La semaine de Karine Sergerie
Amateurs jeudi, 14 févr. 2008. 13:52 samedi, 14 déc. 2024. 00:47
Montréal - Karine Sergerie y est parvenue. « J'ai passé au travers
», s'exclame la toute dernière taekwondoïste canadienne qualifiée pour les Jeux de Pékin. Éprouvant à ce point-là? « Oui, c'était la grosse affaire. Le processus de qualification olympique m'a fait oublier par moments que j'aimais mon sport », précise la championne de 23 ans qui a raison d'avoir l'épiderme sensible en matière de sélection olympique.
En 2004, alors reconnue comme la meilleure taekwondoïste au Canada, Sergerie avait été écartée de l'équipe nationale qui devait participer aux Jeux d'Athènes en raison d'un problème « technique ». Taekwondo Canada avait d'ailleurs dû défendre sa position sur la place publique.
« Cette histoire m'a fait grandir », souligne l'athlète de Sainte-Catherine. Un arbitre n'avait pu renverser la décision de Taekwondo Canada puisque l'organisme n'avait fait que respecter ses règlements. Une décision injuste, mais légale. Karine Sergerie n'avait pas été en mesure de se conformer aux règles du processus de qualifications en dépit de son statut à l'époque de vice-championne du monde.
« J'ai regardé les cérémonies d'ouverture dans un bar avec un ami », raconte-t-elle avec un pincement au cœur bien senti.
Quatre ans plus tard, Karine Sergerie s'est assurée d'une place au sein de la délégation canadienne inscrite aux Jeux olympiques de Pékin en battant facilement sa rivale canadienne lors des championnats nationaux qui ont eu lieu, à Saskatoon, la fin de semaine dernière.
« Je riais toute seule », avoue candidement la jeune femme qui pratique le taekwondo depuis l'âge de 5 ans. « C'aurait été « poche » d'attendre un autre 4 ans! », laisse tomber la championne du monde chez les moins de 63 kilos. Un titre obtenu, en mai dernier, à Pékin, justement!
« J'ai toujours su qu'un jour, j'allais participer aux Jeux olympiques. C'est en dedans de moi depuis que je suis toute petite. Je ne sais pas pourquoi. C'est dans mon cœur. Je devais le faire », ajoute celle dont le père Réjean dirige ses entraînements depuis le début de sa carrière.
«Les Jeux olympiques, c'est magique. J'en ai les larmes aux yeux lorsque j'assiste aux performances des athlètes peu importe leur pays d'origine. Devant mon téléviseur, mon cerveau enregistre les images. J'en ai plein la tête. Je peux encore voir la réaction de Donovan Bailey lorsqu'il a gagné sa médaille d'or à la course de 100 mètres! J'adore aussi les cérémonies de remise des médailles. Je pense que je suis assez émotive», lance-t-elle dans un élan qui décrit bien sa personnalité.
Karine Sergerie voyagera davantage d'ici la tenue des prochains Jeux olympiques qui auront lieu entre le 8 et le 24 août 2008. Elle s'envolera à destination de la Corée dès le vendredi 15 février afin de poursuivre sa préparation en vue du grand rendez-vous estival.
« Je n'ai plus de pression. Je veux avoir du plaisir. Je dois aborder le tournoi olympique comme n'importe quelle autre compétition provinciale ou internationale », avance Karine, qui s'est qualifiée pour les Jeux dans la catégorie des moins de 67 kilos, même si elle est coiffée du titre de championne du monde chez les moins de 63 kilos.
« Ma catégorie n'existe pas aux Jeux olympiques. On regroupe tous les athlètes qui pèsent entre 57 et 67 kilos et la compétition est donc plus forte. Mes adversaires sont plus grandes que moi, mais je suis plus rapide », affirme Karine, qui avoue qu'à l'occasion, elle et ses rivales veulent « s'arracher la tête ».
« Mais nos relations sont quand même bonnes! », s'empresse-t-elle d'ajouter.
En décembre dernier, Karine Sergerie a remporté le Maurice de l'athlète féminin par excellence de niveau international 2007 lors du gala annuel de Sport-Québec..
« Je ne passe plus inaperçue, souligne-t-elle. Je pense que je suis capable de mettre mon sport sur la carte. J'ai vraiment hâte de prendre part aux Jeux ».
Es-tu capable aujourd'hui de visualiser la scène? « Oui », répond-t-elle sans hésitation. « Je me vois à la fin du combat avec les bras levés. Je veux ma médaille. Je ne sais pas si je vais rire ou pleurer sur le podium ».
Tu veux donc ta place sur le podium? « Non. Je veux la médaille d'or! ».
Karine Sergerie a décroché une médaille lors de chacune de ses participations aux championnats du monde taekwondo en 2003, 2005 et 2007. L'argent, le bronze et l'or!
En 2004, alors reconnue comme la meilleure taekwondoïste au Canada, Sergerie avait été écartée de l'équipe nationale qui devait participer aux Jeux d'Athènes en raison d'un problème « technique ». Taekwondo Canada avait d'ailleurs dû défendre sa position sur la place publique.
« Cette histoire m'a fait grandir », souligne l'athlète de Sainte-Catherine. Un arbitre n'avait pu renverser la décision de Taekwondo Canada puisque l'organisme n'avait fait que respecter ses règlements. Une décision injuste, mais légale. Karine Sergerie n'avait pas été en mesure de se conformer aux règles du processus de qualifications en dépit de son statut à l'époque de vice-championne du monde.
« J'ai regardé les cérémonies d'ouverture dans un bar avec un ami », raconte-t-elle avec un pincement au cœur bien senti.
Quatre ans plus tard, Karine Sergerie s'est assurée d'une place au sein de la délégation canadienne inscrite aux Jeux olympiques de Pékin en battant facilement sa rivale canadienne lors des championnats nationaux qui ont eu lieu, à Saskatoon, la fin de semaine dernière.
« Je riais toute seule », avoue candidement la jeune femme qui pratique le taekwondo depuis l'âge de 5 ans. « C'aurait été « poche » d'attendre un autre 4 ans! », laisse tomber la championne du monde chez les moins de 63 kilos. Un titre obtenu, en mai dernier, à Pékin, justement!
« J'ai toujours su qu'un jour, j'allais participer aux Jeux olympiques. C'est en dedans de moi depuis que je suis toute petite. Je ne sais pas pourquoi. C'est dans mon cœur. Je devais le faire », ajoute celle dont le père Réjean dirige ses entraînements depuis le début de sa carrière.
«Les Jeux olympiques, c'est magique. J'en ai les larmes aux yeux lorsque j'assiste aux performances des athlètes peu importe leur pays d'origine. Devant mon téléviseur, mon cerveau enregistre les images. J'en ai plein la tête. Je peux encore voir la réaction de Donovan Bailey lorsqu'il a gagné sa médaille d'or à la course de 100 mètres! J'adore aussi les cérémonies de remise des médailles. Je pense que je suis assez émotive», lance-t-elle dans un élan qui décrit bien sa personnalité.
Karine Sergerie voyagera davantage d'ici la tenue des prochains Jeux olympiques qui auront lieu entre le 8 et le 24 août 2008. Elle s'envolera à destination de la Corée dès le vendredi 15 février afin de poursuivre sa préparation en vue du grand rendez-vous estival.
« Je n'ai plus de pression. Je veux avoir du plaisir. Je dois aborder le tournoi olympique comme n'importe quelle autre compétition provinciale ou internationale », avance Karine, qui s'est qualifiée pour les Jeux dans la catégorie des moins de 67 kilos, même si elle est coiffée du titre de championne du monde chez les moins de 63 kilos.
« Ma catégorie n'existe pas aux Jeux olympiques. On regroupe tous les athlètes qui pèsent entre 57 et 67 kilos et la compétition est donc plus forte. Mes adversaires sont plus grandes que moi, mais je suis plus rapide », affirme Karine, qui avoue qu'à l'occasion, elle et ses rivales veulent « s'arracher la tête ».
« Mais nos relations sont quand même bonnes! », s'empresse-t-elle d'ajouter.
En décembre dernier, Karine Sergerie a remporté le Maurice de l'athlète féminin par excellence de niveau international 2007 lors du gala annuel de Sport-Québec..
« Je ne passe plus inaperçue, souligne-t-elle. Je pense que je suis capable de mettre mon sport sur la carte. J'ai vraiment hâte de prendre part aux Jeux ».
Es-tu capable aujourd'hui de visualiser la scène? « Oui », répond-t-elle sans hésitation. « Je me vois à la fin du combat avec les bras levés. Je veux ma médaille. Je ne sais pas si je vais rire ou pleurer sur le podium ».
Tu veux donc ta place sur le podium? « Non. Je veux la médaille d'or! ».
Karine Sergerie a décroché une médaille lors de chacune de ses participations aux championnats du monde taekwondo en 2003, 2005 et 2007. L'argent, le bronze et l'or!