Les couples canadiens en patinage artistique ont connu chacun un programme long difficile lundi, ce qui ne leur a pas permis de grimper au classement, qui a été l'affaire de deux couples chinois et



Les couples canadiens en patinage artistique ont connu chacun un programme long difficile lundi, ce qui ne leur a pas permis de grimper au classement, qui a été l'affaire de deux couples chinois et un européen.

Bryce Davisonn et Jessica Dubé ont terminé au sixième rang alors qu' Anabelle Langlois et Cody Hay ont la pris la neuvième position parmi les 20 patineurs qui participaient à la discipline.

Pour la première fois de l'histoire, des Chinois ont enlevé la médaille d'or par l'entremise du couple marié Xue Shen et Hongbo Zhao, qui ont obtenu plus de trois points d'avance sur leurs compatriotes Qing Pang et Jian Tong, qui sont grimpés sur la deuxième marche du podium à la suite d'une performance sans faute lundi. Le bronze est revenu aux Allemands Aliona Salchenko et Robin Szolkowy, qui ont pu compter sur leur excellent pointage obtenu lors du programme court dimanche pour se hisser sur le podium parce que leur programme long a été déficient.

Dubé et Davison sont déçus de cette sixième place, parce que plusieurs voyaient en eux, un réel espoir de médaille. Après une bonne nuit de sommeil, Dubé arrivait à mettre les choses en perspective parce qu'il s'agit pour le couple d'une progression de quatre rangs par rapport à Turin, il y a quatre ans. « On s'est amélioré mais on savait qu'on avait le potentiel pour aller plus loin. Sixième au monde, c'est pas mal. »

Les deux couples ont chuté lors d'une tentative de triple salchow. Dans le cas de Dubé, elle a chuté au même moment lors des deux programmes. Sa première chute dimanche est venue la hanter lors de son programme long, ce qui l'a ébranlée. « J'y pensais un peu trop mais je pense que j'aurais dû me faire confiance sans me poser de question. Même en revoyant notre chorégraphie à la télévision, j'avais l'air à douter de moi. »

Son partenaire ne s'attendait pas à voir Dubé rater son saut. « Ça frappe un peu et ça m'a surpris parce que je n'avais pas de doute que nous allions faire une belle performance, » a dit Davison.

De son côté, Anabelle Langlois a été la première surprise de rater son triple salchow parce que tout se passait bien. « J'ai eu un très bon décollage et je me sentais bien dans les airs. J'ai été surprise de tomber. J'ai été un peu déboussolée par la suite parce que d'habitude lorsque la confiance est au rendez-vous pendant le saut, on y arrive. Ça va me chicotter pendant un bout de temps. »

Hay sait qu'il est facile de perdre sa concentration après une telle erreur, d'autant plus que l'enjeu est grand. « Quand une erreur se produit, on se met à douter. Il faut trouver le moyen de revenir dans notre bulle et reprendre notre concentration. Ça été difficile de retrouver nos esprits parce que l'on sait que nous sommes aux Jeux olympiques. »

Hay et Langlois avaient tout de même le sourire mardi matin, quelques heures après le programme long parce qu'avec leur neuvième position, ils ont atteint leur but de terminer parmi les dix premiers. « On a accompli notre objectif, c'est une grande étape de réaliser. On a mieux fait que lors de notre dernière compétition mais on a encore faim pour plus. »

L'histoire du couple est bien connue. Il a raté la saison 2008-09 à la suite d'une fracture à la jambe gauche subie par Langlois. Il s'est écoulé presqu'un an et deux opérations avant que les patineurs reprennent l'entraînement ensemble. Beaucoup d'équipes n'auraient pas survécu à un tel défi mais Hay et Langlois ont démontré leur capacité de résilience. « J'ai été au bout du désespoir par moment et j'ai déjà cru que je n'y arriverais jamais. J'ai été chanceuse d'avoir un partenaire comme Cody, qui a tout fait pour m'aider. »


La pression canadienne

Jessica Dubé estime que ce sont les athlètes qui s'imposent une pression supplémentaire parce que les Jeux ont lieu au Canada et que les amateurs ne sont pas aussi exigeants qu'on pourrait le croire. « C'est nous qui nous mettons cette pression, pas les gens. Lundi, les gens continuaient à nous encourager même après notre chute et on sentait qu'ils étaient fiers de nous. »

Langlois et Hay adorent leur expérience à Vancouver. « Ce sera impossible de l'oublier, a assuré la patineuse originaire de Grand-Mère en Mauricie. Il y a certaines parties des Jeux de Salt Lake que j'ai oubliées mais, je ne pourrais jamais oublié aucun moment vécu à Vancouver. »

Ils se sentaient parfois comme un porte-drapeau tellement la ville est peinte de rouge. . « C'était partout dans la ville, pas uniquement au village des athlètes ou à la patinoire, a déclaré Hay. Les gens sont habillés aux couleurs du Canada et on sent que les gens sont fiers de leurs athlètes. »