Les limites de plus en plus repoussées
Amateurs mercredi, 17 févr. 2010. 17:20 samedi, 14 déc. 2024. 22:22VANCOUVER, C.-B. - Depuis les Jeux de Turin en 2006, l'aspect spectaculaire de l'épreuve de demi-lune de surf des neiges s'est accru. Tout comme les risques d'ailleurs.
Les athlètes n'hésitent pas
VANCOUVER, C.-B. - Depuis les Jeux de Turin en 2006, l'aspect spectaculaire de l'épreuve de demi-lune de surf des neiges s'est accru. Tout comme les risques d'ailleurs.
Les athlètes n'hésitent pas à utiliser chaque pouce carré du demi-cylindre de 22 pieds pour atteindre une vitesse qui les aidera à effectuer des figures et des acrobaties semblant sortir tout droit d'un jeu vidéo.
Au mois de décembre, cependant, le planchiste américain Kevin Pearce a subi une grave blessure au cerveau en chutant à l'entraînement. Cet accident a ébranlé le petit monde du surf des neiges.
"Tout le monde regarde lorsque quelqu'un se blesse ou tombe, ou qu'il se produit un gros accident, cela crée un choc", note la star américaine Shaun White, qui participe aux Jeux de Vancouver.
"Mais je crois que j'exprime l'opinion de tous en disant que cela fait partie de notre sport. Nous tombons, nous nous relevons et puis nous nous élançons de nouveau."
Pearce, qui est toujours hospitalisé, est entré en collision avec le mur alors qu'il pratiquait un "double cork 1080", une figure spectaculaire s'il en est, qui rapporte beaucoup de points à celui qui la réussit.
Certains observateurs estiment que le "double cork" devrait être interdit car jugé trop dangereux.
Ils sont quelques planchistes, dont White, médaillé d'or à Turin, à avoir incorporé deux "double cork 1080" à leur routine. Le mois dernier, White a repoussé les limites de son sport en ajoutant une figure qu'il est le seul à effectuer: le "double McTwist 1260".
Le planchiste australien Torah Bright, l'un des favoris à Vancouver, a subi deux commotions cérébrales en trois jours alors qu'il s'entraînait en vue des X Games d'hiver le mois dernier.
Si le niveau de difficulté des figures a augmenté depuis Turin, les installations ont elle aussi changé. Ainsi, la hauteur des murs latéraux, qui était de 18 pieds en 2006, a augmenté de plus de 20 pour cent.
"Nous affrontons souvent la peur, chacun à notre façon, avoue le Canadien Jeff Batchelor. Cela fait toutefois partie de notre nature. Le surf des neiges est l'un de ces sports où il faut foncer et ne pas penser aux conséquences."
L'athlète d'Oakville, en Ontario, est d'avis que ceux qui pratiquent la demi-lune ne veulent pas que leur sport cesse d'évoluer car il en va de sa survie.
"Cela maintient l'intérêt et ça garde notre industrie en vie, explique Batchelor. Certaines chutes sont atroces mais il s'agit d'un sport extrême. Il faut donc s'y attendre."