable du Comité olympique irakien, Ahmed Al-Samarrai, a été enlevé par des hommes armés en juillet 2006. On reste sans nouvelle de lui.