La Chine montre des dents
Amateurs dimanche, 20 août 2006. 11:45 mercredi, 11 déc. 2024. 22:42
PARIS (AFP) - La Chine qui, par la voix de son ministre des sports, a déclaré au reste du monde une "guerre sportive" qui doit culminer aux Jeux de 2008, a remporté une première bataille lors des Mondiaux juniors d'athlétisme, raflant 17 médailles dont 5 d'or à Pékin, future cité olympique.
Certes, les Kényans dominent le tableau des médailles avec seulement 15 podiums, mais 6 titres. Cependant, leur suprématie reste, comme toujours, concentrée sur le demi-fond et le fond.
Tout au long de la semaine, les Chinois ont à l'inverse montré un éclectisme rare et seuls les sprints leur sont encore hostiles. Les cinq médaillés d'or symbolisent leur polyvalence: la perchiste Yang Zhou, le sauteur en hauteur Haiqiang Huang, la coureuse de 5000 m Xue Fei et les deux forçats du 10 km marche, Liu Hong (dames) et Bo Xiangdong. Ils pourraient être, dans deux ans, les représentants ambitieux d'une armée qui veut atteindre le maximum de cibles olympiques devant son public.
Au triple saut, au disque, au poids, à la longueur, à la perche, au marteau, sur 3000 m, leurs coéquipiers ont fait hisser le drapeau rouge pour la plus grande joie d'un public qui, lui aussi, est en rodage.
Quelques semaines après avoir évoqué les "préparatifs de guerre" pour 2008, les autorités sportives chinoises, chapeautées par Liu Peng, l'incontournable ministre des sports et président du comité d'organisation des Mondiaux, avaient enjoint leurs athlètes de réussir les meilleurs Championnats juniors de leur histoire.
Défaillances
C'est presque fait. Il faut en effet remonter à l'édition d'Annecy, en 1998, pour trouver mieux. Les Chinois y avaient remporté 7 titres, ou plutôt les Chinoises. A l'époque, l'athlétisme masculin était plus que balbutiant. En 2006, deux hommes sont champions du monde.
A Pékin, chez eux et surtout sous leur climat si particulier, les athlètes locaux ont certes bénéficié de défaillances inattendues. Les Allemands, qui auraient pu les contrarier dans les lancers notamment, ont enregistré un record de 43 malades - victimes d'une intoxication alimentaire lors d'un stage dans le nord de la Chine -, qui suffit à expliquer leur maigre butin de 5 médailles.
Les Américains, eux, ont mal ficelé leur préparation, effectuant trop tôt (en juin) leur sélection. Dominateurs en 2004, lors de l'édition de Grosseto (Italie) avec 19 médailles dont 13 titres, ils quittent l'Asie avec quasiment deux fois moins - 11 médailles dont 4 d'or. Comme les Russes, en net recul par rapport à leurs résultats d'il y a deux ans (10 médailles contre 18).
Si les Chinois ont remporté la première bataille, les vaincus de Pékin-2006 ont deux ans pour apprendre de leurs erreurs et préparer leur revanche.
Certes, les Kényans dominent le tableau des médailles avec seulement 15 podiums, mais 6 titres. Cependant, leur suprématie reste, comme toujours, concentrée sur le demi-fond et le fond.
Tout au long de la semaine, les Chinois ont à l'inverse montré un éclectisme rare et seuls les sprints leur sont encore hostiles. Les cinq médaillés d'or symbolisent leur polyvalence: la perchiste Yang Zhou, le sauteur en hauteur Haiqiang Huang, la coureuse de 5000 m Xue Fei et les deux forçats du 10 km marche, Liu Hong (dames) et Bo Xiangdong. Ils pourraient être, dans deux ans, les représentants ambitieux d'une armée qui veut atteindre le maximum de cibles olympiques devant son public.
Au triple saut, au disque, au poids, à la longueur, à la perche, au marteau, sur 3000 m, leurs coéquipiers ont fait hisser le drapeau rouge pour la plus grande joie d'un public qui, lui aussi, est en rodage.
Quelques semaines après avoir évoqué les "préparatifs de guerre" pour 2008, les autorités sportives chinoises, chapeautées par Liu Peng, l'incontournable ministre des sports et président du comité d'organisation des Mondiaux, avaient enjoint leurs athlètes de réussir les meilleurs Championnats juniors de leur histoire.
Défaillances
C'est presque fait. Il faut en effet remonter à l'édition d'Annecy, en 1998, pour trouver mieux. Les Chinois y avaient remporté 7 titres, ou plutôt les Chinoises. A l'époque, l'athlétisme masculin était plus que balbutiant. En 2006, deux hommes sont champions du monde.
A Pékin, chez eux et surtout sous leur climat si particulier, les athlètes locaux ont certes bénéficié de défaillances inattendues. Les Allemands, qui auraient pu les contrarier dans les lancers notamment, ont enregistré un record de 43 malades - victimes d'une intoxication alimentaire lors d'un stage dans le nord de la Chine -, qui suffit à expliquer leur maigre butin de 5 médailles.
Les Américains, eux, ont mal ficelé leur préparation, effectuant trop tôt (en juin) leur sélection. Dominateurs en 2004, lors de l'édition de Grosseto (Italie) avec 19 médailles dont 13 titres, ils quittent l'Asie avec quasiment deux fois moins - 11 médailles dont 4 d'or. Comme les Russes, en net recul par rapport à leurs résultats d'il y a deux ans (10 médailles contre 18).
Si les Chinois ont remporté la première bataille, les vaincus de Pékin-2006 ont deux ans pour apprendre de leurs erreurs et préparer leur revanche.