ATHENES (AP) - La Fédération grecque d'athlétisme, qui a blanchi les sprinters Kostas Kenteris et Katerina Thanou, s'attend à ce que sa décision soit invalidée.

Les deux athlètes, accusés de s'être soustraits à des contrôles antidopage, ont été innocentés vendredi dernier par la commission disciplinaire de leur fédération.

"Je ne pense pas que Kostas Kenteris (et Thanou) seront blanchis", a déclaré mercredi Vassilis Sevastis, le président de la fédération, devant une commission parlementaire. "Je ne pense pas que nos champions pourront un jour retrouver la piste."

Kenteris et Thanou auraient écopé de deux ans de suspension s'ils avaient été reconnus coupables par leur fédération. Ils ne s'étaient pas présentés à un contrôle antidopage le 12 août au village olympique, la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'Athènes. Les sprinteurs avaient ensuite passé quatre jours à l'hôpital, en expliquant avoir été victimes d'un accident de moto.

Ils avaient fini par déclarer forfait pour les JO, sous la pression du Comité international olympique et des autorités sportives grecques.

Vendredi, leur entraîneur, Christos Tzekos, a été suspendu quatre ans par la fédération grecque pour ne pas voir prévenu les athlètes des contrôles.

La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a fait par de sa surprise à l'annonce de cette décision et va l'examiner. L'IAAF a la possibilité de la rejeter et de faire appel devant le tribunal arbitral du sport (TAS).

Le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Dick Pound, a déjà prévenu qu'il saisirait le TAS si l'IAAF décidait de ne pas agir.

"Que nos athlètes soient blanchis ou (pas), les dommages qu'ils ont subis sont déjà très grands", a ajouté Sevastis mercredi.

Avant les Jeux, les sprinters se sont également soustraits à des tests à Tel Aviv et Chicago, au cours d'une période de 18 mois.

Kenteris a remporté la médaille d'or sur 200m aux JO de Sydney en 2000, où Thanou a obtenu l'argent sur 100m.