Le dernier droit
$content.firstChildCategorie jeudi, 10 juil. 2014. 00:09 mercredi, 16 mars 2011. 19:42J’ai mal partout. Je me suis levé ce matin et ai eu besoin de longues minutes avant d’être capable de marcher normalement. Les muscles de mes jambes semblaient s’être atrophiés durant la nuit. En passant devant le miroir de ma chambre je me suis sérieusement demandé qui était ce vieil homme! Puis, j’ai regardé dehors, ai vu toute cette neige et cette belle lumière et suis sorti courir.
Je me rassure toutefois, je n’en suis pas à une première expérience. C’est souvent comme ça. Je m’étais également senti comme ça quelques semaines avant les marathons d’Ottawa, New York et Paris. Dans moins de deux semaines (20 mars) je prendrai le départ du marathon de Rome avec les participants de Team In Training, dont je suis le porte-parole depuis deux ans.
Je tiens ici à préciser qu’un marathon, c’est 42,2 kilomètres. Lorsque quelqu’un me dit que son beau-frère ou sa belle-sœur a couru un marathon en 28 minutes ou 52 minutes, je lui rappelle gentiment que c’est probablement un 5 kilomètres ou un 10 kilomètres. Et que dans ces cas là, on parle d’une course, pas d’un marathon. Voilà pour ma précision!
Car seul le marathon demande un tel dépassement de la part du coureur. L’épreuve est difficile, mais l’entraînement l’est encore plus. À moins d’avoir triché, celui qui prend le départ d’un marathon aura au préalable couru plusieurs centaines de kilomètres à l’entraînement. J’ai peut-être tendance à tricher parfois, mais jamais dans mon entraînement. Et la raison est bien simple. Il n’y a rien de pire que de se retrouver avec des milliers d’autres coureurs sur la ligne de départ d’un marathon et d’avoir des doutes. Je préfère savoir que j’ai fait mes devoirs et que je suis prêt à franchir la distance.
Mais j’avoue que les dernières semaines ont été éprouvantes. Je cours toujours dehors et Dame Nature ne m’a pas épargné. J’ai goûté à toutes les conditions. Froid glacial, tempête de neige, pluie glacée, vent fort, etc. Lors d’une seule sortie de 30 minutes, je pouvais courir en alternance sur de l’asphalte, de la glace, de la slush ou de la neige. J’avais l’impression de m’entraîner d’avantage pour le marathon d’Antarctique que pour celui de Rome!
Pour économiser mes jambes, je me suis acheté un bon vélo stationnaire. Lorsque j’ai peine à marcher, je pédale. Côté motivation on repassera cependant. Pas mal moins excitant de pédaler sur place. Avoir la même télé ou le même mur en face de moi pendant deux heures devient lassant.
Toujours est-il que je suis maintenant dans ma période d’affûtage (_tapering_). Comme l’expliquent si bien les entraîneurs de Team In Training, cela consiste à m’amener vers un sommet de forme physique afin de maximiser mon potentiel énergétique et musculaire pour le marathon de Rome. N’allez pas croire que je dois arrêter tout entraînement. Il me suffit plutôt de réduire progressivement le volume total. Je garde cependant l‘intensité, car je ne souhaite pas perdre ma bonne forme physique. Toujours selon les recommandations des coachs de TNT, je garde la même fréquence d’entraînement, mais les séances sont plus courtes. Bref, je me repose un peu et emmagasine de l’énergie. Le danger qui me guette est de vouloir en faire plus car je me sens plus en forme et plus fort. Heureusement, les signaux émis par mon corps courbaturé m’évitent de ne pas tomber dans l’excès!
À partir de maintenant, je fais encore plus attention à ce que je mange tout en veillant, déjà, à bien m’hydrater. Je sais, le marathon de Rome n’est que le 20 mars, mais je prépare déjà mon corps à être à son potentiel maximum.
Je quitte pour Rome le 17 mars, tout de suite après avoir animé le 4 à 7. J’aurai l’occasion d’écrire sur ce blogue en direct de la ville éternelle. J’ai l’intention de courir pour Benoît, mon défunt ami. Je vous raconterai alors ce que j’entends faire. J’interviendrai également en direct au 4 à 7 du lundi 21 mars pour raconter comment s’est passé mon marathon avec les participants de Team In Training.
D’ici là, j’essaie de soigner mon vieux corps et de me débarrasser de ma vilaine grippe.