Il y a sur cette planète des marathons qui n’ont guère besoin de présentations. Ce sont plus que des marathons, ce sont des événements d’une envergure énorme. J’ai eu l’occasion de le réaliser l’année dernière alors que je participais à celui de New York.

Si je vous demandais de me nommer les trois premiers marathons vous venant à l’esprit, il est à peu près certain que Boston, New York, Berlin ou Paris se retrouveraient sur votre liste. Il en serait de même pour la liste dressée par l’habitant de Houston, d’Adelaïde, de Pékin ou de Buenos Aires. C’est normal, ce sont des marathons mythiques et courus (sans mauvais jeu de mots).

Plusieurs d’entre vous auraient également nommé les marathons de Québec ou de Montréal. Mais je ne suis pas certain que le gars de Houston vous aurait donné cette réponse. Jusqu’à tout récemment, le marathon de Québec demeurait un événement local. C’est en train de changer. Les organisateurs du douzième Marathon des Deux Rives ont vu défiler 5750 amateurs de course à pied venant de partout au Québec, de plusieurs provinces canadiennes, des États-Unis et d’une vingtaine d’autres pays. Un record de participation depuis la création de l’événement en 1998.

Le Marathon de Montréal, quant à lui, est déjà bien implanté sur les scènes provinciale, canadienne et internationale. La course de dimanche prochain le fera cependant entrer dans la cour des grands. Le président du Marathon de Montréal, Bernard Arsenault, parle d’une véritable explosion de la participation. Les limites d’inscriptions seront atteintes dans plusieurs des épreuves.

« En 2003, lorsque j’ai ramené le marathon, il y avait eu 2300 coureurs, toutes disciplines confondues, qui étaient venus. L’an dernier, ils étaient 9600. Cette année, ils seront plus de 15000 », affirme fièrement monsieur Arsenault. .

Le président du marathon montréalais dit avoir des papillons dans l’estomac. Il souhaite que tout se passe bien. Il sait que les coureurs qui aimeront l’expérience reviendront l’année prochaine. Selon lui, c’est le travail des dernières années qui explique l’incroyable hausse des inscriptions. Il est également émerveillé par tous ces jeunes qui commencent à courir.

« C’est incroyable tous ces parents qui initient leurs enfants à la course à pied. C’est l’élite de demain! Nous sommes associés au Circuit Provincial Sports Experts Pegasus. Tout au long de l’été, des petits marathons furent organisés pour les enfants de 11 ans et moins. Résultat, nous avons dû limiter les inscriptions à 2000 jeunes cette année au Marathon de Montréal tellement la demande était élevée. »

Selon monsieur Arsenault, le Marathon de Montréal est devenu plus qu’un événement, c’est maintenant un projet de société.

« Ce dont je suis le plus fier? Lorsque j’ai annoncé le retour du marathon à Montréal en 2003, j’avais fait la tournée des grands marathons américains (New York, Boston, etc). Partout les gens me disaient : Montréal, never again! Et bien nous avons réussi à changer cela. Dimanche, ils seront plus de 15000 coureurs, dont 2200 juste pour le marathon. Jamais la métropole n’aura vu autant de coureurs dans ses rues. Ce sera historique»

J’ai l’impression que l’an prochain, lorsque nous demanderons au gars de Houston de nous dresser la liste des marathons qu’il connaît, celui de Montréal y apparaîtra. Même chose pour les coureurs d’Adelaïde, de Pékin ou de Buenos Aires. Le Marathon de Montréal sera sur leur liste. Ça signifiera qu’il fait partie de la cour des grands.

Personnellement, je serai un simple spectateur cette année. Mes amis de Team In Training y seront. Plus d’une quarantaine de participants en plus de tous les bénévoles qui s’occuperont des points d’eau des 28e et 35e kilomètres. Saluez-les de ma part si vous passez vous y désaltérer.

Et vous? Que pensez-vous du Marathon de Montréal?