Difficile de décrire en quelques lignes l’incroyable journée de course qui vient de se terminer à Drummondville en ce magnifique dimanche 22 mai.  Je peine encore à trouver les qualificatifs permettant d’exprimer l’ampleur de la neuvième édition de la Course des Chênes-toi Bourret qui a attiré plus de 10 500  participants et des milliers de spectateurs. On dit de cette course que c’est l’événement familial le plus couru à Drummondville. C’est certainement le cas puisqu’elle est désormais solidement installée au troisième rang des courses d’importance de la province, tout juste derrière les marathons de Montréal et de Québec. On peut donc affirmer qu’il s’agit d’un des événements familiaux les plus courus au Québec!

Il est fascinant de voir l’implication des entreprises locales qui n’hésitent pas à encourager leurs employés à participer à une des six distances au programme : 1 km, 2 km, 5 km à la marche ou à la course, 10 km et 21,1 km. Même chose de la part des écoles de la Commission scolaire des Chênes qui inscrivent leurs étudiants. Et que dire de la participation de la population drummondvilloise qui répond fièrement à l’invitation des organisateurs pour confirmer un succès qui ne se dément pas. Un succès qui se reflète également dans le nombre élevé de coureurs de l'extérieur de la ville qui se déplacent à Drummondville pour courir. 

Imaginez, lors de la première édition de la course, en 2008, 600 personnes avaient pris le départ au Village québécois d’antan. Depuis, les inscriptions n’ont cessé d’augmenter à un rythme fulgurant forçant les organisateurs à quitter le village historique pour installer tous les départs et arrivés au parc Woodyatt avant de déménager à nouveau près de l’école Marie-Rivier.  Ils étaient 6 500 coureurs en 2014 et 8 500 l’an dernier. Cette année, un audacieux objectif de 10 000 avait été fixé et il fut finalement largement dépassé. J’ai hâte de voir l’an prochain pour la dixième édition.

Un demi-marathon agréable

Un mot sur ma journée. Pour une quatrième année consécutive, j’avais le bonheur d’être le porte-parole de la Course des Chênes-toi. Je m’étais déplacé à Drummondville avec mon épouse et mes trois enfants pour courir en famille. Plusieurs amis étaient également sur place pour partir à l’assaut des rues de cette magnifique ville du Centre-du-Québec.

Je participais au demi-marathon, première course de la journée, dont le départ était donné à 8 h. C’était une course spéciale pour moi puisque j’y étais pour épauler et encourager un ami, Dominic, qui tentait de franchir la distance pour la première fois. Son objectif était de terminer en moins de deux heures et j’entendais bien profiter de mon expérience de coureur pour l’appuyer dans sa démarche.

Quelques minutes avant le départ, des milliers de coureurs et de spectateurs étaient réunis à l’école Marie-Rivier, vraiment un site idéal pour accueillir autant de monde. Un véritable petit village composé de plusieurs dizaines de tentes abritant différents commerçants heureux de présenter leurs produits et services aux coureurs  (chaussures, lunettes, alimentation, massage, etc.) s’animait déjà pas très loin du départ. La journée s’annonçait idéale.

J’ai pris plaisir à découvrir le parcours qui menait les coureurs sur les deux ponts qui surplombent la rivière Saint-François avant de longer cette même rivière et le secteur du golf sur plusieurs kilomètres. Notre rythme, à Dominic et moi, était régulier. L’air était frais dans la première heure et le rythme des foulées des participants autour de nous avait ce petit effet d’entraînement agréable et bénéfique qu’on aime ressentir lors de ce genre de course.

Le dernier tiers du parcours fut beaucoup plus redoutable que je ne l'aurais cru. La faute en incombe au soleil et à la chaleur qui assaillaient les coureurs. Heureusement, nous avons eu la bonne idée de ralentir le pas pour pouvoir bien terminer. Une telle distance doit être bien gérée. 

Les derniers mètres d’un premier demi-marathon, il faut les vivre! Les apprécier et bien ouvrir les yeux pour en garder un bon souvenir. C’est la seule chose que j’ai dit à mon ami alors qu’il franchissait le fil d’arrivée et que je lui passais moi-même, privilège de porte-parole, la médaille au cou. Le sourire qu’il affichait de même que ceux de ses proches furent ma médaille à moi!

Ma journée n’était pas terminée pour autant puisque mon épouse, mes trois enfants et des amis participaient à d’autres courses. Encore là, comment ne pas être impressionné par le départ du 5 km où pas moins de 3 343 coureurs défilèrent devant mes yeux pendant de longues minutes. Un long cortège qui avait obligé les organisateurs à planifier quatre vagues de départs pour éviter une dangereuse cohue.

Comme à chaque année, c’est la course de 1km qui m’a le plus touché en raison des nombreux enfants qui s’y inscrivent. Plusieurs parents profitent de cette distance pour les accompagner sur la courte distance. Ce mélange des générations a ceci de bien qu’il fait découvrir aux plus vieux le plaisir de la course à pied et la joie d’être en forme. Il est raisonnable de croire qu’un bon nombre d’entre eux s’inscrira à une course plus longue l’année prochaine. Ainsi s’explique en partie le succès et la croissance régulière de la Course des Chênes-toi.   

Le coordonnateur et grand organisateur de cette journée de course à Drummondville, Michel Couturier, dirige une petite armée de bénévoles qui s’affairent à créer un événement à succès année après année.  Tous et toutes méritent de sincères félicitations. Michel, qui occupe le poste d’agent de développement en sport à la Commission scolaire des Chênes, a déjà les yeux tournés vers l’an prochain pour la dixième édition. Son objectif premier continuera d’être la capacité d’offrir des coûts d’inscriptions abordables pour permettre aux plus grand nombre de gens de s’inscrire. S’il y en a parmi vous, amis lecteurs, qui souhaitent prendre part aux courses de 2017, n’attendez pas à la dernière minute pour vous inscrire.

Je quitte Drummondville heureux et convaincu qu’il s’agit maintenant de la capitale de la course à pied du Québec. Bien sûr, les marathons de Montréal et Québec attirent davantage de participants, mais aucune de ces deux villes ne voit ses citoyens, ses entreprises et ses dirigeants s’investir avec autant de fierté dans une journée de course.

Le 22 mai, les coureurs et marcheurs étaient roi et maîtres à Drummondville. Ils se sentaient chez eux. Au risque de me répéter, j'ai vraiment hâte à l’an prochain. En espérant vous y rencontrer pour courir avec vous!