VANCOUVER, C.-B. - Si la Chine a fait des derniers Jeux une tribune pour se présenter à la planète, il semble que les Jeux de Vancouver auront révélé les Canadiens à eux-mêmes.

Lorsque Wayne



VANCOUVER, C.-B. - Si la Chine a fait des derniers Jeux une tribune pour se présenter à la planète, il semble que les Jeux de Vancouver auront révélé les Canadiens à eux-mêmes.

Lorsque Wayne Gretzky a allumé la vasque olympique, il en a résulté des étincelles qui ont éveillé la fierté nationale.

"Ces Jeux ont été une grande occasion pour le pays au niveau humain," a mentionné John Furlong, le chef de l'exécutif du comité organisateur (VANOC), pour ces Jeux d'hiver de 2010.

Les Jeux avaient déjà été présentés deux fois au Canada, mais il semble qu'il a fallu attendre cette troisième rencontre pour que les choses cliquent à un niveau supérieur.

Oui, il y a eu des moments tragiques en levée de rideau. La mort d'un lugeur géorgien marquera toujours cette Olympiade.

Les problèmes des premiers jours et des commentaires des plus négatifs de certains médias étrangers ont pu amener des remises en question, mais le soleil s'est pointé - pas seulement dans le ciel, mais aussi par l'entremise de la première médaille d'or d'un Canadien lors de Jeux au pays, remportée par le skieur acrobatique Alexandre Bilodeau.

Le président du CIO, Jacques Rogge, a d'ailleurs dit qu'il espérait une telle tournure des choses..

Rogge a commencé son périple olympique comme compétiteur en voile aux Jeux de Montréal, en 1976.

"Je me rappelle que mes amis canadiens me disaient qu'ils n'avaient pas de médaille d'or, a t-il dit. J'étais aussi à Calgary (Jeux de 1988), comme meneur de l'équipe, et ils s'en plaignaient encore. Ici à Vancouver, tous les Canadiens me disaient espérer avoir finalement cette première médaille d'or. Ils l'ont eue, et pour moi c'est le moment qui définit le mieux ces Jeux."

Au fil que les médailles d'or s'accumulaient pour le Canada, le pays a démontré sa fierté avec une panoplie d'articles à prédominance rouge, comme des mitaines et des chandails aux couleurs de l'unifolié.

Même au Québec, où la perception est que le français n'a pas eu suffisamment de place lors des cérémonies d'ouverture, un sondage La Presse canadienne Harris-Decima indiquait que 61 pour cent des gens trouvaient les Jeux rassembleurs pour l'ensemble du pays.

Les organisateurs ont voulu susciter l'intérêt de tout le Canada pour cette Olympiade se déroulant à l'extrémité ouest du pays. Cela a commencé par un engagement, au coût de 117 M $, envers le programme A nous le podium, et l'objectif de finir premier au classement des médailles. On a aussi organisé l'un des relais de la flamme le plus ambitieux: 106 jours et 45 000 km, si bien que la flamme a passé par 12 000 paires de mains, en plus d'être vue par des millions de personnes.

"Le relais de la flamme a été superbement conçu et organisé. Il a permis à plusieurs personnes de ressentir les Jeux encore davantage, en quelque sorte, a dit Richard Pound, l'un des deux membres canadiens du CIO, et qui fait aussi partie du VANOC. Je ne pense pas qu'il y ait eu quelqu'un dans l'histoire qui ait fait quelque chose d'aussi efficace."