OTTAWAÂ -- Le gouvernement fédéral contribuera davantage aux efforts pour offrir des services bilingues lors des Jeux d'hiver de 2010.

Le ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles,



OTTAWA -- Le gouvernement fédéral contribuera davantage aux efforts pour offrir des services bilingues lors des Jeux d'hiver de 2010.

Le ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, James Moore, a annoncé un financement additionnel de 7,7 M $, mardi, après que deux rapports aient soulevé des inquiétudes au sujet du manque d'argent du comité organisateur pour respecter son engagement à fournir des services en français.

Moore a dit que le financement sera consacré aux services de traduction et au bilinguisme lors des cérémonies de remises de médailles, ainsi qu'à s'assurer qu'il y ait des indications bilingues en tout temps sur les sites de compétition.

Plus tôt dans la journée, le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser avait annoncé que des lacunes importantes existaient toujours dans les préparatifs visant à offrir des services bilingues aux Jeux d'hiver de 2010 à Vancouver.

Dans le rapport rendu public mardi, le commissaire reconnaissait, que le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2010 à Vancouver (COVAN), le Patrimoine canadien et les diverses institutions fédérales qui offriront des services aux visiteurs et aux athlètes ont pris de nombreuses mesures pour assurer que les deux langues officielles du Canada soient reflétées lors des Jeux.

Mais à cinq mois du début des célébrations, plusieurs éléments cruciaux ne sont toujours pas en place et le temps commence à presser.

"Tout le monde va regarder notre performance. Et c'est un événement spécial lors duquel les deux langues officielles ne sont pas seulement les deux langues officielles du Canada, mais aussi celles des Jeux. (...) On compte sur nous pour donner l'exemple à suivre à l'occasion des futurs Jeux olympiques à venir", a souligné M. Fraser, en point de presse.

Parmi ses 11 recommandations, le commissaire souligne d'abord que les ressources allouées à la traduction sont insuffisantes. Il appelle le gouvernement fédéral à mettre la main à la pâte, en bonifiant son aide financière.

"C'est la première recommandation, que le gouvernement et le COVAN règlent les problèmes. Et je pense que c'est effectivement important que tous les joueurs se mettent à la tâche pour les régler", a-t-il expliqué.

La signalisation, les affiches et enseignes destinées aux visiteurs des Jeux, ainsi que les communications avec les médias et le public sont notamment citées dans le rapport.

"Il y a des problèmes identifiables, et quand un problème est identifiable, il est réglable", a estimé M. Fraser.

Pour ce qui est des bénévoles bilingues qui seront sur place, l'objectif quant à leur nombre est en voie d'être atteint, mais il faudra mettre en place un plan de déploiement.

Puisqu'ils ne compteront que pour 14 pour cent de l'ensemble des bénévoles, soit 3 500 des 25 000 volontaires, les organisateurs devront s'assurer que les bénévoles bilingues puissent venir à la rescousse lorsque quelqu'un a besoin d'informations en français.

Le COVAN s'est pour sa part dit prêt à fournir les efforts nécessaires pour s'assurer que la dualité linguistique canadienne soit présente aux Jeux de 2010.

"La tenue de Jeux bilingues représente un énorme défi et nous y arriverons avec l'entière participation de nos partenaires. Le COVAN et le gouvernement du Canada continuent de travailler étroitement afin de réaliser notre vision que les Jeux soient une occasion unique et historique de démontrer notre dualité linguistique et notre diversité multiculturelle aux Canadiens et aux Canadiennes, mais aussi au reste du monde", a indiqué le comité organisateur, dans une déclaration écrite.

Le constat demeure toutefois sévère en ce qui concerne les autorités des aéroports de Vancouver et de Toronto, l'Agence des services frontaliers et Air Canada.

Dans les points de service où il y a une obligation de services bilingues, ceux-ci n'étaient disponibles que dans 43 pour cent des cas au contrôle de sécurité à l'aéroport de Vancouver, 23 pour cent des cas aux comptoirs d'Air Canada et 10 pour cent des cas pour les services sous la responsabilité des autorités aéroportuaires, selon le rapport.

"De façon générale, les aéroports ne sont pas prêts à accueillir les gens dans les deux langues officielles. Les services en français sont souvent complètement absents", a déploré M. Fraser.

Bonne nouvelle en revanche chez Parcs Canada, Service Canada et la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), où les employés peuvent offrir des services bilingues dans presque tous les cas, indique le document.

"Je pense que tout le monde est d'accord pour dire qu'il est important que ce soit un succès. (...) En général, auprès du COVAN et du gouvernement, il y a une reconnaissance que c'est un événement extrêmement important pour le Canada et pour la dualité linguistique", a reconnu M. Fraser.