Laurent Dubreuil dresse un bilan positif de ses Jeux olympiques à Pékin, et avec raison.

Malgré une quatrième place crève-cœur à l’épreuve du 500 m en longue piste, le patineur de vitesse a rebondi en récoltant l’argent au 1000 m peu après.

« Je suis vraiment content d’avoir gagné une médaille après ne pas l’avoir gagnée au 500 m. Ç’a été tout une épreuve de rater le podium, on a vu ma déception à l’écran. Ç’a été difficile. Je me sentais vraiment bien toute la semaine avant le 500 m, mais je n’ai juste pas eu la journée que je voulais. Quatrième, ce n’est pas quinzième non plus. Les jambes étaient là, mais ça n’a juste pas passé cette journée-là », a déclaré le Québécois au 5 à 7.

« Ç’a vraiment été difficile. J’avais gagné huit médailles en huit courses en Coupe du monde. Ce n’était pas une médaille assurée, parce que la marge d’erreur est presque inexistante, mais je savais qu’en faisant une bonne course ça pouvait arriver. J’étais peut-être trop tendu, pas assez fluide dans mes mouvements. Il m’en manquait juste un peu. »

Il a su faire preuve de beaucoup de caractère pour se remettre de sa déception.

« Rapidement je me suis tourné vers le 1000 m où j’avais de plus petites mais réelles chances de médaille quand même. J’ai eu une meilleure course, et ç’a très bien fini mon expérience olympique. »

« J’ai eu six jours pour m’en remettre. J’avais le droit d’être déçu, le droit de prendre le temps qu’il faut. Plus ça avançait, moins j’étais déçu et je pouvais me concentrer pleinement sur la prochaine course. Je n’avais pas complètement oublié, mais j’étais totalement dans le moment présent pour la course. »

Vu la crise sanitaire, les athlètes devaient rapidement quitter le pays une fois leurs compétitions terminées. Dubreuil, lui, a eu la chance de rester jusqu’à la fin des JO puisque sa dernière course avait lieu le 18 février, deux jours avant la Cérémonie de clôture. Il n’a assisté qu’à peu de compétitions puisqu’il se concentrait sur soi-même, mais il a quand même soutiré le maximum de son expérience.

« Je pensais qu’on serait pris dans une chambre et qu’on n’aurait pas le droit de sortir. On ne pouvait pas sortir du village olympique, mais on avait le droit de s’y promener, d’aller voir des athlètes d’autres sports, d’aller dans le salon des athlètes canadiens. Il y avait quand même une expérience agréable. J’étais là jusqu’à la fin des Jeux, j’ai parlé à d’autres athlètes et j’ai suivi les résultats du Canada dans plein de sports et je me suis inspiré de ça jusqu’à la toute fin. J’ai eu beaucoup de plaisir et d’excellents cochambreurs. J’ai eu de supers beaux Jeux olympiques malgré toutes les restrictions. »

Dubreuil n’aura que très peu de temps pour se reposer puisqu’il disputera les Championnats du monde de patinage de vitesse aux Pays-Bas du 5 au 7 mars. Il ne retournera pas à la maison avant la fin mars et il aura finalement passé deux mois sur la route, mais sa famille pourra au moins le rejoindre en Europe d’ici là.

« Il reste encore de grosses courses. C’est sûr que ce n’est pas comme les Olympiques, le gros objectif est passé, mais ce sont des courses lors desquelles je veux performer et j’ai des chances de remporter les Championnats du monde. Ce serait super parce que je ne l’ai jamais fait dans ma carrière. Mes jambes sont encore bonnes, aussi bien en profiter maintenant, je suis dans un bon état d’esprit. »