VANCOUVER - Plusieurs centaines de manifestants opposés aux Jeux olympiques, 2000 selon les organisateurs, 1500 selon la police, ont fait face pendant deux heures vendredi aux forces de l'ordre devan



VANCOUVER - Plusieurs centaines de manifestants opposés aux Jeux olympiques, 2000 selon les organisateurs, 1500 selon la police, ont fait face pendant deux heures vendredi aux forces de l'ordre devant le stade BC Place où se déroulait la cérémonie d'ouverture des Jeux de Vancouver.


Des dizaines de manifestants cagoulés de tendance anarchiste ont tenté de franchir le cordon de sécurité encadrant l'entrée du stade BC Place. Des bâtons ou des plots de signalisation ont été lancés en direction des policiers, qui ont repoussé les protestataires, et maintenu le périmètre de sécurité.


La manifestation s'est ensuite dispersée après deux heures de face-à-face tendu, à l'appel des organisateurs qui promettent d'autres actions à venir "plus fortes", samedi et dimanche.

La police a fait état de deux blessés légers parmi les forces de l'ordre et de l'arrestation d'un manifestant.


Les manifestants avaient d'abord bruyamment exprimé leur opposition lors d'une marche dans le centre-ville de Vancouver. Elle rassemblait une constellation de groupes militants aux revendications disparates, proches du mouvement altermondialiste, de simples citoyens "solidaires", mais aussi quelques opposants des Jeux de Sotchi en 2014 issus de la diaspora caucasienne.


Pour de nombreuses associations, l'ouverture des Jeux olympiques constitue une tribune d'expression pour dénoncer le coût des Jeux - estimé à six milliards de dollars canadiens - "injustifié", selon les manifestants, alors que "le nombre des sans-abris a été multiplié par deux" depuis que la ville a gagné sa candidature en 2003, selon les critiques d'Erick Desbois, un travailleur social de la ville.


"Les Jeux, c'est une belle fête, mais ça peut donner la gueule de bois pendant longtemps", estime t-il.


Chris Shaw, un professeur d'université, leader de la contestation depuis 2003, s'estimait satisfait. "Cette manifestation a permis de montrer une diversité de sujets d'inquiétude, c'est un succès pour les militants anti-globalisation et anti-olympiques", déclare-t-il.