PARIS - Au moment où des allégations de dopage généralisé circulent sur sa fédération qui pourraient mener à une redistribution des podiums aux Jeux olympiques et aux championnats du monde sur une période de plus d'une décennie, le président de l'IAAF, Lamine Diack, a défendu le dossier antidopage de son organisation et a considéré ces accusations de « blague ».

Diack, qui quittera ses fonctions plus tard ce mois-ci après 15 ans à la tête de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme, s'est également questionné sur le moment de ses révélations, soit trois semaines avant les championnats du monde d'athlétisme à Pékin, du 22 au 30 août.

« Ils envisagent l'idée d'une redistribution des médailles, a déclaré Diack à la réunion du Comité international olympique à Kuala Lumpur. C'est possible, si nous parvenons à prouver avec les nouvelles techniques à notre disposition que quelqu'un est dopé. Sinon, c'est une blague. Trois semaines avant les championnats du monde, il y a anguille sous roche. »

Diack a réagi au lendemain des révélations du diffuseur allemand ARD et du journal The Sunday Times en Grande-Bretagne, qui disent avoir eu accès aux résultats de 12 000 tests sanguins impliquant 5000 athlètes. Ces fichiers provenaient de la base de données de l'IAAF.

Selon le reportage, 146 médaillés (dont 55 d'or) dans des épreuves allant du 800 mètres au marathon aux Jeux olympiques et aux championnats du monde ont enregistré des résultats sanguins douteux.

Le Sunday Times a prétendu que 10 médailles des Jeux olympiques de Londres en 2012 ont été remportées par des athlètes ayant des résultats suspects et que, dans certaines finales, chaque athlète en position d'obtenir des médailles avait enregistré un test sanguin douteux.