La retraite pour Maryse Turcotte
Amateurs mercredi, 21 mai 2008. 16:48 jeudi, 12 déc. 2024. 04:31
Sans tambour ni trompette, Maryse Turcotte a mis un terme à une belle carrière de 18 années dimanche après-midi, dans le gymnase de l'école secondaire La Magdeleine, à La Prairie.
Les quelques centaines de personnes réunies aux Championnats canadiens et qualifications olympiques ont sans surprise réservé une ovation debout à la meilleure haltérophile canadienne de l'histoire après qu'elle ait réussi son tout dernier essai de 91 kilos à l'épaulé-jeté.
« Je suis contente de terminer ma carrière ici. J'ai participé à tellement de compétitions à La Magdeleine quand je me préparais pour les Jeux. De le faire d'une façon simple, dans un gymnase, avec mon monde, c'est comme ça que je voulais que ça finisse », a-t-elle avoué.
La Sherbrookoise d'origine et Brossardoise d'adoption a été très touchée et même un peu gênée de l'affection des gens sur place. « Je ne pensais pas que les organisateurs allaient annoncer ma retraite. »
Dimanche, Turcotte a fait un dernier tour de piste dans la catégorie des 48 kg. Elle a réussi des essais de 60 et 63 kilos à l'arraché et de 85, 88 et 91 kilos à l'épaulé jeté, pour un total de 154 kilos.
Sa dernière tentative aura finalement été son ultime défi. « C'est une charge que je n'avais pas essayée à l'entraînement depuis un petit bout. J'étais donc craintive, mais je voulais réussir parce que je savais que c'était ma dernière levée en compétition. C'est Pierre (Bergeron, son entraîneur) qui m'a suggéré d'essayer 200 livres à mon dernier essai », a précisé celle qui a ainsi levé presque deux fois son poids.
Pas si mal pour une fille qui ne consacrait plus que quelques heures à son entraînement en raison de ses exigeants stages en chirurgie au doctorat en médecine de l'Université Laval. La résidante de Québec avait d'ailleurs passé ses six derniers jours en milieu hospitalier, s'entraînant trois soirs seulement.
Turcotte complètera sa première année d'externat sous peu, à l'Hôtel-Dieu de Québec. Si tout se passe comme prévu, elle sera médecin en juin 2009 et fera sa résidence en gériatrie. Une fois son droit de pratique obtenu, elle aimerait s'installer en région, du moins hors des grandes villes québécoises.
Elle savait depuis mars
L'athlète du club Fortius de Brossard savait depuis mars qu'elle n'irait pas aux Jeux olympiques de Pékin. « Je me suis entraînée fort en janvier et février pour tenter de me qualifier. Au début, la motivation était là. Mais je n'étais pas prête à retarder mes stages de médecine pour pouvoir m'entraîner plus fort. »
« Au début du mois de mars, j'ai réalisé que je ne me dirigeais pas là où il fallait pour avoir une chance. Ça ne donnait rien de me brûler. Quand tu fais des journées de 12 heures à l'hôpital et que tu essais de te pousser à t'entraîner, ça devient dur physiquement et le moral n'est plus là », a-t-elle avoué.
Peu importe, rien ne lui enlèvera sa superbe quatrième place (58 kg) aux Jeux de Sydney, en 2000, et sa médaille de bronze (58 kg) à l'épaulé-jeté aux Championnats du monde de Vancouver, en 2003, son résultat le plus satisfaisant et évidemment son plus beau souvenir.
Plus récemment, celle qui a été couronnée championne canadienne à 15 reprises a triomphé (53 kg) aux Jeux du Commonwealth de 2006, a terminé au 7e rang (53 kg) aux Championnats du monde de 2005 et s'est classée 11e (58 kg) aux Jeux de 2004, à Athènes.
Même si Turcotte ne sera pas du plus prestigieux événement sportif de la planète cet été, elle ne regrette absolument rien. « Ce n'est pas nouveau pour moi de penser que j'arrête l'haltérophilie. Depuis Athènes, je considère que ma vraie carrière est terminée, a-t-elle avoué. Je continuais parce que j'aimais encore ça, que je n'étais pas blessée et que j'étais encore pas pire. »
Elle se réjouit plutôt que trois Canadiennes, Christine Girard, Jeane Lassen et Marilou Dozois-Prévost, seront en compétition à Pékin, une première pour le pays qui a délégué une athlète à Athènes et Sydney, moment de l'entrée en scène des femmes haltérophiles aux Jeux.
« Elles méritent beaucoup plus d'y aller que moi », a-t-elle confié, soulignant leurs efforts à l'entraînement. « À 33 ans, après deux Olympiades et une longue carrière comme la mienne, il est temps de passer à autre chose. Si je veux être une bonne médecin, c'est important que je me concentre plus sur l'hôpital que d'essayer de lever des poids. »
L'ancienne joueuse de soccer entend donc profiter de l'été « pour la première fois de sa vie ». D'ailleurs, elle tentera éventuellement de renouer avec sa première passion à travers une « ligue de garage ».
Turcotte sera tout de même quelque peu occupée, elle qui unira sa destiné à celle de Serge Tremblay, un haltérophile qui a également goûté aux Jeux olympiques, en 1996, à Atlanta.
Aucun regret donc pour l'ancienne adolescente de 15 ans qui a découvert le sport qui allait la passionner pendant tant d'années en étant bénévole au Championnat québécois de 1990.
« J'ai eu une belle carrière, je ne peux pas demander beaucoup mieux. »
Les quelques centaines de personnes réunies aux Championnats canadiens et qualifications olympiques ont sans surprise réservé une ovation debout à la meilleure haltérophile canadienne de l'histoire après qu'elle ait réussi son tout dernier essai de 91 kilos à l'épaulé-jeté.
« Je suis contente de terminer ma carrière ici. J'ai participé à tellement de compétitions à La Magdeleine quand je me préparais pour les Jeux. De le faire d'une façon simple, dans un gymnase, avec mon monde, c'est comme ça que je voulais que ça finisse », a-t-elle avoué.
La Sherbrookoise d'origine et Brossardoise d'adoption a été très touchée et même un peu gênée de l'affection des gens sur place. « Je ne pensais pas que les organisateurs allaient annoncer ma retraite. »
Dimanche, Turcotte a fait un dernier tour de piste dans la catégorie des 48 kg. Elle a réussi des essais de 60 et 63 kilos à l'arraché et de 85, 88 et 91 kilos à l'épaulé jeté, pour un total de 154 kilos.
Sa dernière tentative aura finalement été son ultime défi. « C'est une charge que je n'avais pas essayée à l'entraînement depuis un petit bout. J'étais donc craintive, mais je voulais réussir parce que je savais que c'était ma dernière levée en compétition. C'est Pierre (Bergeron, son entraîneur) qui m'a suggéré d'essayer 200 livres à mon dernier essai », a précisé celle qui a ainsi levé presque deux fois son poids.
Pas si mal pour une fille qui ne consacrait plus que quelques heures à son entraînement en raison de ses exigeants stages en chirurgie au doctorat en médecine de l'Université Laval. La résidante de Québec avait d'ailleurs passé ses six derniers jours en milieu hospitalier, s'entraînant trois soirs seulement.
Turcotte complètera sa première année d'externat sous peu, à l'Hôtel-Dieu de Québec. Si tout se passe comme prévu, elle sera médecin en juin 2009 et fera sa résidence en gériatrie. Une fois son droit de pratique obtenu, elle aimerait s'installer en région, du moins hors des grandes villes québécoises.
Elle savait depuis mars
L'athlète du club Fortius de Brossard savait depuis mars qu'elle n'irait pas aux Jeux olympiques de Pékin. « Je me suis entraînée fort en janvier et février pour tenter de me qualifier. Au début, la motivation était là. Mais je n'étais pas prête à retarder mes stages de médecine pour pouvoir m'entraîner plus fort. »
« Au début du mois de mars, j'ai réalisé que je ne me dirigeais pas là où il fallait pour avoir une chance. Ça ne donnait rien de me brûler. Quand tu fais des journées de 12 heures à l'hôpital et que tu essais de te pousser à t'entraîner, ça devient dur physiquement et le moral n'est plus là », a-t-elle avoué.
Peu importe, rien ne lui enlèvera sa superbe quatrième place (58 kg) aux Jeux de Sydney, en 2000, et sa médaille de bronze (58 kg) à l'épaulé-jeté aux Championnats du monde de Vancouver, en 2003, son résultat le plus satisfaisant et évidemment son plus beau souvenir.
Plus récemment, celle qui a été couronnée championne canadienne à 15 reprises a triomphé (53 kg) aux Jeux du Commonwealth de 2006, a terminé au 7e rang (53 kg) aux Championnats du monde de 2005 et s'est classée 11e (58 kg) aux Jeux de 2004, à Athènes.
Même si Turcotte ne sera pas du plus prestigieux événement sportif de la planète cet été, elle ne regrette absolument rien. « Ce n'est pas nouveau pour moi de penser que j'arrête l'haltérophilie. Depuis Athènes, je considère que ma vraie carrière est terminée, a-t-elle avoué. Je continuais parce que j'aimais encore ça, que je n'étais pas blessée et que j'étais encore pas pire. »
Elle se réjouit plutôt que trois Canadiennes, Christine Girard, Jeane Lassen et Marilou Dozois-Prévost, seront en compétition à Pékin, une première pour le pays qui a délégué une athlète à Athènes et Sydney, moment de l'entrée en scène des femmes haltérophiles aux Jeux.
« Elles méritent beaucoup plus d'y aller que moi », a-t-elle confié, soulignant leurs efforts à l'entraînement. « À 33 ans, après deux Olympiades et une longue carrière comme la mienne, il est temps de passer à autre chose. Si je veux être une bonne médecin, c'est important que je me concentre plus sur l'hôpital que d'essayer de lever des poids. »
L'ancienne joueuse de soccer entend donc profiter de l'été « pour la première fois de sa vie ». D'ailleurs, elle tentera éventuellement de renouer avec sa première passion à travers une « ligue de garage ».
Turcotte sera tout de même quelque peu occupée, elle qui unira sa destiné à celle de Serge Tremblay, un haltérophile qui a également goûté aux Jeux olympiques, en 1996, à Atlanta.
Aucun regret donc pour l'ancienne adolescente de 15 ans qui a découvert le sport qui allait la passionner pendant tant d'années en étant bénévole au Championnat québécois de 1990.
« J'ai eu une belle carrière, je ne peux pas demander beaucoup mieux. »