Drummondville a de nouveau été l’épicentre de la course à pied au Québec en ce dimanche 21 mai. Près de 11 700 personnes s’étaient inscrites à une des distances au programme de la Course des Chênes-toi Bourret. 481 inscriptions seulement lors des deux journées avant le départ. Imaginez, la course de 5 kilomètres accueillait 3 884 coureurs ce qui la plaçait dans les plus populaires au Canada.

Une très grande réussite pour célébrer le dixième anniversaire de cet événement ayant remporté le trophée Athlètas remis à la meilleure organisation de compétition sur route lors du 24e Gala de la Fédération québécoise d’athlétisme. Il s’agit de la deuxième journée de course en importance au Québec, derrière le Marathon de Montréal.

La progression de cette course s’est faite de manière exponentielle depuis 2008 alors que 750 participants s’étaient donné rendez-vous au Village québécois d’antan lors de la première édition. Même s’il pleuvait des cordes, ils étaient heureux de prendre part à cette course historique. Peu d’entre eux auraient pu même oser imaginer la croissance impressionnante que connaîtrait cette course.

Dix ans plus tard, dès 8 h du matin, alors que le départ du demi-marathon avait lieux aux abords de l’école Marie-Rivier, des milliers de coureurs et de spectateurs faisaient bruyamment connaitre leur joie d’être présents à grands coups d’applaudissements et de cris. Plusieurs étaient arrivés très tôt pour visiter les kiosques des nombreux exposants et voir aux préparatifs de dernières minutes. Le nombre d’inscrits provenant de l’extérieur de Drummondville étant en progression,  beaucoup de ceux-ci cherchaient à mettre la main sur leur dossard ou chandail officiel.

Il y a toujours une belle frénésie qui règne avant le départ d’une course. Et c’est encore plus vrai lorsqu’il y a autant de monde. La nervosité était palpable sur le visage de ceux qui en étaient à leur premier essai sur la distance.  Heureusement, la température était idéale. Un petit 8 degrés pas désagréable du tout au départ du demi-marathon.

J’en étais déjà à une cinquième présence à cette course à titre de porte-parole et ce fut encore une fois avec un réel plaisir que j’ai retrouvé les organisateurs et bénévoles qui travaillent d’arrache-pied pour faire de la Course des Chênes-toi un grand succès.  Pour éviter d’aggraver une blessure à la cheville droite, j’avais dû me résigner à faire une croix sur le demi-marathon et m’étais inscrit au 5km, dont le départ était donné à midi. Cela me laissa donc amplement le temps d’assister aux départs des autres distances, de me promener sur le site, d’encourager les coureurs et de discuter avec des spectateurs.

Ma course fut un court mais intense moment de bonheur avec mon bon ami Dominic Deschênes. J’aime courir! Vous le savez, j’écris sur le sujet à chaque semaine depuis plusieurs années. La course à pied est une passion et un mode de vie pour moi.

Peu de choses égalent le plaisir de participer à une course avec famille et amis dans une ville accueillante, sur un parcours sécuritaire où les gens sont en forme et heureux d’être là. Le point culminant de toute bonne course est, bien sûr, la dernière ligne droite avant de franchir le fil d’arrivée. Soudainement, la fatigue n’existe plus et on puise dans nos dernières ressources pour terminer en force.  Il suffisait de voir les sourires sur les visages de ceux ayant terminé leur épreuve pour s’en convaincre.

Les organisateurs de la Course des Chênes-toi Bourret avaient encore une fois fait un travail colossal au cours de la dernière année pour voir au moindre détail. Coup de chapeau au coordonnateur du comité organisateur, Michel Couturier,  qui demeure une inspiration pour le reste de ses troupes. L’événement qu’il dirige s’est  toujours fait un point d’honneur de remettre une belle médaille à tous les participants. Et cette année, pour la dixième édition, elle était spectaculaire. J’ai plusieurs médailles de course récoltées un peu partout sur la planète depuis une vingtaine d’années. Elles sont accrochées sur un vieux clou dans la cave chez moi et je peux vous dire que celle reçue à Drummondville en ce beau dimanche est une de mes plus belles.

Les parcours de 5 et 10 kilomètres avaient été modifiés cette année. Les coureurs n’avaient plus à faire les boucles des éditions précédentes puisque le trajet s’étalait dans le centre-ville de Drummondville. Encore une fois, j’ai été soufflé de voir l’appui des nombreux supporters qui ne lésinaient pas sur les encouragements prodigués aux coureurs. Cet appui n’avait d’égal que l’implication d’entreprises locales. Plus d'une centaine  d’entre-elles avaient mobilisé un maximum de leurs employés pour participer à la course de 5 kilomètres et relever le Défi aux entreprises.

Dix ans, c’est un anniversaire important. C’est l’occasion de tracer un bilan et de jeter un coup d’œil vers l’avenir. Il est indéniable que les organisateurs de la Course des Chênes-toi peuvent déclarer « mission accomplie ». La notoriété de leur événement dépasse maintenant les frontières de leur ville et de la région et est un incontournable du calendrier québécois de course à pied.

Pourtant, connaissant le souhait et le désir des organisateurs de promouvoir la bonne forme physique et d’encourager les saines habitudes de vie, je ne serais pas surpris de voir cette course devenir encore plus importante au cours des dix prochaines années. Avec en toile de fond des tarifs d’inscriptions abordables pour attirer les familles, la Course des Chênes-toi misera toujours sur sa plus grande force : son côté humain. C’est la clé de voute des nombreuses retombées positives qu’entraîne la tenue d’une journée comme celle que je viens de vivre avec des milliers d’autres coureurs à Drummondville.

On se dit à l’an prochain.