Le clan Pistorius s'oppose à l'appel
Athlétisme vendredi, 7 nov. 2014. 09:50 samedi, 14 déc. 2024. 03:57JOHANNESBURG - Les avocats d'Oscar Pistorius ont indiqué vendredi qu'ils s'opposaient à la demande d'appel du parquet, insatisfait de la condamnation à cinq ans de prison du champion paralympique sud-africain pour avoir abattu sa petite amie en 2013.
L'avocat de Pistorius, Brian Webber, a indiqué à l'AFP que la défense avait fait part au tribunal de Pretoria qui a condamné le sportif de son « intention de s'opposer au droit de faire appel ». Le demande argumentée suivra « en temps voulu », a-t-il précisé.
Le parquet avait demandé mardi que l'affaire soit revue par la Cour suprême d'appel de Bloemfontein (centre), estimant la condamnation du sportif pour homicide involontaire trop clémente, et même choquante de légèreté.
La juge Thokozile Masipa, qui a condamné Oscar Pistorius à cinq ans de prison à l'issue de huit mois d'un procès retentissant, doit maintenant décider, selon la procédure sud-africaine, si elle donne le feu vert à la remise en question en appel de son propre jugement.
Oscar Pistorius, 27 ans, a abattu son amie Reeva Steenkamp le 14 février 2013, de quatre balles de gros calibre tirées à travers la porte des toilettes de sa salle de bains. Il dit l'avoir tuée par erreur, la prenant pour un cambrioleur.
Toute la question est de savoir si l'accusé, au moment de tirer, avait conscience qu'il pouvait donner la mort. Si la réponse est oui, alors la juge aurait dû rendre un verdict de meurtre, estime le parquet.
Dans ses attendus, la juge a d'ailleurs estimé, note le ministère public, que Pistorius « savait que les toilettes étaient un espace réduit et qu'il n'y avait aucun moyen de s'échapper pour la personne derrière la porte », semblant se contredire elle-même.
Thokozile Masipa a conclu que Pistorius n'était pas coupable de meurtre mais d'imprudence.
Le jeune homme a commencé à purger sa peine dans une aile médicalisée de la prison centrale de Pretoria. Le parquet a calculé qu'il pourrait être remis en liberté sous contrôle judiciaire au bout de dix mois.