(RDS) - Le dossier de l'annulation à Montréal des Championnats du monde aquatiques continue de créer des remous. Alors que l'on s'agite au Québec, il en va tout autrement en Europe. La Fédération internationale de natation refuse de réagir aux déclarations du maire de Montréal, Gérald Tremblay.

Au service des relations avec les médias de l'organisme qui est basé en Suisse, on déclare qu'aucun commentaire ne sera fait aux cours des prochaines heures ou des prochains jours. On dit toutefois avoir pris connaissance des propos du maire de Montréal.

Le gouvernement grec et la ville d'Athènes ont déjà exprimé leur intérêt pour assurer la relève de l'événement. Les villes de Berlin et de Munich ont également manifesté leur intérêt.

Du côté de Québec, le ministre Jean-Marc Fournier continue de croire que l'événement se tiendra à Montréal. Sans parler de chantage, le ministre Fournier mentionne que tant les athlètes que son gouvernement ont des choix à faire.

"Nous avons un besoin énorme d'infrastructures sportives. Quand j'ai rencontré des athlètes, j'ai parlé de la situation des championnats. La question des autres installations est arrivée. J'ai répondu que les fonds publics ont déjà mis beaucoup d'argent, s'ils en remettent ce sera difficile d'aller en chercher pour les infrastructures", a indiqué M. Fournier.

S'il refuse de parler de gâchis, s'il ne cherche pas de coupable, il croit que le secteur privé n'a pas joué son rôle.

"Il y avait des expectatives de fonds privés. Puis on nous a dit que le privé n'était pas au rendez-vous. Donc, les fonds publics doivent débourser", a soutenu le ministre.

Mais, monsieur Fournier a bon espoir que le vent tourne.

"Nous ne sommes pas si différents d'ailleurs. Ailleurs, le privé s'associe. Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas le faire. Il faut qu'à partir d'aujourd'hui, on constate que tout le monde peut s'impliquer. Le privé doit développer un goût pour le sport."

Et si en bout de ligne, il ne manque qu'une poignée de dollars, le gouvernement du Québec pourrait y aller d'une autre contribution.

"Si il reste une marge à la toute fin, nous ferons tout pour aider."