Le Canada a menacé de s'absenter
Amateurs samedi, 2 oct. 2010. 14:55 samedi, 14 déc. 2024. 20:55
NEW DELHI - Même si la délégation canadienne a finalement accepté de participer aux Jeux du Commonwealth, qui commenceront dimanche à New Delhi, en Inde, elle n'est pas au bout de ses peines.
Quelques jours seulement après avoir laissé entendre qu'ils pourraient boycotter les jeux, les dirigeants canadiens ont évoqué la possibilité que leurs athlètes ne se présentent pas à la cérémonie d'ouverture.
Ils ont dû tenir de fermes discussions avec le comité organisateur local indien pour recevoir l'assurance que le porte-drapeau Ken Pereira, un hockeyeur sur gazon, et ses compatriotes ne voient pas leurs énergies être inutilement sapées par la longue soirée qui aura lieu dimanche au stade Jawaharlal Nehru.
Scott Stevenson, directeur des sports de Jeux du Commonwealth Canada, et ses collègues ont cherché à obtenir l'assurance que les athlètes canadiens pourraient bien s'hydrater et avoir accès facilement aux toilettes dans les heures d'attente précédant la cérémonie. Et aussi, que ceux et celles qui le désiraient pourraient retourner au villages des athlètes avant la fin du spectacle, tout de suite après le défilé des athlètes. Tout cela, afin que les athlètes qui ont des épreuves à disputer, lundi ou mardi, puissent récupérer à temps.
Ce n'est toutefois que samedi après-midi que la délégation canadienne a obtenu de telles assurances.
"C'est une problématique qui survient à tous les jeux, ce n'est rien de nouveau, a indiqué Stevenson, samedi, en marge d'une conférence de presse tenue au centre de presse des Jeux du Commonwealth, à New Delhi. Nous voulions simplement nous renseigner et présenter les faits comme ils sont aux athlètes, afin qu'ils soient bien informés de ce qu'aurait l'air la soirée. C'est leur décision (d'y aller ou pas)."
Finalement, environ 150 des 400 membres de la délégation canadienne - athlètes, entraîneurs et personnel d'encadrement - participeront à la cérémonie d'ouverture. L'haltérophile de Rouyn-Noranda Christine Girard n'y sera pas.
"J'ai déjà participé deux fois aux Jeux du Commonwealth, alors j'ai vécu deux cérémonies d'ouverture. Une soirée comme celle-là est très taxante, a indiqué celle qui a raflé une médaille d'argent, en 2006, aux Jeux de Melbourne. J'aime mieux la regarder à la télé cette fois."
"Rester debout pendant des heures, ça épuise les jambes, a noté Pierre Bergeron, de Candiac, l'entraîneur de Girard. Et en haltérophilie, la force des jambes est très importante pour l'impulsion."
Circulation libre
"Notre principale inquiétude, c'était d'avoir une aire où les athlètes pourraient se reposer à leur arrivée, pendant leur attente. Qu'il y ait des rafraîchissements pour eux", a souligné Stevenson.
Les dirigeants de la délégation canadienne s'inquiétaient aussi de la circulation entre l'extérieur et l'intérieur du périmètre du stade Nehru, qui sera fermée au public. Les athlètes qui resteront jusqu'à la fin du spectacle risquent fort de rentrer tard dans la nuit puisque les bouchons de circulation sont chose courante dans les heures précédant et suivant les cérémonies à de tels jeux.
"Dans ce cas-ci, le problème que nous avons soulevé, c'est que certains renseignements ont changé au fil de la semaine, à savoir si les gens pourraient revenir et combien pourraient passer à la fois, a fait savoir Stevenson. Nous voulions simplement nous assurer que ce soit bien coordonné. Et il semble que nous ayions obtenu les renseignements que nous cherchions (samedi) après-midi."
Sauf que les Indiens sont reconnus pour acquiescer verbalement aux demandes de la sorte, et ensuite ne pas y donner suite. La délégation canadienne sera prête si ce scénario devait se réaliser.
"Nous allons probablement essayer d'amener de la nourriture, de l'eau, du matériel pour que les athlètes puissent rester à l'ombre", a indiqué Stevenson.
"C'est d'ailleurs l'approche que nous avons adoptée dans tous les aspects de ces jeux, depuis le tout début du processus. Nous ne voulons pas que les performances de nos athlètes soient affectées par quelque chose que nous aurions pu mieux contrôler.
"C'est un peu comme un filet de sécurité. Pour s'assurer que l'athlète soit prêt quand sa compétition commence, et que rien ne puisse venir contrecarrer ça", a ajouté Stevenson, qui a fait partie des membres de la délégation canadienne qui se sont présentés plusieurs jours d'avance à New Delhi. Cette initiative a notamment permis de découvrir les conditions insalubres du village des athlètes, et d'y remédier à temps.
"Nous prévoyons avoir une équipe (lors du défilé des athlètes), à ce stade-ci il n'y a pas de problème. Il y aura possiblement des athlètes qui vont revenir au village après le défilé, ce qui est normal à de grands jeux. Mais nous serons là pour marcher fièrement derrière (le porte-drapeau Ken Pereira)", a par ailleurs dit Stevenson.
Les Jeux du Commonwealth, qui réuniront 6700 athlètes et officiels de 71 pays, seront déclarés ouverts par le Prince Charles. Celui-ci agira comme représentant de la famille royale de Grande-Bretagne.
Quelques jours seulement après avoir laissé entendre qu'ils pourraient boycotter les jeux, les dirigeants canadiens ont évoqué la possibilité que leurs athlètes ne se présentent pas à la cérémonie d'ouverture.
Ils ont dû tenir de fermes discussions avec le comité organisateur local indien pour recevoir l'assurance que le porte-drapeau Ken Pereira, un hockeyeur sur gazon, et ses compatriotes ne voient pas leurs énergies être inutilement sapées par la longue soirée qui aura lieu dimanche au stade Jawaharlal Nehru.
Scott Stevenson, directeur des sports de Jeux du Commonwealth Canada, et ses collègues ont cherché à obtenir l'assurance que les athlètes canadiens pourraient bien s'hydrater et avoir accès facilement aux toilettes dans les heures d'attente précédant la cérémonie. Et aussi, que ceux et celles qui le désiraient pourraient retourner au villages des athlètes avant la fin du spectacle, tout de suite après le défilé des athlètes. Tout cela, afin que les athlètes qui ont des épreuves à disputer, lundi ou mardi, puissent récupérer à temps.
Ce n'est toutefois que samedi après-midi que la délégation canadienne a obtenu de telles assurances.
"C'est une problématique qui survient à tous les jeux, ce n'est rien de nouveau, a indiqué Stevenson, samedi, en marge d'une conférence de presse tenue au centre de presse des Jeux du Commonwealth, à New Delhi. Nous voulions simplement nous renseigner et présenter les faits comme ils sont aux athlètes, afin qu'ils soient bien informés de ce qu'aurait l'air la soirée. C'est leur décision (d'y aller ou pas)."
Finalement, environ 150 des 400 membres de la délégation canadienne - athlètes, entraîneurs et personnel d'encadrement - participeront à la cérémonie d'ouverture. L'haltérophile de Rouyn-Noranda Christine Girard n'y sera pas.
"J'ai déjà participé deux fois aux Jeux du Commonwealth, alors j'ai vécu deux cérémonies d'ouverture. Une soirée comme celle-là est très taxante, a indiqué celle qui a raflé une médaille d'argent, en 2006, aux Jeux de Melbourne. J'aime mieux la regarder à la télé cette fois."
"Rester debout pendant des heures, ça épuise les jambes, a noté Pierre Bergeron, de Candiac, l'entraîneur de Girard. Et en haltérophilie, la force des jambes est très importante pour l'impulsion."
Circulation libre
"Notre principale inquiétude, c'était d'avoir une aire où les athlètes pourraient se reposer à leur arrivée, pendant leur attente. Qu'il y ait des rafraîchissements pour eux", a souligné Stevenson.
Les dirigeants de la délégation canadienne s'inquiétaient aussi de la circulation entre l'extérieur et l'intérieur du périmètre du stade Nehru, qui sera fermée au public. Les athlètes qui resteront jusqu'à la fin du spectacle risquent fort de rentrer tard dans la nuit puisque les bouchons de circulation sont chose courante dans les heures précédant et suivant les cérémonies à de tels jeux.
"Dans ce cas-ci, le problème que nous avons soulevé, c'est que certains renseignements ont changé au fil de la semaine, à savoir si les gens pourraient revenir et combien pourraient passer à la fois, a fait savoir Stevenson. Nous voulions simplement nous assurer que ce soit bien coordonné. Et il semble que nous ayions obtenu les renseignements que nous cherchions (samedi) après-midi."
Sauf que les Indiens sont reconnus pour acquiescer verbalement aux demandes de la sorte, et ensuite ne pas y donner suite. La délégation canadienne sera prête si ce scénario devait se réaliser.
"Nous allons probablement essayer d'amener de la nourriture, de l'eau, du matériel pour que les athlètes puissent rester à l'ombre", a indiqué Stevenson.
"C'est d'ailleurs l'approche que nous avons adoptée dans tous les aspects de ces jeux, depuis le tout début du processus. Nous ne voulons pas que les performances de nos athlètes soient affectées par quelque chose que nous aurions pu mieux contrôler.
"C'est un peu comme un filet de sécurité. Pour s'assurer que l'athlète soit prêt quand sa compétition commence, et que rien ne puisse venir contrecarrer ça", a ajouté Stevenson, qui a fait partie des membres de la délégation canadienne qui se sont présentés plusieurs jours d'avance à New Delhi. Cette initiative a notamment permis de découvrir les conditions insalubres du village des athlètes, et d'y remédier à temps.
"Nous prévoyons avoir une équipe (lors du défilé des athlètes), à ce stade-ci il n'y a pas de problème. Il y aura possiblement des athlètes qui vont revenir au village après le défilé, ce qui est normal à de grands jeux. Mais nous serons là pour marcher fièrement derrière (le porte-drapeau Ken Pereira)", a par ailleurs dit Stevenson.
Les Jeux du Commonwealth, qui réuniront 6700 athlètes et officiels de 71 pays, seront déclarés ouverts par le Prince Charles. Celui-ci agira comme représentant de la famille royale de Grande-Bretagne.