Et bien nous y voici. C’est le temps des fêtes. Cela signifie une simili perte de conscience du temps réel tellement nous sommes ici et partout à la fois pour rencontrer la famille et les amis. Les réunions se succèdent à un rythme fou. Entre ces moments qui nous permettent de prendre des nouvelles d’un cousin et d’une tante qu’on n’a pas vue depuis des années, il est difficile de souffler et de se reposer. Les repas copieux et trop arrosés se succèdent. On voit notre tour de taille grossir à vue d’œil.  Les heures de sommeil sont amputées et on consacre beaucoup de temps à s’organiser des activités dont nous ressortons épuisés.

Je n’aime pas les fêtes me direz-vous! Et bien non, vous avez tout faux. C’est le contraire. J’adore cette période de l’année car j’ai trouvé la meilleure façon de la traverser et de l’apprécier sans trop de dommages.

Je bouge! Tout simplement.

L’activité physique demeure la plus efficace des solutions pour traverser une période agitée ou survivre à un horaire totalement chamboulé comme celui des fêtes. Ainsi, si vous avez l’habitude de faire du sport dans votre horaire normal de l’année, faites tout votre possible pour ne rien changer. Ces périodes d’entraînement vous permettront de demeurer ancrés dans la réalité. Un petit 15 minutes par jour représente un minimum facilement atteignable.

Si vous n’êtes pas un grand adepte de la pratique sportive, le moment serait alors bien choisi pour commencer à vous mettre en forme. Après tout, ne dit-on pas que la fin d’une année est le meilleur moment pour prendre des résolutions? Rien ne sert de courir, il suffit de débuter par une petite marche de santé entre deux repas chargés pour commencer à ressentir les bienfaits de bouger. C’est votre discipline et les objectifs que vous vous fixerez qui  vous feront passer à une étape supérieure en 2017.

Personnellement, je sais très bien que mes petites sorties quotidiennes de jogging me permettront de recharger mes batteries, de penser aux beaux moments vécus, de m’aérer l’esprit et de faire le point sur la suite des choses.

Pour simplifier la plus simple des explications, je dirais qu’il existe deux manières de progresser à la course à pied : augmenter graduellement la durée ou la distance. C’est en suivant cette règle que j’ai commencé à courir il y a une vingtaine d’années. Depuis, je n’ai jamais arrêté.

Je me souviens encore de ma toute première course. Une petite sortie d’à peine 600 mètres près de chez moi. C’est tout ce dont j’étais capable. Mais j’y suis retourné le lendemain, puis le surlendemain. Pendant une dizaine de jours, j’ai refait ce fichu parcours de 600 mètres jusqu’à finalement être capable de le terminer sans être trop épuisé.

C’est à ce moment que s’est présenté à moi, pour la toute première fois, le dilemme de ma progression : augmenter ma vitesse sur la même distance ou garder le même rythme mais sur un parcours allongé. J’ai opté pour la deuxième option. Ainsi, sans brusquer les étapes et en étant discipliné, cette lente évolution  m’a mené jusqu’à mon premier marathon.

Le temps des fêtes est souvent celui des bilans et des résolutions. De nombreuses études et sondages démontrent que ce que les gens souhaitent le plus, c’est du temps pour penser à eux. Commencez simplement par traverser cette période en faisant de l’activité physique. C’est le plus beau cadeau que vous puissiez vous offrir.

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Au cours des dernières années, j’ai souvent souligné le peu d’engouement qui entourait la tenue du Marathon et Demi-marathon Oasis Rock’n’Roll de Montréal en septembre. Plusieurs citoyens apprennent quasiment le matin même de l’événement que le départ de la plus importante course à pied du Québec (35 000 inscriptions en 2016) est à venir. Souvent, les rues fermées par le passage du parcours retiennent autant sinon plus l’attention médiatique que la course elle-même.

Pourtant, les retombées économiques d’un marathon international à Montréal sont indéniables. Le 19 décembre dernier, l’organisation a rendu publique une étude démontrant que la tenue du marathon a bénéficié à l’économie montréalaise à la hauteur de 15,2 millions de dollars. Cela représente une augmentation de 32% comparativement à l’édition 2015.

En plus des retombées économiques, l’étude fait état d’une augmentation de 11% du nombre de visiteurs de l’extérieur de Montréal et d’une hausse de 46% du nombre de chambres-nuits en hôtel.

À partir de l’année prochaine, l’événement se tiendra sur deux jours ce qui signifie que les retombées économiques pourraient augmenter de 15%  à 20%.

Il s’agira certainement d’un moment de célébrations à inscrire à l’agenda du 375ème anniversaire de Montréal. Il est également à souhaiter que les 23 et 24 septembre 2017, la ville et ses citoyens seront enfin fiers de leur marathon. Il en vaut bien la peine!