"La seule chose qui m'intéresse, c'est de gagner l'or à Athènes"
Amateurs lundi, 26 nov. 2001. 12:36 vendredi, 13 déc. 2024. 22:47
MONACO, AFP - Traumatisé à Sydney par sa deuxième défaite olympique sur 1500 m, Hicham El Guerrouj avait décidé de monter voir ce qui se passait sur 5000 m. Mais l'appel de l'or olympique a été le plus fort et le Marocain repart en campagne pour 2004.
Les statistiques sont aussi éloquentes que troublantes. El Guerrouj a couru 53 fois sur 1500 m, ne croisant la défaite qu'à 2 reprises. Ces échecs pourraient paraître anodins, s'ils n'étaient pas intervenus sous les feux olympiques. Chute à Atlanta en 1996, et le Kenyan Noah Ngeny en travers de sa route à Sydney.
"En revenant d'Australie, j'étais très mal. Je suis allé voir un psychologue. Même ma mère pleurait en me voyant", confie le jeune homme de 27 ans pourtant débordant de gentillesse et de sourire.
Alors, pour ne plus se retourner sur cette terrible distance de demi-fond devenu un long sprint, l'enfant de Berkane choisit d'annoncer une "tournée d'adieu" sur 1500 m en 2001.
Mais sans se l'avouer, le détenteur des records du monde du 1500 m et du mile en plein air comme en salle cherche surtout à chasser ses doutes et à se prouver qu'il est bien l'élu du 1500 m.
Le titre mondial d'Edmonton, son troisième consécutif, est le début de la réponse qu'il attend pour revenir sur sa décision. La Belgique finira de le convaincre.
A Bruxelles, lors d'une chaude soirée de fin août, le chrono affiche 3 min 26 sec 12/100, à 12/100 du record du monde. "Cette course a été décisive pour me convaincre de poursuivre. Je me suis prouvé que je pouvais améliorer mon record", explique El Guerrrouj, la pointe de nouveau agressive.
Record en 2002, or en 2004
Convaincu d'être toujours le meilleur miler de l'histoire, l'ambassadeur de l'UNICEF se remet dans la foulée à rêver de l'olympe.
"Je veux gagner l'or à Athènes, c'est la seule chose qui m'intéresse dorénavant", tranche El Guerrouj dans sa djelaba blanche, le trophée de meilleur athlète 2001 entre les mains.
"En 1998, je rêvais d'arrêter ma carrière après un titre olympique. Mais si, en 2004, je gagne, je fais une saison de plus et tous mes gains iront pour l'association "Beniznesen", qui s'occupe d'oeuvres sociales au Maroc. Je veux aussi créer la +Fondation El Guerrouj+, qui viendra en aide aux enfants de Berkane", explique le Marocain au coeur aussi grand que le talent sur les pistes.
Alors, pour toucher le graal, celui qui est devenu l'égal du Roi Mohamed VI dans le coeur de son peuple a déjà programmé ces saisons.
"La saison prochaine est la saison idéale pour battre le record du monde puisqu'il n'y a pas de grands Championnats. Je ferai 9 ou 10 courses au maximum", déclare-t-il en avouant même qu'un record précoce, qu'il situe sous les 3 min 25 sec, pourrait mettre fin à sa saison, avant de tenter le doublé 1500-5000 m aux Mondiaux-2003 de Paris.
Les statistiques sont aussi éloquentes que troublantes. El Guerrouj a couru 53 fois sur 1500 m, ne croisant la défaite qu'à 2 reprises. Ces échecs pourraient paraître anodins, s'ils n'étaient pas intervenus sous les feux olympiques. Chute à Atlanta en 1996, et le Kenyan Noah Ngeny en travers de sa route à Sydney.
"En revenant d'Australie, j'étais très mal. Je suis allé voir un psychologue. Même ma mère pleurait en me voyant", confie le jeune homme de 27 ans pourtant débordant de gentillesse et de sourire.
Alors, pour ne plus se retourner sur cette terrible distance de demi-fond devenu un long sprint, l'enfant de Berkane choisit d'annoncer une "tournée d'adieu" sur 1500 m en 2001.
Mais sans se l'avouer, le détenteur des records du monde du 1500 m et du mile en plein air comme en salle cherche surtout à chasser ses doutes et à se prouver qu'il est bien l'élu du 1500 m.
Le titre mondial d'Edmonton, son troisième consécutif, est le début de la réponse qu'il attend pour revenir sur sa décision. La Belgique finira de le convaincre.
A Bruxelles, lors d'une chaude soirée de fin août, le chrono affiche 3 min 26 sec 12/100, à 12/100 du record du monde. "Cette course a été décisive pour me convaincre de poursuivre. Je me suis prouvé que je pouvais améliorer mon record", explique El Guerrrouj, la pointe de nouveau agressive.
Record en 2002, or en 2004
Convaincu d'être toujours le meilleur miler de l'histoire, l'ambassadeur de l'UNICEF se remet dans la foulée à rêver de l'olympe.
"Je veux gagner l'or à Athènes, c'est la seule chose qui m'intéresse dorénavant", tranche El Guerrouj dans sa djelaba blanche, le trophée de meilleur athlète 2001 entre les mains.
"En 1998, je rêvais d'arrêter ma carrière après un titre olympique. Mais si, en 2004, je gagne, je fais une saison de plus et tous mes gains iront pour l'association "Beniznesen", qui s'occupe d'oeuvres sociales au Maroc. Je veux aussi créer la +Fondation El Guerrouj+, qui viendra en aide aux enfants de Berkane", explique le Marocain au coeur aussi grand que le talent sur les pistes.
Alors, pour toucher le graal, celui qui est devenu l'égal du Roi Mohamed VI dans le coeur de son peuple a déjà programmé ces saisons.
"La saison prochaine est la saison idéale pour battre le record du monde puisqu'il n'y a pas de grands Championnats. Je ferai 9 ou 10 courses au maximum", déclare-t-il en avouant même qu'un record précoce, qu'il situe sous les 3 min 25 sec, pourrait mettre fin à sa saison, avant de tenter le doublé 1500-5000 m aux Mondiaux-2003 de Paris.