Deux médailles d’or : c’est ce que Laurence Vincent-Lapointe a ajouté à sa récolte dimanche, à Montemor-o-Velho, au Portugal. Grâce à ses victoires du jour au C-1 5000 m et au C-2 500 m, elle a mis la main sur les 12e et 13e titres de championne du monde de sa carrière.

« C’est fou ! Je n’en reviens pas ! Trois médailles d’or en trois épreuves », s’est exclamée la Trifluvienne, déjà sacrée championne du monde du C-1 200 m samedi.

L’athlète de 26 ans a pris part à une finale de C-1 5000 m qui ne fut pas sans rebondissements entre l’Allemande Annika Loske et elle dimanche après-midi.

« Elle est restée près tout le long. Je recevais des coups de rames sur mon bateau ! C’était involontaire parce que la vague que je crée aspire ma concurrente », a raconté Vincent-Lapointe.

Au troisième tour, ce sont les vagues des bateaux à moteur qui ont rapproché les deux embarcations. « Elle n’était même pas à un centimètre de mon canot. Elle a rempli mon embarcation à moitié d’eau et il restait un peu moins de la moitié de la course à faire. Honnêtement, je l’ai trouvé dur ! J’ai continué parce que je sais que je suis capable d’être efficace sur l’eau. Dans la dernière ligne droite du bassin, je l’ai sentie relâcher et je me suis dit : OK, c’est le temps, pousse ! »

Finalement, Vincent-Lapointe a été la plus rapide en 27 min 43,020 s de l’épreuve qui est cinq fois plus longue que sa spécialité habituelle. Loske a suivi à 9,521 secondes. La Chilienne Maria Mailliard (+16,527 secondes) a terminé troisième.

« Je me demande comment j’ai fait. Je suis très orgueilleuse, alors à partir du moment où mon entraîneur m’a dit : "tu fais cette course’’, je savais que j’étais capable. Avant le départ, je n’avais plus de bras ni de jambes. J’ai fait mon échauffement et je me suis bien sentie, mais de là à faire 5 kilomètres ? »

Un duo à surveiller

Plus tôt dans la journée, Vincent-Lapointe et Vincent, de Mississauga, ont survolé la compétition du C-2 500 m. Auteures d’un chrono de 1 min 56,395 s, elles ont terminé avec une avance de 2,237 secondes sur leurs plus proches poursuivantes, les Hongroises Virag Balla et Kincso Takacs. Les Bélarusses Nadzeya Makarchanka et Volha Klimava sont quant à elles troisièmes avec un retard de 4,090 secondes.

« Nous avons eu un bon départ, mais pendant les 250 premiers mètres, nous étions nez à nez avec les Hongroises. Nous nous sommes tellement entraînées fort sur de longues distances dans la dernière année pour avoir l’énergie nécessaire jusqu’à la fin. Katie est bonne pour me faire donner mon 110 %. Nous savions que nous étions capables, mais quand nous avons franchi la ligne d’arrivée, j’étais tellement soulagée ! Wow ! »

D’ici au 25 septembre, pas de repos pour l’étudiante en sciences infirmières à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle reviendra maintenant au Québec pour participer aux Championnats canadiens cette semaine à Sherbrooke, puis sera des Championnats panaméricains dans deux semaines en Nouvelle-Écosse. Le mardi suivant la fin de cet événement, Katie et elle se rendront en Chine, puis en Russie, pour des compétitions sur invitation seulement.

Autres résultats

Lissa Bissonnette (Sherbrooke), Madeline Schmidt (Ottawa), Natalie Davison (Ottawa) et Courtney Stott (Pickering) ont conclu au neuvième rang de la finale A du K-4 500 m. Elles ont fait un temps de 1 min 39,645 s, à 5,884 secondes des gagnantes, les Hongroises Anna Karasz, Erika Medveczky, Danuta Kozak et Dora Bodonyi (1 min 33,761 s).

Au K-1 200 m, Le Français Maxime Beaumont (35,109 s) s’est imposé en finale B devant l’Australien Stephen Bird (+0,434 seconde) et le Trifluvien Dominik Crête (+0,594 seconde). Ce dernier a conclu en 12e place du classement général.