La déception était vive chez les kayakistes canadiens Pierre-Luc Poulin, Philippe Duchesneau, Brady Reardon et Andrew Jessop dimanche, au Centre d’eau calme panaméricain de Welland. En finale du K4 100 m des Jeux panaméricains de Toronto, le quatuor a terminé au pied du podium. Une quatrième place difficile à digérer.

« Il faudra laisser la poussière retomber », a lancé Philippe Duchesneau, qui faisait partie du quatuor médaillé d’argent lors des Jeux panaméricains de Guadalajara, au Mexique, en 2011. « Notre équipage était sur la ligne de départ avec la médaille d’or en tête, rien de moins. »

« Nous n’étions pas venus ici pour finir quatrièmes, a-t-il rappelé. Nous avions de grands objectifs devant notre famille et nos amis. »

Les quatre porte-couleurs de l’unifolié ont inscrit un chrono de 3 min 3,482 s pour terminer à 1,738 seconde des médaillés d’or, les Cubains, qui ont affiché un temps de 3 min 1,744 s. « Nous n’avons pas eu la meilleure course de la saison, il faudra analyser plus attentivement ce qui s’est passé, car n’avons pas toutes les pièces du casse-tête encore », a avancé le Sherbrookois.

« Tous les aspects de la course ont bien été, mais sans plus. C’est ce ‘‘sans plus’’ qui nous a coûté un podium et possiblement une médaille d’or », a-t-il poursuivi.

La médaille d’argent est allée aux Brésiliens (3 min 1,869 s), tandis que les Argentins (3 min 2,079 s) ont complété le podium.

« Plus tôt cette saison, nous aurions gagné l’or contre ces équipes, même si elles sont très compétitives. Nous les avons battues en Coupe du monde », a rappelé le kayakiste de 25 ans.

Les Mondiaux dans la mire

Oui, les kayakistes canadiens visaient l’or sur les eaux de Welland, mais leur grand défi estival reste les Championnats du monde qui auront lieu du 19 au 23 août à Milan, en Italie, où leur qualification olympique sera à l’enjeu.

« Ce n’est que partie remise. Nous avons un peu plus d’un mois pour remettre le bateau dans la bonne direction », a affirmé Duchesneau qui profitera de quelques jours de repos avant de retoucher à sa pagaie. « Il faut nous reconcentrer, retourner à l’entraînement et peaufiner les choses qui n’ont pas fonctionné afin d’arriver encore plus préparés. »

Il n’y a pas de doute que l’embarcation fait partie de l’élite mondiale et les Canadiens voudront le prouver à Milan. « Il n’y a rien que nous ne pouvons pas faire ou que nous ne savons pas faire. Il faut simplement mettre tous les éléments ensemble dans la même journée. »

« Ça aurait été le fun de remporter l’or ici, mais le plus important est à venir », a-t-il conclu.