Au mois de juin 1995, la ville de Salt Lake City a obtenu le droit de présenter les Jeux olympiques d'hiver de 2002. Au fil des années qui ont suivi cette victoire au premier scrutin, des accusation



Au mois de juin 1995, la ville de Salt Lake City a obtenu le droit de présenter les Jeux olympiques d'hiver de 2002. Au fil des années qui ont suivi cette victoire au premier scrutin, des accusations de corruption, sous la forme de bourses d'études, de sommes d'argent et de services médicaux gratuits, ont fait surface.

En décembre 1998, Marc Hodler - un membre senior du CIO originaire de la Suisse - a été l'une des premières personnes à l'intérieur de l'organisation olympique à exprimer ses inquiétudes au sujet que certains officiels du CIO auraient accepté des pots de vin en échange de leurs votes.

Même si une enquête a révélé que des votes achetés ont mené à la sélection de Salt Lake City pour la présentation des Jeux, Hodler affirmait que la corruption existe depuis 1990 alors que la ville d'Atlanta fut choisie pour être l'hôte des Jeux d'été de 1996. Parallèlement, l'ombre de ce scandale a également plané sur les sélections de Nagano et Sydney.

Suite à l'enquête sur Salt Lake City, dix membres du CIO ont été exclu de l'organisation - c'était la première fois de l'histoire que des membres furent renvoyés pour cette raison - et dix autres ont été sanctionnés. Le président du CIO à l'époque, Juan Antonio Samaranch, a expliqué que ce scandale a été causé par les nombreuses visites des membres du CIO dans les villes candidates.

Un rapport sur ce scandale émis par le Comité olympique américain, mené par l'ancien sénateur George Mitchell, expliquait les villes candidates pour l'obtention des Jeux encourageaient cette culture de «remise de cadeaux» dans le but d'acheter les votes des membres du Comité International Olympique.

En 1999, le CIO a adopté une série de réformes ayant comme objectif de bannir ces types de visites. Plutôt que de permettre à tous les membres du CIO de visiter les villes candidates, c'est maintenant une commission d'évaluation composée de huit personnes, choisies par le président, qui a cette responsabilité.

Cette commission est constituée de membres du CIO, de différentes fédérations sportives, des comités olympiques nationaux, en plus d'individus faisant partie de la Commission des athlètes et du Comité international paralympique.

La commission d'évaluation visite chacune des villes candidates et soumet un rapport écrit à tous les membres du CIO. Ces derniers utilisent ce compte-rendu pour décider quelles villes méritent d'être prises en considération.

Selon les plus récentes règles de conduite approuvées par le CIO, toutes les villes candidates doivent s'y conformer de manière «très stricte» durant le processus de sélection. La promotion de ces villes doit se faire avec «dignité et modération» et aucun cadeau, peu importe sa valeur, ne doit être donné à des membres des comités olympiques ou à des personnes liées aux sports d'hiver ou d'été.

Si un membre du CIO doit se rendre dans une ville qui est considérée comme une candidate pour accueillir les Olympiques, il doit en informer la Commission sur l'éthique du CIO. La ville en question ne doit en aucun cas utiliser cette visite comme une opportunité de promouvoir sa candidature et ne doit pas défrayer les frais de déplacements du membre.

Les villes qui luttent pour l'obtention des Jeux olympiques doivent s'abstenir de commentaires ou de gestes qui pourraient nuire à l'image des autres candidats. Une effraction à ces règles de la part d'une ville candidate pourrait résulter à un avertissement confidentiel par écrit, jusqu'à l'exclusion de la ville du processus de sélection.