Les volleyeurs canadiens n’ont pas disputé leur meilleur rencontre vendredi soir, mais ont suffisamment bien joué pour s’imposer en quatre manches de 25-22, 22-25, 27-25 et 27-25 face aux Néerlandais à leur premier match des préliminaires de la Ligue mondiale au Colisée Pepsi de Québec.

L’entraîneur-chef Glenn Hoag n’était pas satisfait de la prestation de ses protégés. « Je suis content de la victoire et de notre attitude, dans la mesure où nous nous sommes battus jusqu’à la fin. Mais au niveau de la qualité de notre jeu, nous avons eu énormément de mal en transition. »

« Quand est venu le temps de relancer l’attaque, nous avons eu plein de problèmes. C’est une équipe qui est physique. Si tu n’es pas précis dans ton exécution offensive, ils vont bien se défendre. Nous avons été absents aussi sur certaines choses. »

« C’est une game de détails au niveau international. Une, deux ou trois actions où tu n’es pas concentré et ça ne prend pas de temps que ça change le momentum de bord », a rappelé le Gatinois.

Utilisés lors de chacune des fins de manches, le passeur Olivier Faucher ainsi que le bloqueur central Louis-Pierre Mainville ont été impliqués dans plusieurs actions décisives.

Faucher était évidemment content d’avoir contribué à la victoire. « C’est notre rôle de venir en renfort en fin de set pour compenser le contre de notre passeur (Dustin Schneider) qui est un peu plus petit. D’avoir une certaine efficacité dans cette substitution-là, c’est vraiment plaisant. »

« Pour Louis-Pierre et moi, dans la situation actuelle, ce n’est pas évident parce que nous n’avons pas beaucoup les sensations du ballon vu que nous n’y avons pas touché pendant une vingtaine de minutes », a expliqué l’athlète de Plessisville.

Pour Mainville, il s’agissait de sa première sortie internationale en un an, lui qui a eu du mal à se remettre d’une déchirure au ligament croisé antérieur du genou gauche, subie à l’automne 2011.

« Je me sentais quand même bien. J’avais les jambes un peu lourdes au début, mais c’était plaisant d’être sur le terrain. De jouer devant ses fans en plus, c’est trippant. »

Le volleyeur de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot s’adapte à une nouvelle position cette saison, sa troisième depuis ses débuts au sein du programme national en 2006.

« Quand Glenn m’a demandé de jouer comme opposé, je me suis attelé à la tâche. C’est une position qui me va quand même bien avec mon gabarit et mon style de jeu rapide et physique. »

Quant à l’entraîneur-chef, il était heureux du travail effectué par les deux Québécois face aux Néerlandais. « Louis-Pierre a fait la job avec Olivier. Ce n’est pas un changement facile à faire, le double changement. Nous le faisons parce que nous voulons augmenter notre bloc. Les gars ont accompli ça parfaitement. »

Gavin Schmitt et Fred Winters les meneurs

Le Saskatchewanais Gavin Schmitt s’est illustré du côté des gagnants, obtenant 21 attaques marquantes. Le Britanno-Colombien et capitaine Fred Winters a également fait sa part avec 10 attaques décisives.

Le meilleur joueur de la rencontre a toutefois été de loin le Néerlandais Wytze Kooistra, qui a vu 25 de ses attaques déjouer ses opposants. Son coéquipier Jeroen Rauwerdink en a obtenues 15.

« Nous avons manqué énormément de discipline, s’est désolé Hoag. Nous n’avons pas été capables de le défendre parce que nous étions toujours en train de jouer en ajustements au bloc. »

« Contre un gars comme lui, qui va bien, tu restes propre, tu places ta défense. Là, nous couraillions partout. Demain (samedi), il va falloir le solutionner. »

Tout en puissance

Les Canadiens, 18es sur l’échiquier international, et les Néerlandais, classés 36es, ont disputé un match axé sur la puissance des attaques, ce qui a rendu les jeux au contre des plus périlleux.

En première manche, aucun des deux protagonistes n’a réussi à distancer son rival. Un premier écart de trois points est apparu à la toute fin de la manche seulement. Les représentants du pays ont pris l’avance 24-21 sur une attaque de Mainville, savamment alimenté par Faucher.

Au retour, quelques erreurs ont enlevé du rythme au duel et, lentement, les Néerlandais se sont imposés avec leur style agressif, en route vers une imposante récolte de 20 attaques décisives. Ils n’ont plus tiré de l’arrière après avoir pris les devants 3-2.

En plus de connaître des ennuis au bloc, les Canadiens n’ont pas profité des fautes de leurs adversaires au service.

À l’image des deux premières manches, le pointage de la troisième a encore été serré. Les Néerlandais ont commencé en force, été efficaces au service et n’ont tiré de l’arrière qu’à la fin.

Après avoir été un peu brouillons, les porte-couleurs de l’unifolié ont finalement profité de leurs chances pour passer d’un recul de 16-19 à une avance de 21-19.

Mainville, avec un contre, et Faucher, avec une passe lumineuse, se sont de nouveau illustrés en relève.

Les Canadiens ont notamment survécu à deux balles de manche, puis ont bénéficié de l’imprécision de leurs opposants, qui ont placé deux attaques à l’extérieur.

Les Néerlandais sont revenus en force à la reprise, prenants les devants à plusieurs occasions et profitant de toutes leurs opportunités.

Les éventuels gagnants ont cependant su s’imposer aux moments opportuns, entre autres grâce à Schmitt, Winters et Mainville.

Les Canadiens, 12es en Ligue mondiale l’année dernière, et les Néerlandais, champions olympiques aux Jeux d’Atlanta, qui sont en progression au niveau mondial, se retrouveront samedi après-midi pour la deuxième et dernière rencontre de leur face-à-face à Québec.