Le règne sans partage de Teddy Riner
Amateurs mercredi, 12 déc. 2012. 08:49 samedi, 14 déc. 2024. 01:41
PARIS - Colosse au grand coeur, Teddy Riner n'a fait de cadeau à personne pour s'offrir le Graal lors des Jeux olympiques de Londres, où il a survolé la catégorie des poids lourds face à des adversaires pétrifiés tant la supériorité du quintuple champion du monde est énorme.
Il n'a que 23 ans et a déjà tout gagné. Puissant et athlétique (2,03 m pour un poids de forme de 128 kg), Teddy Riner est aussi agile et rapide, des qualités très rares chez les lourds. Et il dispose d'une palette technique à toute épreuve. Du jamais vu.
"Avec tout ce que je bosse à l'entraînement, j'ai une carte pour tout. Pour chaque situation. Je peux avoir la solution n'importe où. Quand j'arrive sur le tapis, j'ai un un point d'interrogation face à moi et c'est à moi de trouver la solution", raconte le Guadeloupéen à l'AFP.
Les solutions n'auront pas été très difficiles à trouver aux Jeux tant les adversaires ont manqué d'initiatives.
Aucun n'a été à la mesure du géant Français. Aucun n'a pris le risque ne serait-ce que de le titiller. Un gouffre sépare Riner de tous les autres combattants chez les lourds.
Il aura fallu quatre ans au phénomène bleu pour arriver à un tel sommet de maîtrise. Après sa décevante médaille de bronze aux JO-2008, il a travaillé comme jamais et a appris la patience pour ne pas rater le nouveau rendez-vous planétaire.
Objectif doublé aux JO-2016
"Ne pas manquer ces jeux Olympiques... Je n'avais pas envie d'arriver blessé. A chaque année, c'était un nouveau compte à rebours qui commençait. Et sans cesse un "flip", des remises en question pour savoir si j'étais prêt, s'il ne me manquait pas des techniques, s'il ne fallait pas que je travaille encore et encore. Ca n'a pas été simple", se souvient-il.
Le scénario a été idéal mais il aurait pu être différent s'il n'y avait eu en 2010 cette défaite -la seule entre les JO-2008 et les JO-2012- en finale des toutes catégories des Mondiaux à Tokyo. Riner perd face au Japonais Kamikawa sur une décision des arbitres sujette à discussion.
"Je voulais faire une olympiade sans avoir perdu de combat. C'est un rêve qui a été brisé. Ca m'a fait vraiment +chier+ cette histoire, confie-t-il. Mais ça m'a permis d'avoir une nouvelle palette technique et de me remettre en question encore plus pour aller chercher cette médaille olympique. S'il n'y avait pas eu cet épisode, cela aurait été autre chose. L'histoire aurait peut-être été écrite autrement."
Désormais, Teddy Riner regarde vers un autre défi: celui de réussir le doublé aux Jeux de Rio en 2016, pour imiter le Japonais Hitoshi Saito (1984, 1988) et David Douillet (1996, 2000). Et tant qu'il ne s'ennuie pas, le monde lui appartient.
"Je m'ennuierai quand vraiment ce sera facile. Pour l'instant, ça ne l'est pas encore. Je ne m'en cacherai pas et ça se verra quand ce sera trop facile. Je sais que je peux perdre à tout moment. Et si je m'arrête de bosser, c'est la +merde+".
"Il a un vieux dicton qui dit : "ça se saurait si c'était facile!", lâche-t-il dans un grand éclat de rire. J'aimerais bien que ce soit facile un jour, et là, je pourrais quitter le judo. Pour l'instant, je vais jusqu'en 2016 et après on verra."
Il n'a que 23 ans et a déjà tout gagné. Puissant et athlétique (2,03 m pour un poids de forme de 128 kg), Teddy Riner est aussi agile et rapide, des qualités très rares chez les lourds. Et il dispose d'une palette technique à toute épreuve. Du jamais vu.
"Avec tout ce que je bosse à l'entraînement, j'ai une carte pour tout. Pour chaque situation. Je peux avoir la solution n'importe où. Quand j'arrive sur le tapis, j'ai un un point d'interrogation face à moi et c'est à moi de trouver la solution", raconte le Guadeloupéen à l'AFP.
Les solutions n'auront pas été très difficiles à trouver aux Jeux tant les adversaires ont manqué d'initiatives.
Aucun n'a été à la mesure du géant Français. Aucun n'a pris le risque ne serait-ce que de le titiller. Un gouffre sépare Riner de tous les autres combattants chez les lourds.
Il aura fallu quatre ans au phénomène bleu pour arriver à un tel sommet de maîtrise. Après sa décevante médaille de bronze aux JO-2008, il a travaillé comme jamais et a appris la patience pour ne pas rater le nouveau rendez-vous planétaire.
Objectif doublé aux JO-2016
"Ne pas manquer ces jeux Olympiques... Je n'avais pas envie d'arriver blessé. A chaque année, c'était un nouveau compte à rebours qui commençait. Et sans cesse un "flip", des remises en question pour savoir si j'étais prêt, s'il ne me manquait pas des techniques, s'il ne fallait pas que je travaille encore et encore. Ca n'a pas été simple", se souvient-il.
Le scénario a été idéal mais il aurait pu être différent s'il n'y avait eu en 2010 cette défaite -la seule entre les JO-2008 et les JO-2012- en finale des toutes catégories des Mondiaux à Tokyo. Riner perd face au Japonais Kamikawa sur une décision des arbitres sujette à discussion.
"Je voulais faire une olympiade sans avoir perdu de combat. C'est un rêve qui a été brisé. Ca m'a fait vraiment +chier+ cette histoire, confie-t-il. Mais ça m'a permis d'avoir une nouvelle palette technique et de me remettre en question encore plus pour aller chercher cette médaille olympique. S'il n'y avait pas eu cet épisode, cela aurait été autre chose. L'histoire aurait peut-être été écrite autrement."
Désormais, Teddy Riner regarde vers un autre défi: celui de réussir le doublé aux Jeux de Rio en 2016, pour imiter le Japonais Hitoshi Saito (1984, 1988) et David Douillet (1996, 2000). Et tant qu'il ne s'ennuie pas, le monde lui appartient.
"Je m'ennuierai quand vraiment ce sera facile. Pour l'instant, ça ne l'est pas encore. Je ne m'en cacherai pas et ça se verra quand ce sera trop facile. Je sais que je peux perdre à tout moment. Et si je m'arrête de bosser, c'est la +merde+".
"Il a un vieux dicton qui dit : "ça se saurait si c'était facile!", lâche-t-il dans un grand éclat de rire. J'aimerais bien que ce soit facile un jour, et là, je pourrais quitter le judo. Pour l'instant, je vais jusqu'en 2016 et après on verra."