MONTREAL (PC) - Le Centre d'excellence de Synchro Canada déménagera ses pénates au Stade olympique de Montréal au plus tard à l'automne 2004, en vertu de l'entente conclue dernièrement entre Synchro Canada et Synchro Québec.

L'entente met un terme à une situation qui découlait du renversement par un tribunal d'appel de la décision de maintenir le Centre d'excellence à Etobicoke, en Ontario. Un comité de transition sera à pied d'èuvre dès janvier afin d'amorcer l'implantation du centre selon un échéancier précis.

Ce comité sera constitué de représentants de Synchro Canada, de Synchro Québec et du Centre national multi-sport de Montréal.

De plus, d'un commun accord, un comité d'experts sera constitué au début de l'année et aura pour mandat d'aviser Synchro Canada sur la faisabilité d'un déménagement du centre dans ses nouveaux locaux dès septembre 2003.

Synchro Canada devra décider si ce transfert hâtif est dans le meilleur intérêt de l'équipe nationale à moins d'un an des Jeux d'Athènes.

Les parties ont convenu qu'un transfert immédiat représentait, compte tenu des ajustements requis, notamment avec une nouvelle équipe de professionnels, un risque trop élevé pour l'équipe nationale qui doit participer à des compétitions importantes au printemps et à l'été 2003.

Commentaires de Monique Lupien, présidente de Synchro Québec

«La logique a prévalu, mais il a fallu tout le doigté de Sport Canada pour assurer ce dénouement.»

Madame Lupien estime à 50% les chances de voir déménager le Centre d'excellence à Montréal en septembre 2003 (le Centre doit déménager au plus tard à l'automne 2004, mais pourrait déménager avant).

«J'espère toujours que le Centre va déménager en septembre 2003 parce que c'est ce qu'il faut pour que les athlètes puissent performer, parce qu'on a plus à offrir en terme de piscine et d'accessibilité qu'Etobicoke. On doit démontrer l'excellente opportunité et les avantages de faire déménager les athlètes un an avant 2004.»

(Un comité d'experts émettra ses recommandations en février 2003 quant au meilleur moment pour déménager le centre. )

Commentaires d'Anouk Renière-Lafrenière, membre de l'équipe nationale

«Je suis sous le choc !», a lancé Anouk Renière-Lafrenière, elle qui n'avait pas prise connaissance de la nouvelle à l'entraînement. «Ça me fait plaisir. Montréal, c'est où j'habite et je pense que nous aurons de bonnes ressources.»

Quant au déménagement possible en septembre 2003, Renière-Lafrenière avait ce commentaire :

«Tout changement n'est pas facile, mais nous serons capables de nous adapter. C'est sûr que plusieurs filles ne veulent pas déménager, mais il ne devrait pas y avoir d'influence négative.»

D'autant plus que les nageuses ont eu plusieurs problèmes avec la piscine du centre d'Etobicoke.

«On ne peut pas le nier, nous avons eu beaucoup de problèmes. Entre autres, l'autre jour, la piscine était à moitié vide. Il faut alors se déplacer, parfois à plus de 45 minutes de notre lieu d'entraînement. Ce n'est pas évident.»