Le Gala Athètas : La réussite de l'athlétisme québécois
Athlétisme dimanche, 22 nov. 2015. 10:47 jeudi, 12 déc. 2024. 07:49
J’ai eu un réel plaisir et le très grand honneur de co-animer le 23e Gala Athlètas, qui s’est tenu à Longueuil le samedi 21 novembre dernier. Ma co-animatrice était Marie-Ève Dugas, ancienne spécialiste du 100 mètres haies avec l’équipe du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke. Au cours de sa belle carrière, elle avait entre autres été la porte-drapeau de l’équipe du Canada aux Jeux de la francophonie à Nice en 2013.
Bien que retraitée récente de la compétition, elle demeure active dans le domaine à titre de coordonnatrice aux communications et marketing de l’Alliance Sports-Études en plus d’être entraîneur sprint et haies à l’Université McGill. Sa gentillesse et son professionnalisme m’ont charmé.
Lors de cette soirée organisée par la Fédération québécoise d’athlétisme (FQA), pas moins d’une trentaine de prix Athlètas ont été décernés sur des bases individuelles ou collectives dans le but de reconnaitre et souligner l’excellence des athlètes, bénévoles et organisations associées à la FQA.
Parmi tous ceux qui furent honorés, soulignons entre autres les prix athlètas remis à Kimberly Hyacinthe et Charles Philibert-Thiboutot dans la catégorie senior. Leurs palmarès et leurs réalisations lors de la dernière année sont éloquents. Dans le cas de Hyacinthe, une sprinteuse, elle a terminé 6e au relais 4 x 100 mètres aux championnats du monde à Pékin, gagné la médaille d'or du 200 mètres et le bronze du 100 mètres lors des championnats canadiens en plus de mettre la main sur le bronze au relais 4 x 100 mètres des Jeux panaméricains.
De son côté, Philibert-Thiboutot a connu une année 2015 exceptionnelle avec une participation à la demi-finale du 1500 mètres aux championnats du monde d'athlétisme à Pékin et une médaille de bronze aux Jeux panaméricains sur cette même distance. Il occupe la première position au classement du 1500 mètres avec, au passage, un record du Québec (3:34.23) et des records québécois en salle aux 1000 mètres, 1500 mètres et 3000 mètres. Il a été préféré à un autre athlète formidable, le spécialiste du steeple, Alex Genest.
L'athlètas de l'entraîneur international de l'année est allé à Felix-Antoine Lapointe. Preuve de ses succès, en plus de son prix, l'entraîneur-chef du Club d'athlétisme Rouge et Or de l'Université Laval fut invité à plusieurs reprises à venir sur scène quérir les trophées remportés par ses protégés retenus à l'extérieur.
Lapointe a en effet propulsé ses athlètes à de nouveaux sommets en 2015. C'est lui qui supervise Philibert-Thiboutot. Il s'occupe également d'Anne-Marie Comeau, médaillée d'argent aux championnats panaméricains juniors. Soulignons enfin qu'il a également conduit Guillaume Ouellet à la première marche du podium lors des plus récents Jeux panaméricains sur 1500 mètres dans la catégorie T13.
La grande athlète que fut Émilie Mondor, décédée tragiquement en septembre 2006, est loin d'avoir été oubliée par la famille de l’athlétisme. Un prix Athlètas honore annuellement sa mémoire et est décerné à un ou une athlète étudiant de 19 ans et moins impliqué dans son milieu sportif, scolaire et social tout en faisant preuve de leadership, de dépassement de soi et d'éthique sportive.
Les parents d'Émilie étaient sur scène pour la remise de ce prix et de la bourse de 800 $ qui y est rattaché. Jorden Savoury en fut la récipiendaire cette année grâce à un impressionnant curriculum de réalisations à l'école et au sein de son club Saint-Laurent Sélect. Elle a réussi à participer aux championnats du monde jeunesse à Cali, en Colombie.
Sur le plan collectif, bel honneur mérité pour le Demi-marathon RBC de Sherbrooke qui rafle le titre d'organisation sur route par excellence. Plus de 3500 participants furent de la dernière édition ce qui a permis à l'organisation de remettre 5000$ au club d'athlétisme de Sherbrooke de même que 23 000$ à trois autres causes importantes de la région, soit le CHUS, Moisson Estrie et les Travailleurs de rues de Sherbrooke. Voilà un exemple probant des retombées économiques positives que peut avoir la tenue d'une course sur route dans sa région.
Le gala annuel de s'est terminé sur un hommage bien senti à un grand bâtisseur de l'athlétisme, l'entraîneur Richard Crevier. Après une vidéo de divers témoignage, les 250 convives se sont levés d'un trait pour accorder une longue ovation à monsieur Crevier. Ému, ce dernier a rappelé humblement que c'est son amour pour la jeunesse qui l'a toujours motivé à pousser ses athlètes pour en soutirer le meilleur.
Ce que je retiens de cette belle soirée, c’est que le Québec recèle de véritables talents en athlétisme et qu’il est important de les encourager et de les appuyer. À chaque fois qu’un athlète montait sur la scène pour quérir son prix Athlètas, je le regardais avec admiration. Du haut de mon humble petit statut de joggeur de tous les jours, j’envisageais tout le travail nécessaire à un tel niveau d’excellence.
Dans le cas des plus jeunes, particulièrement les benjamins, cadets, jeunesses, juniors et espoirs, je souhaitais intérieurement avoir la chance de parler d’eux dans quelques années en raison des succès qu’ils sont appelés à connaître.
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Tous ceux qui gravitent autour des athlètes m’ont également impressionné. Ces passionnés que sont les entraîneurs, les officiels et les administrateurs sont les maillons forts des succès des athlètes québécois. C’est grâce à leur travail acharné, à l’intérieur d’un cadre budgétaire limité, que l’athlétisme peut espérer un avenir prometteur.
Bravo à la Fédération québécoise d’athlétisme d’honorer et de célébrer annuellement tous ces représentants de cette merveilleuse discipline sportive. La plus belle à mes yeux.