La chaleur. Meilleure amie du froid.
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 17:24 mercredi, 1 déc. 2010. 02:17Les signes ne mentent pas. Le soleil se couche de plus en plus tôt. Il n’y a plus de feuilles dans les arbres. Et le vent n’est plus frais, il est froid. Terminé les températures chaudes. L’hiver s’en vient. Pour certains coureurs, cela signifie une pause dans leur calendrier de course à pied. Mais pour plusieurs autres, ça représente d’avantage la saison idéale pour profiter de l’entraînement des derniers mois.
Une nouvelle étude de l’Institut de médecine sportive et environnementale de Dallas tend à démontrer que l’entraînement par température chaude peut aider les athlètes à courir plus vite lorsqu’il fait froid. Une amélioration des performances de 8%. Pour le moment, les chercheurs ne savent pas encore si l’entraînement en chaleur aidera le marathonien amateur à battre ses meilleurs chronos. Mais les résultats de l’étude ouvriront probablement la porte à de nouvelles techniques d’entrainement pour les athlètes de hauts niveaux qui cherchent par tous les moyens à grappiller quelques secondes à leurs temps.
Déjà, dans les années 1940, les athlètes s’entraînaient dans des conditions caniculaires, mais c’était en prévision de course disputées en été. Pour savoir si l’entraînement par temps chaud pouvait également aider l’hiver venu, les chercheurs ont demandé à une vingtaine de cyclistes professionnels de se prêter à une petite expérimentation.
Pendant 10 jours, 12 des cyclistes s’entraînaient longuement dans une pièce où la température était de 100 degrés Fahrenheit. Les 8 autres cyclistes faisaient de même dans une pièce beaucoup plus froide, à 55 degrés Fahrenheit. Dans les deux cas, les cyclistes étaient confrontés quotidiennement à deux séances d’entraînement intense de 45 minutes avec une pause de dix minutes entre elles.
Sans trop de surprises, les athlètes s’étant entraînés dans les pièces surchauffées obtinrent de bons résultats par temps chaud. Mais, étonnamment, c’est par temps froid qu’ils performèrent le mieux avec une amélioration de 4 à 8 pourcent de leurs résultats. Pour le coureur de tous les jours (comme vous et moi), cela se traduirait donc par une augmentation de la vitesse, de la puissance et de l’endurance pouvant aller jusqu’à 8 pourcent. C’est beaucoup dans un sport où il est si difficile de retrancher quelques secondes à son record personnel.
Dans leur étude, les chercheurs soulèvent également le cas de l’Américain Frank Shorter qui, en 1972, remporta le marathon des Jeux olympiques de Munich. Toute sa vie, il s’était entraîné dans la chaleur, chez lui, en Floride. Il est évident que cela lui avait donné un avantage lors de la course disputé dans des conditions plutôt fraiches. Quelques années plus tard, lorsqu’il déménagea au Colorado, il décida de s’entraîner en portant plusieurs survêtements pour garder cet avantage.
Ce que cela signifie, c’est que si vous ne pouvez vous entraîner lorsqu’il fait chaud, ce qui n’est pas rare au Québec, vous pouvez toujours porter plusieurs couches de vêtements pour simuler l’effet de chaleur. Cela pourrait vous aider à courir plus vite et plus longtemps lors de vos courses plus importantes tenues par temps frais.
Pour ma part, je commence à ajouter plusieurs couches de vêtements à mes joggings quotidiens. Je verrai bien si ça m’aidera dans des compétitions cet hiver.
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