Les athlètes canadiens de snowboard cross feront face à un défi unique vendredi lors de la première épreuve de la Coupe du monde de la saison : leurs amis les plus rapides sont également leurs p



Les athlètes canadiens de snowboard cross feront face à un défi unique vendredi lors de la première épreuve de la Coupe du monde de la saison : leurs amis les plus rapides sont également leurs plus grands rivaux.

Les résultats de la course présentée à Chapelco, en Argentine, aideront à déterminer quels planchistes canadiens obtiendront une des places limitées au sein de la formation olympique.

Le directeur des hautes performances de l'équipe, Christian Hrab, réalise que la faible marge qui séparera certains coéquipiers à la fin du processus rend la compétition excitante.

« La pression est forte, absolument. Ne mâchons pas nos mots », a mentionné Hrab au cours d'une entrevue.

Pour certains, mériter une place pour les Olympiques signifie la fin du rêve d'un coéquipier de participer aux Jeux devant les leurs.

Du côté des hommes, François Boivin, Robert Fagan, Mike Robertson et Tom Velisek ont chacun rempli les critères qui leur permettraient d'obtenir un billet pour les prochains Jeux d'hiver.

Drew Neilson est également dans la course en raison des excellents résultats qu'il avait obtenus avant la dernière saison puisque des blessures l'ont empêché d'être sur les pistes.

« C'est une équipe solide et un bon groupe d'amis. Ils se respectent tous et c'est pour cela qu'il n'y a aucune dissension ou tension parmi eux. Bien, tout le monde est tendu, » a dit Hrab.

« Il y a de la pression, mais tout le monde augmente son niveau de jeu d'un cran. Ils se défoncent au maximum, font des choix judicieux quant à l'équipement, sont prudents dans leur préparation, sont plus attentifs sur la neige. En général, ils sont plus consciencieux dans leur vie quotidienne afin d'avoir un avantage lors des compétitions. »

L'équipe sera vraisemblablement composée de 18 athlètes aux Jeux avec un maximum de quatre planchistes des deux sexes dans chacune des disciplines : snowboard cross, slalom géant parallèle et demi-lune.

Alors que Dominique Maltais et Maëlle Ricker se sont méritées un statut prioritaire pour deux des quatre positions possibles pour l'équipe olympique féminine de 2010, jusqu'à six planchistes masculins pourraient se battre pour seulement quatre places.

Simon Bonenfant, dont les faits saillants en carrière sont deux 15e place en Coupe du monde obtenues en 2008 et 2009, est présentement classé derrière Neilson en plus d'être toujours dans la course pour aller aux Olympiques.

La camaraderie qui existe entre Ricker et Maltais est un bon exemple du climat qui règne du côté des hommes.

Velisek, qui a terminé 4e aux Championnats du monde 2009 et 16e au classement général du circuit de la Coupe du monde l'année dernière, explique qu'il peut être difficile pour les athlètes d'avoir un équilibre lors d'une course en raison de l'intensité qui y est rattachée.

« Nous nous entendons à merveille sur notre équipe. Il est quelques fois difficile de s'en détacher par contre », dit-il.

« Lorsque nous sommes en piste, je ne leur ferai pas de coups bas. C'est déchirant puisque pour réussir, il faut être prêt à tout, peu importe la personne. »

Neilson a longtemps été considéré comme l'un des meilleurs compétiteurs de snowboard cross de l'histoire de ce sport. Alors qu'il remportait l'or aux X-Games en 2000 - avant que le snowboard cross ne soit pratiqué aux Olympiques - les plus jeunes planchistes canadiens ont constamment obtenus d'excellents résultats lors des dernières années.

« Mike Robertson est arrivé de nulle part et c'est encore plus impressionnant puisqu'il est un ancien skieur alpin qui domine la compétition. C'est incroyable », mentionne Velisek.

« Rob (Fagan) a connu quelques difficultés avec ses planches auparavant mais il a maintenant trouvé ce qu'il recherchait. Frank (François Boivin) vient lui aussi d'éclore. Tout d'un coup, nous avons une équipe où chacun des membres peut remporter la victoire. »

« Ne retenir que quatre planchistes rendra cette situation encore plus difficile. Ce sera très serré. »